La Bourse de Paris est à la baisse ce vendredi 4 juillet, incertaine de l'issue des négociations commerciales entre les Européens et les Américains sur les droits de douane élevés poussés par Donald Trump. L'indice vedette CAC 40 reculait de 0,77%, soit de 59,84 points à 7 694,71 points vers 9h55 (heure de Paris). La veille, il a terminé en légère hausse de 0,21% et s'est établi à 7 754,55 points à la clôture.

«L'optimisme s'évapore en cette fin de semaine, à l'approche de la date butoir pour les droits de douane américains», le 9 juillet, car le marché constate que de «nombreux pays semblent devoir faire face à des droits de douane plus élevés que prévu», souligne Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown. L'UE s'est dit jeudi «prête à conclure un accord», peu avant d'ultimes rendez-vous de son commissaire au Commerce, Maros Sefcovic, avec de hauts responsables américains à Washington. Les Vingt-Sept sont menacés d'une surtaxe de 50%, bien supérieure à ce qui était sur la table en avril (20%), Trump leur reprochant leur taxe frappant les géants américains de la tech.

Le cognac français davantage taxé, comment réagira la Bourse ?

Les tensions commerciales sont également montées d'un cran entre les Européens et Pékin car la Chine a annoncé vendredi imposer des taxes antidumping sur les importations de brandys en provenance de l'Union européenne, dont le cognac et l'armagnac par exemple, à partir de samedi. A la cote, LVMH, qui détient Moët Hennessy, où sont rassemblées ses marques de champagne, de vins et de spiritueux, baissait de 1,46% à 478,70 euros. Pernod Ricard reculait de 0,31% à 85,90 euros. Le titre s'est redressé après une première réaction de forte réplique. Rémy Cointreau avançait même de 0,84% à 44,38 euros, après un début de séance en terrain négatif.

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Enfin, les investisseurs «évaluent également les conséquences de l'adoption du grand plan de réduction d'impôts de Trump, qui va venir grossir la montagne de la dette américaine», poursuit Susannah Streeter. L'adoption par le Congrès américain du projet de loi budgétaire défendue par Donald Trump, par 218 voix contre 214, acte des baisses d'impôts et des coupes dans la protection sociale des Américains. «Ce paquet fiscal devrait porter la dette nationale américaine au-delà de 40 000 milliards de dollars dans les années à venir, une inquiétude croissante pour les investisseurs mondiaux», précise l'analyste.

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