La rémunération d'Alexandre Bompard au titre de l'exercice 2024 s'élève à environ 3,3 millions d'euros. Elle doit encore obtenir le feu vert des actionnaires lors de l'assemblée générale du distributeur le 28 mai. Si la rémunération fixe du PDG est inchangée à 1,6 million d'euros, sa rémunération variable ressort en recul significatif, à 1,68 million d'euros contre 3,04 les deux années précédentes, selon le document d'enregistrement universel mis en ligne fin mars. Cette part variable dépend d'un certain nombre de critères et l'un d'entre eux, celui du «résultat opérationnel courant à changes constants en 2024», un indicateur de rentabilité de l'entreprise, n'a été atteint qu'à «27%», détaille l'entreprise.

Carrefour avait réalisé 94,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2024 en incluant les taxes et les ventes de carburant (+0,4%), mais son bénéfice net, gonflé en 2023 par la cession de ses activités à Taïwan, a été divisé par plus de deux à 723 millions d'euros. Le plan de rémunération du PDG prévoit aussi une distribution d'actions, «pour une valorisation représentant 55% de la rémunération globale maximum», soit 5,67 millions d'euros d'actions qui seront acquises «le 20 février 2027 sous réserve que les conditions de performance aient été atteintes» et que le PDG soit toujours présent dans l'entreprise.

Alexandre Bompard détient 1,28 millions d'actions du groupe

Carrefour précise que son PDG détient à date 1,28 million d'actions du groupe, soit une valeur d'environ 16,8 millions d'euros. Les actionnaires devront en outre entériner en mai la rémunération du PDG pour 2025. Elle prévoit une part fixe inchangée (1,6 million) et une part variable, sous critères de performance, pouvant aller jusqu'à 190% de cette part fixe (3,04 millions). Un plan à long terme en actions est aussi prévu, à hauteur de «55% de la rémunération globale maximum». En mai 2024, les actionnaires avaient entériné la rémunération d'Alexandre Bompard pour 2023 et 2024, un an après l'avoir largement contestée.