Saint-Gobain devait terminer 2023 avec une marge d’exploitation record, pour un chiffre d’affaires en recul d’à peine 2,1% au premier semestre. Il faut dire que le groupe tire désormais une bonne part de son activité de la rénovation des bâtiments, un marché soutenu par les pouvoirs publics à coups de milliards d’euros. Et que les enjeux de la transition énergétique bénéficient à ses laines de verre, ses vitrages ou ses plaques de plâtre, conçus pour alléger le bilan carbone de la construction. Une stratégie que Benoit Bazin, directeur général du groupe depuis 2021, veut poursuivre. Et que ne boudent pas les marchés financiers, qui ont fait bondir de 30% en un an le cours de Bourse.

Capital : L’année 2023 devait s’achever, pour Saint-Gobain, sur une marge d’exploitation record. Comment est-ce possible, en pleine crise du logement?

Benoit Bazin : C’est le résultat de la mise en œuvre rigoureuse des choix stratégiques décidés ces cinq dernières années. A commencer par notre réorganisation par pays, et non plus par lignes de produits. Elle nous permet d’être au plus près de nos clients et de commercialiser des solutions globales dans chacun des 75 pays où Saint-Gobain est présent. Par ailleurs, depuis 2019, nous avons fait évoluer un tiers de notre périmètre, avec une centaine de cessions d’activités non stratégiques, et des acquisitions, principalement aux Etats-Unis et au Canada. Désormais, 62% de notre résultat d’exploitation vient d’Amérique du Nord, d’Asie et des pays émergents, ainsi que des activités de chimie de la construction, contre 38% avant transformation. La construction neuve résidentielle ne représente plus que 22% de notre chiffre d’affaires mondial, dont 12% en Europe de l’Ouest.

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