Voilà une histoire d’exaflops dont se serait bien passé Intel, le leader mondial des puces électroniques. Cette année, l’américain devait livrer au laboratoire national d’Argonne (Illinois) le supercalculateur le plus puissant du monde. Sa capacité : 1 milliard de milliards d’opérations par seconde (soit 1 exaflop) ! Mêlant calcul intensif et intelligence artificielle, la machine promet des avancées dans les domaines de la santé, des neurosciences, du climat… Mais un problème de production de nouveaux processeurs a retardé la sortie de la bête. Et Intel a été coiffé au poteau par son concurrent américain AMD. Lui aussi préparait un superordinateur. Il sera prêt en 2021 comme prévu et, ultime humiliation, sera plus puissant : 1,5 exaflop, contre 1 exaflop pour celui d’Intel. "C’est devenu une habitude, Intel est attaqué de partout", résume Antoine Chkaiban, analyste chez New Street Research.

Encore un revers pour l’inventeur du microprocesseur… Certes, l’entreprise de Santa Clara (Californie) reste le cador de la puce. Selon Gartner, elle détient 15,6% de part de marché dans le monde, devant Samsung Electronics. Dans le créneau du PC, elle occupe 80% du terrain. Dans celui des serveurs, elle rafle 90% du business. "Avec la crise sanitaire, l’ordinateur s’est imposé comme l’outil privilégié pour avoir une continuité de travail, il a repris des positions", se réjouit Stéphane Negre, le président d’Intel en France. A la baisse ces dernières années, le marché du PC s’est en effet redressé comme jamais depuis dix ans et Intel en a profité. En 2020, son chiffre d’affaires a ainsi grimpé à 78 milliards de dollars, 8% de plus que l’année précédente.

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