Enfer ou paradis ? Il suffit d’évoquer l’intelligence artificielle (IA) pour que les conversations s’enflamment. Les uns en dénoncent les dangers sur l’emploi et les risques en matière de désinformation, d’inégalités, de protection de la vie privée ou de manipulation mentale… Les autres entrevoient un nouvel Eldorado, plein de promesses, d’innovations et de progrès en tout genre. La mise en ligne de Chat­GPT, fin 2022, n’a rien arrangé à l’affaire. L’intérêt du grand public pour cette IA dite générative (c’est-à-dire capable de créer du contenu – texte, images, sons ou vidéo – après avoir été entraînée sur d’immenses bases de données) n’a fait qu’exacerber l’opposition entre sceptiques et convaincus.

Loin des grands discours, les acteurs de ce que les experts appellent la «quatrième révolution industrielle» avancent leurs pions. Car cette nouvelle économie, entièrement construite autour de l’automatisation des données, offre aux start-up un terrain de jeu inédit pour relever les défis mondiaux de demain.

Dans le domaine de la santé, l’IA facilite déjà le diagnostic des patients grâce à l’analyse des données produites par imagerie médicale. Dans l’agriculture, elle aide les exploitants à anticiper l’apport en eau selon l’hydrométrie des parcelles. Dans la sécurité, elle est un outil précieux pour se préparer à d’éventuelles attaques terroristes… Les cas d’usage touchent tous les secteurs et, surtout, se développent à la vitesse de l’éclair, évoquant cette citation prémonitoire de Lénine : «Il y a des décennies où rien ne se passe, et il y a des semaines où des décennies se produisent.»

590 start-up françaises dans l’intelligence artificielle

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