Quatre minutes et dix secondes. C’est très précisément le temps que passe chaque colis entre le moment où il rejoint le tapis convoyeur et celui où il entre dans le camion qui l’emportera vers son destinataire. Dans la plateforme flambant neuve du groupe La Poste à Douvrin (Pas-de-Calais), ils ne sont que 220 agents pour assurer des rotations en trois-huit et alimenter en permanence cette redoutable trieuse, dont les tentacules s’étendent sur les 23.000 mètres carrés du hall de production. Durant les dernières semaines avant Noël, jusqu’à 600.000 paquets ont été réceptionnés, triés, étiquetés et répartis chaque jour dans cet immense hangar secoué par le vrombissement des tapis convoyeurs.

"Cela n’a rien à voir avec mon ancien site de Carvin, à une douzaine de kilomètres d’ici, où l’on traitait en moyenne 10.000 à 12.000 colis à l’heure : on est passé à 32.000 colis à l’heure !", lâche le directeur Olivier Sorriaux, visiblement sous pression. Il faut dire qu’il y a de quoi : en période de fêtes, l’activité affiche une hausse de 40%. Alors ici on ventile, on injecte, on régule sans relâche. Pas question, en effet, de ralentir ces interminables tapis convoyeurs, qui ont nécessité un investissement de 30 millions d’euros.

Avec ses tapis roulants et ses gigantesques toboggans hélicoïdaux, cette plateforme flambant neuve est capable de traiter 32 000 colis par heure.
Avec ses tapis roulants et ses gigantesques toboggans hélicoïdaux, cette plateforme flambant neuve est capable de traiter 32 000 colis par heure. © © David Pauwels pour Management
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