
Le nom Macumba évoque immanquablement des nuits endiablées à travers tout le pays. Jean-Pierre Mader l’a également popularisé dans les années 1980 avec sa célèbre chanson «Oh Macumba, Macumba…» Ouvert depuis 1975, le dernier Macumba de France situé à Englos dans le Nord va fermer ses portes, a appris La Voix du Nord. La discothèque de 800 m² fermera définitivement le week-end des 22 et 23 février. Une «dernière danse», confie son directeur Dimitri Derepas après des années de fête près de Lille.
Fondée dans les années 1960 par Henri Souque et Jean Calvo, l’enseigne a comptabilisé au plus fort 23 établissements le plus souvent dans les zones commerciales en périphérie des villes, avant tout pour attirer les clients de supermarchés. Montpellier, Mérignac, Vigneux, Lourdes, Bartenheim ou encore Englos. Pour les clients interrogés par La Voix du Nord, cette annonce est un coup de massue. «Je suis dégoûtée», dit une femme.
Une architecture propre au Macumba
Mais à quelques mois à peine de son cinquantième anniversaire, il a fallu se résoudre à fermer pour éviter une fin calamiteuse. «Nous partons la tête haute, aucun problème d’exploitation. Henri Souque va jouir d’une retraite bien méritée», confie Dimitri Derepas. Emblème du secteur, le Macumba d’Englos n’était «ni branché, ni ringard, ni généraliste», assure une cliente, mais la salle était toujours «la référence».
Construit sous une forme ronde avec du béton, le Macumba se différenciait aussi par son mobilier, en témoigne une cabine de disc-jockey au milieu de la piste en forme de hamburger. À l’époque, des danseuses dénudées se succédaient sur les podiums, mais la décoration avait été revue de fond en comble depuis l’arrivée du nouveau directeur.
Un lieu de rencontres
Les jeudis et dimanches après-midi étaient également considérés comme des jours satellites où beaucoup de personnes se rencontraient. Les liens sociaux tissés au fil des années vont disparaître à jamais, avec de nombreux couples qui s’y sont formés. Aujourd’hui, des employés et anciens employés parlent du lieu comme «une famille». Pour sa dernière danse, le directeur du Macumba promet un dernier week-end «à la hauteur» de la réputation de la discothèque, avant de couper le son définitivement.



















