"Fenêtre conçue pour être installée dans un toit en pente." Telle est la définition que donne Le Robert du mot "velux". Le dictionnaire précise que ce nom commun masculin est aussi une "marque enregistrée". Comme le "stabilo", le "karcher" ou le "placo", les fameuses lucarnes tournantes qui s’ouvrent par le haut font partie de ces rares produits siglés entrés dans le langage courant. Il faut dire qu’elles fleurissent aux faîtes des maisons, ces fenêtres de toit de marque Velux comme l’on devrait, en fait, les appeler. Elles n’ont bien sûr jamais été précisément recensées, mais on en aurait posé au moins 5 millions dans l’Hexagone, soit sur un bon quart des habitations individuelles du pays !

La notoriété des Velux est au zénith, mais le grand public ignore tout de l’entreprise qui les conçoit. Cette dernière possède le profil d’un "champion caché", comme on appelle, en Europe du Nord, ces groupes familiaux discrets spécialisés dans un produit technique et très performant à l’export. En l’occurrence, il s’agit d’une multinationale danoise appelée VKR (les initiales de son créateur) : 2,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020 (+ 25% en cinq ans) pour un résultat net de 480 millions (+40%). Prospère, l’entreprise est aussi indépendante. Elle est, en effet, contrôlée par une fondation à but non lucratif, administrée par les héritiers du fondateur, une structure juridique courante au Danemark également utilisée par Lego ou Carlsberg.

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