C’est l’annonce surprise du mois de février 2024. Alors qu’en fin d’année dernière le gouvernement annonçait vouloir porter à 5 milliards d’euros l’enveloppe pour MaPrimeRénov’, le ministre de l’Economie vient d’annoncer que le budget alloué au dispositif serait revu à la baisse (1 milliard de moins). Il n’en reste pas moins intéressant. Il existe trois solutions pour en profiter.
Le monogeste : jusqu’au 1er janvier 2025
Cette option est réservée en priorité aux propriétaires qui ne peuvent réaliser qu’un geste de travaux. Ils ont jusqu’au 1er janvier 2025 pour s’en saisir, et faire installer un système de chauffage décarboné (pompe à chaleur, chaudière à granulés bois, ballon d'eau chaude solaire...), une ventilation double flux ou faire des travaux d’isolation. C’est le fameux «monogeste» : un seul équipement est transformé. Vous pourrez bénéficier d’une aide forfaitaire pouvant aller jusqu’à 11 000 euros, en fonction des travaux réalisés et de vos revenus. Précisions que les ménages aisés, dont les revenus à l’année sont supérieurs à 56 130 euros pour un couple en Ile-de-France par exemple, n’ont pas accès à cette aide.
Les gestes multiples : sortir de la catégorie des passoires
La seconde option permet de sortir rapidement des catégories F ou G, sans pour autant viser les classes énergie les plus vertueuses, ni vous ruiner. En plus du changement de chauffage, d’autres travaux comme la pose d’une VMC double flux, la réalisation d’un audit énergétique ou encore l’isolation des murs par l’extérieur peuvent se financer avec MaPrimeRénov’. De quoi sortir rapidement des passoires énergétiques. «Nous avons constaté que, en moyenne, pour un appartement classé G, il fallait dépenser entre 8 000 et 10 000 euros en travaux pour qu’il atteigne la note E», indique Mathieu Mialaret, directeur des métiers administration de biens de Foncia. Les ménages aisés ne sont pas éligibles à ce dispositif.
Rénovation d’ampleur : bientôt encore plus intéressante
La meilleure option, tant sur le plan écologique qu’en matière de valorisation future du bien, est d’opter pour une rénovation d’ampleur. A la différence des deux premiers dispositifs, elle est soumise à une obligation de résultat. Les travaux doivent permettre, selon la trajectoire décidée, de gagner 2, 3 ou 4 classes d’énergie sur le DPE. Ce parcours permet aussi d’accéder aux montants d’aide les plus élevés, allant jusqu’à 80% du financement des travaux pour les foyers les plus modestes. Ici, les ménages aisés ont accès aux subventions et peuvent faire financer jusqu’à 30% au minimum de l’enveloppe totale de leurs travaux, à condition de gagner deux classes d’énergie sur le DPE. Une aide supplémentaire de 10% est allouée si le bien obtient la note D à la fin du chantier.
Restez attentifs, car avec les annonces des ministres de la Transition écologique et du Logement, le dispositif MaPrimeRénov’ n’a pas fini d’évoluer !
Quel parcours de rénovation choisir ?
Simulations pour une maison d’une centaine de mètres carrés, à Strasbourg, classée G, avec chauffage au fioul et pour un ménage éligible à MaPrimeRénov’, dont les revenus sont compris entre 38 349 et 54 071 euros.
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