
Patricia Grand, ancienne infirmière de la fonction publique, partie à la retraite le 1er janvier 2015, pensait pouvoir continuer à exercer son métier dans le secteur privé sans conséquence. «A l’époque, on pouvait le faire dès 15 ans de service et trois enfants, tout en retravaillant par ailleurs. J’adorais mon métier», explique-t-elle au Bien public. Sauf que le jour même de sa retraite entrait en vigueur une loi restreignant le cumul emploi-retraite dans la fonction publique.
A cause de l'entrée en vigueur du texte – et de ce très malheureux hasard de calendrier – l'administration, neuf ans plus tard, lui réclame près de 8 000 euros de trop-perçu. Une relance officielle, accompagnée de menaces de recouvrement, lui a même été adressée en juin dernier. «Il aurait mieux valu que je démissionne et me mette au chômage», déplore Patricia, aujourd'hui âgée de 54 ans, amère face à une situation qu'elle juge profondément injuste.
«Un jour plus tôt, et je n'aurais rien eu à rembourser»
Car si elle avait pris sa retraite le 31 décembre 2014 au lieu du 1er janvier 2015, elle ne serait pas concernée par cette loi. Une journée, une seule, quelques heures seulement... et c'est l'enfer administratif, «un simple décalage de date», insiste Patricia. En désespoir de cause, la quinquagénaire a donc décidé de médiatiser sa mésaventure et de saisir Emmanuel Macron, espérant obtenir une dérogation présidentielle pour éviter un remboursement qu'elle estime absurde.


















