Un rendement très élevé sans prise de risque : une proposition a priori contradictoire, mais qui est bien la promesse d'un nouveau contrat d'assurance vie lancé, ce lundi 22 septembre, par le courtier Meilleurtaux, en partenariat avec La France Mutualiste. Sur la partie investie en fonds euros - c'est-à-dire avec une garantie de votre capital -, il est en effet possible de profiter d'un «boost» (bonus) de rendement d'1,4% en 2025 et 2026. En sachant que La France Mutualiste a servi un rendement de 3,6% en 2024 sur ses autres contrats d'assurance vie, cela peut donc laisser espérer une performance totale de 5%, soit deux fois plus que le rendement moyen attendu pour le reste du marché cette année.

Comme d'autres mutuelles, La France Mutualiste a l'habitude de «truster» le haut du classement des meilleurs taux distribués sur les fonds euros. Une performance qui s'explique notamment par la composition de son support à capital garanti. Sur sa plus grosse partie - composée d'obligations -, il est davantage investi sur les obligations d'entreprises (46%) que sur des titres de dette émis par des Etats (12%). Une stratégie à rebours du gros du marché, qui porte ses fruits : «L'avantage pendant la période de taux bas (2013-2022, NDLR), c'est que nous avons réinvesti dans des obligations d'entreprises à 2%, quand celles des Etats étaient à 1%. Et aujourd'hui, nous investissons à des taux supérieurs à 4%, quand l'OAT française est à 3,5%», explique Florian Boursier, directeur général en charge de la stratégie de La France Mutualiste.

Investir au moins 30% de son capital en UC à chaque versement

Mais s'il est possible d'espérer un rendement élevé sur la part de votre argent placée de façon sécurisée, il faudra toutefois accepter de prendre quelques risques avec le reste de votre capital. Pour bénéficier du bonus, il faudra en effet, à chaque versement, en orienter au moins 30% sur des supports risqués, qu'on appelle unités de compte (UC), et qui peuvent être investies sur des actions, de l'immobilier, des entreprises non cotées en Bourse, etc. Il reste cependant possible de jouer la sécurité avec ses UC, en choisissant par exemple des fonds monétaires ou obligataires peu risqués. A contrario, on peut aussi en profiter de cette poche pour viser un rendement supérieur : ce nouveau contrat proposera notamment d'investir sur l'or ou encore dans un fonds dédié au financement de l'industrie de la défense (dans des PME et ETI non cotées en Bourse).

Autre difficulté à ne pas négliger : ce contrat est proposé uniquement en gestion libre. Impossible, donc, de déléguer la gestion à un professionnel. Il faudra vous y coller, et cela n'est pas à la portée de tous. Rien de bloquant pour Patrick Thiberge, directeur général de Meilleurtaux Placement : «Pour les UC plus risquées, comme le fonds investi dans la défense que nous proposons, nos conseillers sont là pour rappeler qu'il s'agit d'investissements qui ont besoin d'un horizon long, et qu'ils ne doivent ne pas dépasser une certaine proportion dans le portefeuille (10% par exemple pour le non coté). Il y a également un appel tous les trimestres entre les clients et un conseiller par téléphone pour faire le point sur leur allocation.»

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