
Collier, alliance, boucles d'oreilles… L'heure est-elle venue de liquider les bijoux de famille ? En tout cas, si vous avez besoin de cash dans les prochains mois - à l'approche de Noël par exemple - cela semble être le bon moment pour vous séparer de vos joyaux. Le cours de l'or atteint en effet des records inégalés. Selon les données du site Gold avenue, il n'a jamais été aussi haut depuis 1968 : l'once de métal jaune se négocie aujourd'hui à 2 500 euros l'once, soit 81 euros le gramme, pour de l'or 24 carats que l'on retrouve, par exemple, dans les lingots. Mais il peut aussi s'agir d'une aubaine si vous détenez, par exemple, des bijoux en or 18 carats. Une alliance de cette pureté - qui compte au moins 5 g d'or - peut se racheter actuellement 47 euros le gramme.
Outre l'opportunité de ces sommets historiques, revendre ses bijoux a en prime un avantage fiscal. En effet, ces derniers n'entrent pas dans la catégorie de l'or d'investissement, dans laquelle on retrouve les lingots, les lingotins et les pièces émises après 1800. Ainsi, vous ne serez fiscalisé qu'à partir de 5 000 euros à la revente, et ce, tous les 30 jours. Autrement dit, vous pouvez vendre entre 0 et 5 000 euros de bijoux sans aucune imposition. Pour cela, vous pouvez vous adresser à l'une des nombreuses boutiques ou agences qui se proposent de racheter votre or. Mais comment s'assurer de leur sérieux ?
Trois conseils à suivre avant et pendant la transaction
Pour que votre opération soit lucrative et sans risque, voici quelques conseils à suivre. Tout d'abord, «il est vivement conseillé d'avoir toujours une idée du cours de l'or le jour où l'on se décide à vendre», recommande Sandrine Crosse, directrice générale d'Or en Cash, un réseau qui dispose de 105 agences d'achat/revente en France. Pour éviter d'être abusé sur la valeur de vos bijoux, de nombreux sites spécialisés vous permettent de consulter le cours de l'or à tout moment, et vous pouvez aussi vous rendre sur le site du London Bullion Market Association (LBMA) qui le fixe deux fois par jour.
Une fois en boutique, c'est un protocole assez strict qui doit ensuite être suivi par l'acheteur : «l'expert va d'abord passer un aimant sur vos bijoux pour s'assurer qu'il s'agit bien d'or. Puis, il observe les poinçons, et enfin, il va gratter les bijoux sur une pierre de touche, sur laquelle il passe des liquides révélateurs pour déterminer le nombre de carats (qui exprime la pureté du métal précieux)», détaille Sandrine Crosse. Pour finir, vient le moment de la pesée pour déterminer le nombre de grammes d'or et le prix final : pour cela, le cadran de la balance doit toujours être placé face au client. Vous devez contrôler l’étiquette de vérification de la balance qui se trouve sur le côté de celle-ci, avec la date : «les balances doivent être contrôlées au moins une fois par an», pointe l'experte.
En dernier lieu, un ultime élément doit enfin vous rassurer sur la légalité de la transaction : depuis le 1er septembre 2011, il est formellement interdit par la loi de régler en espèce un achat d'or ! Ainsi, l'expert doit nécessairement vérifier votre identité et vous demander un RIB pour effectuer un virement, ou vous régler le montant de la transaction par chèque. En effet, comme le rappelle l'article L224-97 du Code de la consommation : «Toute opération d'achat de métaux précieux (...) fait l'objet d'un contrat écrit dont un exemplaire est remis au consommateur-vendeur au moment de sa conclusion.»




















