Gabriel Attal affirme son ambition. L’ancien Premier ministre a participé à une conférence de presse du parti Renaissance, ce lundi 21 juillet, dont BFM Business se fait l’écho. Celui qui ne cache pas son appétit présidentiel, alors que la prochaine élection suprême approche à grands pas, a affirmé devant un parterre de journalistes qu’il voulait «augmenter le salaire médian des Français au niveau des Américains à 3 000 euros par mois», et ce, d’ici 10 à 20 ans. Pour l’heure, il se porte à 2 183 euros, rappellent nos confrères.

Afin de parvenir à ses fins, Gabriel Attal a un plan. Le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la Ve République le résume succinctement : «choc de productivité». Durant la conférence de presse, les ténors du parti ont présenté les résultats d’un rapport mené et rendu par l’ancien président du conseil des ministres italien sur la productivité européenne. Il en ressort qu’il faut agir sur deux leviers, à savoir l’investissement dans l’innovation et la défense à hauteur de cinq points du PIB chaque année, mais aussi flécher l’épargne privée.

Une politique industrielle commune pour relancer la productivité européenne

Mais la France, seule, ne peut pas inverser le cours des choses. Gabriel Attal milite également pour mettre en place un «bouclier industriel» européen. Seule face à la concurrence chinoise, chaque état de l’UE ne pourra pas résister. À l’échelle hexagonale, en revanche, pour redonner un allant productif, l’ancien Premier ministre entend baisser les prix de l’énergie (autour de 50 euros le Mwh), sans pour autant préciser la manière dont il compte y parvenir. Il faut également, selon lui, parvenir à baisser les impôts de production.

Reste que, là encore, les cadors du parti reconnaissent que cela se jouera certainement au niveau européen ou, tout du moins, en étroite collaboration avec d’autres états membres. Le modèle à prendre en exemple ? La politique agricole commune, la fameuse PAC. Ainsi, ils plaident pour la mise en place d’une «politique industrielle commune».