
François Bayrou déterminé à redresser les finances publiques. Invité sur le plateau de LCI ce jeudi 10 juillet au soir, le Premier ministre a assuré que le gouvernement allait tenir son objectif de ramener le déficit à 4,6% en 2026, contre 5,8% actuellement. Le locataire de Matignon doit dévoiler les grandes orientations de son budget mardi 15 juillet. Le déficit est «à 5,8 %» du produit intérieur brut (PIB), «nous allons cette année passer à 5,4% et l’année prochaine, c’est le budget que nous allons annoncer, (…) nous allons aller vers 4,6%», a-t-il affirmé.
«Le gouvernement va dire ce que sont les contraintes, les efforts nécessaires, les décisions à prendre pour qu’on se tire de ce piège mortel», a indiqué le Premier ministre. Sans dévoiler les mesures qu’il entend mettre en œuvre, François Bayrou a toutefois écarté l’idée d’une hausse généralisée des impôts. «Il peut y avoir ici ou là des efforts particuliers, mais je ne crois pas que ce soit par l’impôt qu’on résout des problèmes», a-t-il déclaré.
«Je veux que tout le monde participe»
«Je veux que tout le monde participe» à l’effort d’économie d’environ 40 milliards d’euros pour le prochain budget de la France, a insisté le chef du gouvernement, sans «qu’il y ait des catégories ciblées et d’autres qui ne le sont pas», mais «avec un effort de justice qu’il va falloir évidemment mettre en place». «Si la prospérité venait des impôts, puisque nous avons les impôts les plus importants du monde, nous serions les plus riches du monde», a-t-il estimé, en appelant au «bon sens».
Lors de cette interview, François Bayrou a par ailleurs réaffirmé sa détermination à créer une «banque de la démocratie», qui pourrait selon lui être «adossée à la Caisse des dépôts et consignations», pour permettre aux partis politiques de se financer.
Cette banque doit «prendre en charge le prêt que vous auriez obtenu autrement auprès de banques privées», a-t-il expliqué. Le Premier ministre «espère présenter ce projet avant l’automne». Selon lui, cette initiative renforcera la «justice» dans le financement des partis, notamment pour ceux, comme le Rassemblement national, qui rencontrent des difficultés à obtenir des prêts bancaires pour leurs campagnes.


















