
Selon les données compilées par Bloomberg et EEX, relayées par BFMTV, les prix de l’électricité ont augmenté de 15% début août, pour atteindre 60 euros le MWh, un seuil qui n’avait plus été franchi depuis mars dernier. Une hausse qui est portée par la demande, en pleine explosion avec la climatisation, de plus en plus utilisée dans les foyers.
Dans le sud, les températures atteindront les 38°C cette semaine. EDF a lancé l’alerte et a prévenu que d’éventuelles perturbations auraient lieu sur le réseau électrique, notamment dans la vallée du Rhône. Cependant, aucune coupure n’a été confirmée cette semaine pour le moment.
Des centrales mises en difficulté par la chaleur
Ce n’est pas la première alerte cet été concernant les pics de fortes chaleurs et les hausses de consommation d’électricité. Début juillet déjà, un épisode caniculaire avait provoqué une forte hausse de la consommation électrique par rapport à l’été 2024. Une augmentation en partie liée à la consommation des particuliers, qui cherchent à rester au frais. En effet, selon l’Agence internationale de l’énergie, la climatisation représente aujourd’hui l’un des principaux moteurs de la hausse de la consommation mondiale d’électricité. Mais cette hausse de la consommation est aussi du fait du secteur industriel et tertiaire.
La pression se fait également sentir sur la production. En juin dernier, le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) a été arrêté momentanément en raison de la température de la Garonne. L’eau du fleuve avait en effet atteint le seuil des 28°C, ce qui a ensuite contraint EDF à suspendre le réacteur. En temps normal, l’eau utilisée par la centrale est restituée légèrement plus chaude, mais une température trop élevée nuirait à l’écosystème aquatique et aux performances du réacteur. En toile de fond, ces épisodes caniculaires mettent en avant l’effet du dérèglement climatique sur les infrastructures énergétiques.

















