
Inflation, logement, dépenses pour les enfants… Gérer son budget n’est pas toujours chose aisée, encore moins dans les familles. La Caisse d’Epargne, en partenariat avec le cabinet George(s), a publié ce jeudi 22 mai sa première étude consacrée à la manière dont les familles françaises gèrent leur rapport à l’argent.
Menée auprès de 1 501 foyers représentatifs*, cette enquête met en lumière un phénomène de société : les priorités des familles s’articulent autour du bonheur en couple et de l’éducation des enfants. Fait marquant, la peur de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de ses proches (études, loisirs, soutien en cas de coup dur…) dépasse de loin celle d’un licenciement ou d’une séparation.
Gérer son budget : une préoccupation centrale pour les familles françaises
Plus de 9 familles sur 10 déclarent suivre activement leur gestion budgétaire. Et cette rigueur leur permet dans l’ensemble de couvrir leurs dépenses courantes et de s’accorder quelques plaisirs. Pour les familles monoparentales, plus vulnérables économiquement, 60% se disent très impliquées dans leurs finances et 68 % font face à leurs charges régulières.
Acheter ou vendre en seconde main
L’un des premiers réflexes des familles est de repenser leur manière de consommer. Deux familles sur trois achètent ou vendent régulièrement en seconde main, que ce soit des vêtements, des livres ou des meubles. Une habitude qui s’accentue lorsque le foyer est composé d’enfants (familles monoparentales ou couples avec enfants). Un boom de la seconde main peu surprenant. En 2024, le marché de la seconde main était évalué à plus de 6 milliards d'euros.
Opter pour le paiement fractionné
L’un des autres vecteurs d’économie est le paiement fractionné. Ce paiement échelonné, souvent le fameux «3 fois sans frais» reste l’un des meilleurs moyens de gérer son argent pour les foyers français, même s’il n’est pas toujours sans danger. L’une des solutions les plus populaires reste quand même l’épargne. 63% des familles y puisent en cas de dépenses imprévues, et plus de la moitié pour absorber les charges du quotidien.
Epargner pour faire face aux dépenses importantes (études supérieures des enfants, retraite…)
Comme le rappelle Simon Cascarano, directeur du Développement BtoC Caisse d’Epargne, il y a plusieurs usages de l’épargne : «Le premier, tourné vers l’avenir, englobe des objectifs à moyen ou long terme comme les études des enfants ou la préparation de la retraite. Le second niveau concerne l’épargne projet : achat immobilier, voiture, voyage… Enfin, le troisième volet, fondamental, est l’épargne de précaution, destinée à faire face aux imprévus.»
72% des familles épargnent pour cette raison. Ainsi, cette épargne de précaution, souvent limitée - près de la moitié des familles (42%) mettent moins de 100 euros de côté par mois -, est perçue avant tout comme une protection face aux aléas, permettant de gérer son budget, bien plus qu’un simple outil de projection pour de grands projets.
*L’échantillon a été raisonné afin de disposer d’un nombre équivalent d’interviews dans chaque grand type de famille : couples sans enfants, couples avec enfants, familles monoparentales. Les familles ont été remises à leur poids statistique au moment du traitement des résultats. L’enquête a été réalisée par internet du 26 mars au 3 avril 2025.




















