
C’est un cadeau qui n’en finit plus de faire couler beaucoup d’encre. En mai dernier, Donald Trump a reçu de la part de la famille royale du Qatar un Boeing 747-8 Jumbo censé remplacer les deux Boeing 747-200B au service de la présidence, Air Force One, en service depuis 1990. Sauf que voilà, pour que cet appareil puisse être utilisé par le président américain, ce dernier doit être rénové. Et tout cela a un coût.
Alors que l’administration Trump indique que le montant de ces rénovations est classifié, le New York Times a de son côté révélé un «mystérieux transfert de fonds» d’un montant de 934 milliards de dollars initialement attribué au programme de modernisation de missiles nucléaires américains. Citant des sources confidentielles au sein de l’armée de l’air américaine et du Congrès, ces dernières auraient reconnu auprès du média américain que l'argent a été puisé dans les fonds du programme Sentinel, censé prévoir la modernisation de l’arsenal balistique intercontinental vieillissant aux États-Unis.
Un palace volant aux multiples dorures
Surnommé «la reine des cieux», le Boeing offert par le Qatar à Donald Trump affiche par ailleurs des dimensions hors normes. Long de 76,3 mètres pour une envergure de 68,4 mètres, il s'agit aujourd’hui de l’avion commercial le plus long du monde. Mais avant de voir le président américain prendre place à bord, l’appareil doit être complètement transformé pour être adapté aux normes de sécurité. La cabine doit ainsi être équipée d’un salon, d’un système de communication renforcé, d’une chambre principale pouvant être convertie en infirmerie en cas de besoin, ou encore de systèmes antimissiles. Quant à sa décoration, des dorures intérieures, un style affectionné par le locataire de la Maison-Blanche, doivent être installées, rapporte Le Parisien.
Objet de toutes les critiques, certains élus s’inquiètent pourtant d’un possible conflit d’intérêts. Interrogée par le New York Times, la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen a ainsi pointé du doigt la décision de l’administration Trump de «détourner des fonds du budget de modernisation nucléaire pour financer de coûteuses rénovations de cet avion». «Nous affaiblissons notre crédibilité pour financer un projet de vanité pour le président Trump», tacle encore l’élue du New Hampshire qui siège au Comité des forces armées


















