
Connaissez-vous l’arnaque «à l’or» ? Peut-être pas encore, mais elle pourrait faire de nombreuses victimes dans les semaines à venir sans la plus grande vigilance des automobilistes. Son principe est en tous points similaire aux arnaques «à l’irlandaise» ou «à la péruvienne». Interrogé par La République de Seine-et-Marne, le commandant en second de l’Escadron départemental de sécurité routière de Seine-et-Marne (EDSR) explique la méthode : une personne arrêtée sur le bas-côté demande à un automobiliste de ralentir.
La suite est bien connue : «Ils assurent être en panne et avoir besoin d’argent pour remettre de l’essence», détaille le commandant en second de l’EDSR qui évoque d’autres prétextes comme le paiement d’un péage. Pour cela, comme ils n’auraient pas d’argent sur eux, ils demandent une somme en liquide aux automobilistes en échange d’une bague ou d’un bijou en or. Évidemment, il s’agit de bijoux en toc. «Ils peuvent aussi mettre la pression pour faire céder les automobilistes de les aider…», ajoute le gendarme.
Ne jamais s’arrêter sur la route devant un véhicule suspect
Si la CRS autoroutière n’a pas remonté de plainte à ce jour, elle a déjà reçu plusieurs signalements de ce genre dans toute l’Île-de-France ces dernières semaines. Raison pour laquelle la page Facebook Info Trafic Île-de-France, qui informe les automobilistes du trafic dans la région, a tenu à alerter de la présence d’un «monospace gris immatriculé à l'étranger au niveau de la bretelle d'accès A5b/N104 à Évry».
La gendarmerie ne cesse de le répéter : en cas de comportement suspect d’un autre automobiliste, il ne faut pas s’arrêter, surtout en pleine route. Elle rappelle que toute personne qui tombe en panne doit alerter les secours ou une dépanneuse, et non un autre automobiliste. En outre, le gendarme souligne auprès de nos confrères que l’argument du péage «ne tient pas» puisque les sociétés d’autoroute peuvent «délivrer une reconnaissance de dettes qui engage l’automobiliste à régler le montant ultérieurement».
Les gendarmes demandent enfin aux automobilistes de relever toute information concernant ces escrocs : le modèle du véhicule, sa couleur et bien entendu sa plaque d’immatriculation. Autant d’éléments leur permettant de mettre à mal ces réseaux qui sévissaient jusqu’alors, davantage dans le sud du pays.



















