
Plus de 10 000 milliards d’euros dormiraient sur les comptes bancaires des Européens, selon la Commission européenne. Ce qui fait des habitants du Vieux-Continent ceux dont le taux d'épargne figure parmi «les plus élevés au monde». Ces 15% d’épargne conservée par les Européens atterrissent dans deux à trois cas sur dix dans l’économie américaine, avait déploré Eric Lombard en juin dernier, rappelle BFMTV. Alors, pour remettre l’argent au travail et inciter les Européens à mieux le placer, l’UE veut éduquer les épargnants afin de les aider «à prendre des décisions financières judicieuses».
Car si les Européens investissent souvent aux Etats-Unis, c’est parce que les produits américains sont plus attractifs. On peut citer les unités de compte d’assurance-vie, les comptes-titres ou les ETF. Mais comme «moins d'un cinquième des citoyens de l'UE ont un niveau élevé de connaissance en matière de finances», estime l’UE, il est parfois compliqué de faire le bon choix. «Avec la bonne combinaison de connaissances et de compétences financières, les citoyens peuvent mieux budgétiser, éviter les escroqueries et la fraude», met en avant la Commission européenne.
Des incitations fiscales à la clé ?
L’institution ajoute que les Européens peuvent également «économiser plus efficacement et se sentir mieux équipés pour investir pour leur avenir». Mais en réalité, comment faire ? Pour sensibiliser les citoyens, la Commission européenne va lancer une campagne d’éducation financière à l’échelle du continent. Ils pourront ainsi comprendre les risques, mais aussi étudier comment ils peuvent investir. En outre, les Etats sont encouragés à se partager les initiatives nationales en matière d’éducation financière qui se révéleraient efficaces.
Mais ce n’est pas tout. Pour répondre concrètement à l’attractivité des produits américains, l’Europe veut mettre en place des produits d’épargne et d’investissement tout aussi attractifs. Sans frais d’entrée ou de montant minimum, ils seraient lancés par pays. Les comptes pourraient être «assortis d'incitations fiscales et de procédures fiscales simplifiées».
Le but : obtenir de meilleurs rendements. Toutefois, il ne s’agit que d’une recommandation, souligne BFMTV, parce que la Commission européenne n’a aucun pouvoir décisionnel. A terme, Bruxelles souhaite favoriser la création d’emplois sur le Vieux-Continent ainsi que la «croissance économique». Reste à savoir si ces mesures seront mises en place à l’échelle nationale.
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