L'essor de l'usage des emails et des plateformes de communication collaborative réinvente l'art épistolaire en entreprise. Si l'écrit permet concision, efficacité et une réelle économie de temps, il reste tout de même sujet aux interprétations et aux malentendus. Or dans cette période où la distance imposée déshumanise encore un peu plus les messages, le charisme se joue aussi par la capacité des cadres et managers à créer du lien et à s'imposer par la seule force de leur rhétorique manuscrite. Selon Sandrine Graf, docteure en Sciences du langage, chercheuse et enseignante à la Sorbonne Nouvelle, le premier des écueils consiste à penser que "l'écrit délivre un message plus clair que l'oral, ce qui n'est pas le cas du tout".

Exprimer une consigne noir sur blanc ne garantit en rien qu'elle sera parfaitement comprise par son destinataire. Et ce, pour une raison simple : l'écrit nous prive du "métalangage", c'est-à-dire de l'ensemble des informations qui contextualisent une conversation et lui donnent son sens, les gestes, le ton de la voix, la posture, le sourire… Tous ces signes qui "passent" naturellement à l'oral et en présentiel, sans même y penser. Comment compenser cette lacune pour faire de vos écrits le vecteur de votre séduction ?

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