
Sommaire
- Qu’est-ce qu’un VTC en France ?
- Pourquoi devenir VTC ?
- Comment devenir chauffeur VTC ?
- Comment se déroule l’examen VTC ?
- Chauffeur VTC : quelle formation faut-il avoir ?
- Quel budget prévoir pour devenir VTC ?
- Quel est le salaire d’un chauffeur VTC ?
- Est-il rentable de devenir VTC ?
- Quelle est la différence entre VTC et taxi ?
Qu’est-ce qu’un VTC en France ?
Signification VTC
La signification de VTC est « Véhicule de Transport avec Chauffeur ». Autrement dit, un VTC désigne un véhicule privé utilisé pour transporter des passagers, accompagné d’un chauffeur professionnel, avec certaines règles. Le chauffeur doit notamment posséder une pièce justificative de son immatriculation et de son assurance pour pouvoir exercer légalement.
Le terme VTC englobe donc à la fois le véhicule et le service de transport privé assuré par un chauffeur qualifié et formé.
Métier de chauffeur VTC
Le métier de chauffeur VTC désigne un professionnel du transport privé de personnes, offrant un service personnalisé. Contrairement aux taxis, les VTC n’ont pas le droit de stationner sur la voie publique pour attendre des clients ; ils doivent être réservés à l’avance, via des plateformes numériques telles qu’Uber, Bolt ou Heetch.
Statuts professionnels
Le chauffeur VTC peut être salarié d’une société, qui lui fixe des courses à effectuer, ou indépendant. Dans ce cas, le chauffeur VTC est propriétaire de son véhicule. En 2025, environ 92 % des chauffeurs VTC exercent en tant qu’indépendants, principalement sous le statut de micro-entreprise (plafonds de chiffre d’affaires) ou via des structures telles que la SASU.
Concurrence et cadre réglementaire
Le secteur des sociétés VTC est en constante évolution. Des réformes sont régulièrement mises en place pour encadrer l’activité et assurer une concurrence loyale avec les taxis. Par exemple, depuis juillet 2025, des amendes ont été instaurées pour sanctionner la prise en charge de clients sans réservation préalable et l’absence d’inscription au registre des VTC.
Pour être en règle, le chauffeur doit remplir un minimum des conditions suivantes : permis valide, carte professionnelle, inscription au REVTC et assurance à jour.
Perspectives d’avenir
Le métier de chauffeur VTC continue d’attirer de nombreux candidats, notamment en raison de la flexibilité des horaires et de la possibilité de revenus attractifs. Cependant, la concurrence accrue, les évolutions réglementaires et les défis économiques imposent aux professionnels de s’adapter constamment. Un minimum de préparation et d’investissement initial est nécessaire.
Pourquoi devenir VTC ?
Un métier en pleine expansion
Le secteur des VTC continue de croître en France, porté par la demande croissante de transport privé, les plateformes numériques et le tourisme. Devenir chauffeur VTC permet d’intégrer un marché dynamique où les opportunités sont nombreuses, surtout dans les grandes villes comme Paris, Lyon ou Marseille.
La flexibilité des horaires
L’un des principaux avantages du métier de VTC est la flexibilité des horaires. Contrairement à certains métiers, un chauffeur VTC peut organiser ses courses en fonction de ses disponibilités, en particulier lorsqu’il est indépendant. Cela permet de concilier activité professionnelle, études ou projets personnels, tout en travaillant à temps plein ou partiel.
L’autonomie et l’indépendance
De nombreux chauffeurs choisissent le statut d’indépendant (micro-entreprise) pour être maîtres de leur activité. Cela offre une grande autonomie dans la gestion de son véhicule, de ses courses et de ses tarifs. L’indépendance permet aussi de diversifier ses services, par exemple en proposant des trajets longue distance, des transferts vers les aéroports, etc.
Il faut toutefois s’assurer que le véhicule acheté répond aux conditions suivantes : longueur et largeur minimales, nombre de places et puissance moteur…
Des revenus attractifs
Les revenus peuvent être intéressants, surtout dans les zones urbaines à forte demande. Le tarif des courses est fixé à l’avance, ce qui permet une certaine visibilité sur les gains potentiels. De plus, les chauffeurs peuvent compléter leurs revenus avec des prestations supplémentaires, comme le transport d’affaires, les services VIP ou les trajets événementiels.
La relation client
Le métier de VTC n’est pas seulement de conduire : il s’agit aussi de fournir un service de qualité. Les chauffeurs VTC interagissent avec une clientèle variée, souvent dans un cadre professionnel ou touristique. Cela développe des compétences en relation client, ponctualité, discrétion et communication, tout en offrant un contact humain enrichissant et gratifiant.
Comment devenir chauffeur VTC ?
Compétences professionnelles
Pour les démarches administratives, il doit fournir un certificat d’immatriculation, une pièce justificative de domicile et l’attestation d’assurance professionnelle. Ensuite, le chauffeur VTC doit posséder des compétences spécifiques pour exercer son activité :
- Connaissance du Code de la route : respecter les règles de circulation et assurer la sécurité des passagers.
- Maîtrise des outils de navigation : utiliser efficacement les GPS et autres outils pour optimiser les trajets.
- Gestion administrative : tenir à jour les documents nécessaires à l’exercice de l’activité (assurances, immatriculations, etc.).
- Relation client : qualité d’accueil, écoute des besoins des clients.
Une personne ayant été condamnée pour des délits routiers ne peut pas devenir chauffeur VTC (notamment, conduite sans permis, abus de confiance, vol ou escroquerie, réduction de la moitié des points du permis).
Qualités personnelles requises
Pour réussir dans ce métier, certaines qualités personnelles sont incontournables. La ponctualité est primordiale, car le respect des horaires et des engagements envers les clients est un critère de satisfaction et de fidélisation. Le sens du service est également crucial, car le chauffeur VTC offre un service personnalisé.
L’autonomie est une autre qualité recherchée, surtout pour les chauffeurs indépendants. Une bonne présentation, tant personnelle que pour le véhicule, est indispensable pour offrir une image professionnelle. Enfin, dans un contexte touristique, un minimum de maîtrise de l’anglais est souvent un plus.
Conditions d’accès à la carte professionnelle VTC
Pour exercer en tant que chauffeur VTC en France, plusieurs conditions doivent être remplies :
- Détenir un permis de conduire de catégorie B valide depuis au moins trois ans (ou deux ans en cas de conduite accompagnée).
- Avoir passé un contrôle médical donnant lieu à un avis médical positif.
- Présenter un bulletin n° 2 du casier judiciaire vierge.
- Réussir un examen VTC, avec des épreuves théoriques et pratiques portant sur la réglementation, les règles de sécurité routière, la géographie et la relation client.
- Suivre une formation continue, dispensée par un organisme agréé.
Ces conditions doivent être respectées pour au minimum trois modules essentiels : réglementation, sécurité routière et relation client. Une fois ces étapes validées, le chauffeur doit obtenir une carte professionnelle délivrée par la préfecture, valable cinq ans.
Obtenir sa carte professionnelle et être inscrit sur le registre VTC (REVTC)
Une fois que le candidat a obtenu son attestation de réussite, il doit demander sa carte professionnelle VTC, puis s’enregistrer auprès du REVTC tenu par les autorités compétentes. Ce registre permet de recenser tous les exploitants de VTC, indépendants ou employeurs. Cette inscription garantit que le chauffeur exerce dans le cadre légal.
Un minimum de vérifications est effectué par l’examinateur pour valider le dossier, incluant la carte, l’assurance et le certificat d’immatriculation. À la validation des démarches, le chauffeur reçoit son attestation d’inscription avec son numéro d’inscription.
Comment se déroule l’examen VTC ?
Épreuve théorique
L’épreuve théorique se présente sous la forme d’un QCM couvrant plusieurs modules essentiels. Elle évalue la connaissance de la réglementation des transports publics particuliers de personnes, la gestion de la micro-entreprise, la sécurité routière, ainsi que le niveau en français et en anglais. Le développement commercial et la relation client sont également abordés.
En 2025, l’examen VTC est souvent organisé par les Chambres de Métiers et de l’Artisanat (CMA), avec un accès facilité aux candidats inscrits dans des organismes de formation agréés.
Épreuve pratique
L’épreuve pratique consiste en une conduite d’au moins 20 minutes. Le candidat est évalué sur la qualité de sa conduite, le respect du Code de la route, la sécurité des passagers et sa capacité à gérer la relation client. La connaissance du trajet et l’anticipation des conditions de circulation font partie des critères de notation.
Pour réussir l’examen dans son ensemble, une note minimale de 12 sur 20 est requise, avec un nombre suffisant de bonnes réponses dans chaque module. Cette combinaison assure que le futur chauffeur VTC est apte à offrir un service sûr et professionnel.
Démarches administratives post-examen
Les démarches administratives pour exercer en tant que chauffeur VTC incluent :
- Inscription au registre des VTC : obligatoire pour exercer légalement.
- Souscription à une assurance professionnelle : couvrant les risques liés à l’activité.
- Choix d’un statut juridique : déterminer si l’on souhaite être indépendant ou salarié.
- Acquisition d’un véhicule conforme : respectant les normes en vigueur pour les VTC.
Ces démarches varient en fonction du statut choisi et des spécificités locales.
Chauffeur VTC : quelle formation faut-il avoir ?
Diplôme requis
Pour exercer en tant que chauffeur VTC en France, aucun diplôme spécifique n’est exigé. Cependant, il est impératif d’obtenir une carte professionnelle VTC en réalisant les démarches auprès de la préfecture, condition sine qua non pour exercer cette activité. Il faut aussi, bien sûr, obligatoirement avoir le permis de conduire B depuis au moins trois ans.
Formation initiale VTC
Bien que non obligatoire, une formation initiale est fortement recommandée pour se préparer efficacement à l’examen. Elle couvre tous les points traités au cours des épreuves théoriques et pratiques. La durée de cette formation varie entre 50 et 300 heures, selon le centre choisi et le mode d’apprentissage (présentiel, en ligne ou mixte).
Le registre des exploitants de VTC (REVTC) offre aussi une fonctionnalité de recherche géographique en ligne sur le site officiel, permettant de localiser les centres de formation agréés par région ou département. Beaucoup proposent des cours à distance.
Formation continue VTC
Tous les chauffeurs VTC doivent suivre une formation de 14 heures tous les cinq ans, dispensée par un organisme agréé (à faire trois mois avant la fin de sa licence). Cette formation porte sur la réglementation T3P (Transport Public Particulier de Personnes), la sécurité routière, la gestion et le développement commercial. Son coût oscille autour de 160 euros.
Formation VTC : prix
Les tarifs oscillent entre 500 et 3 000 euros, selon la société de formation, les services inclus et la localisation géographique. Des aides financières peuvent être mobilisées pour réduire le coût de la formation : le Compte Personnel de Formation (CPF), les dispositifs de France Travail ou certaines aides régionales permettent de financer tout ou partie de la formation.
Quel budget prévoir pour devenir VTC ?
Chauffeurs VTC salariés
Pour les chauffeurs VTC salariés, le budget initial est relativement faible. Ils n’ont pas besoin d’acheter leur véhicule, car l’employeur fournit l’outil de travail. De plus, ils bénéficient d’horaires fixes et n’ont pas à assumer l’entretien ou l’assurance du véhicule. Le coût principal pour un salarié reste la formation initiale et l’examen VTC, qui peut varier entre 500 et 3 000 euros.
Chauffeurs VTC indépendants
Pour les chauffeurs VTC indépendants, le budget à prévoir est beaucoup plus conséquent, car ils doivent assumer l’ensemble des investissements liés à leur activité.
- Création de sa société : micro-entrepreneur, SARL ou SAS, avec les frais administratifs.
- Acquisition du véhicule : le véhicule doit mesurer au moins 4,5 m de long et 1,70 m de large, comporter quatre à neuf places, avoir moins de six ans, et être doté d’un moteur d’une puissance nette d’au moins 84 kW. Les véhicules hybrides ou électriques sont privilégiés pour respecter les normes environnementales, ce qui augmente le coût initial.
- Assurance professionnelle et entretien : il est obligatoire de souscrire à une assurance couvrant les risques liés à l’activité et d’assurer un entretien régulier.
- Formation continue : tous les cinq ans, le chauffeur doit suivre une formation agréée pour maintenir sa carte professionnelle à jour.
- Frais annexes : carburant, frais de parking, péages, GPS et éventuellement marketing ou publicité pour se faire connaître auprès de la clientèle.
En cumulant ces éléments, l’investissement initial pour un chauffeur indépendant peut facilement atteindre 20 000 à 40 000 euros, selon le véhicule et les équipements. En outre, il existe des exceptions pour certaines voitures de collection utilisées à des fins événementielles.
Quel est le salaire d’un chauffeur VTC ?
Chauffeurs VTC salariés : rémunération
Les chauffeurs VTC salariés bénéficient d’un revenu stable, souvent compris entre 1 800 et 2 500 euros brut par mois, selon l’entreprise, les heures travaillées et les primes éventuelles. Ils n’ont pas à investir dans un véhicule, car l’employeur fournit celui-ci, et leurs charges sont limitées aux frais professionnels.
Chauffeurs VTC indépendants : salaire
Les chauffeurs VTC indépendants ont des revenus plus variables, influencés par le nombre d’heures ou de courses effectuées, les zones couvertes et la plateforme utilisée. En moyenne, un chauffeur VTC peut espérer un revenu brut mensuel compris entre 2 000 et 3 500 euros, avec des pics pouvant atteindre 5 000 euros pour les plus actifs.
Rémunération minimale par course
Un accord du 19 décembre 2023 garantit un revenu horaire minimal aux chauffeurs VTC indépendants ayant recours à une plateforme de mise en relation. Ainsi, depuis le 1er février 2024, un chauffeur VTC ne peut percevoir moins de neuf euros par course après déduction des commissions des plateformes.
Est-il rentable de devenir VTC ?
Les chauffeurs indépendants doivent tenir compte des cotisations sociales et des frais de commission prélevés par les plateformes pour calculer leur rentabilité. En outre, mieux vaut vérifier les conditions suivantes préalablement : budget, disponibilité du véhicule et conformité.
Une rentabilité liée au statut
La rentabilité d’un chauffeur VTC dépend principalement de son statut professionnel. Ainsi, devenir chauffeur VTC est surtout rentable pour les indépendants bien organisés, qui choisissent une zone à forte demande et gèrent efficacement leurs coûts. Pour les salariés, la rentabilité est plus faible, mais le revenu est stable et le risque financier est très limité.
Facteurs influençant la rentabilité
Plusieurs éléments déterminent si l’activité peut être vraiment rentable :
- Le volume de courses : un nombre élevé de trajets bien rémunérés augmente la rentabilité.
- La zone géographique : les grandes villes comme Paris, Lyon ou Nice offrent davantage de courses et de clients haut de gamme.
- Le type de clientèle : les transferts aéroport, services VIP ou courses longue distance génèrent plus de revenus.
- La plateforme utilisée (Uber, Heetch, Bolt...) : certaines prennent des commissions plus élevées, ce qui réduit la marge nette.
Amortissement de l’investissement
Pour un chauffeur indépendant, l’investissement initial peut atteindre 20 000 à 40 000 euros. L’amortissement de ces dépenses peut prendre plusieurs mois ou années selon le volume d’activité et la gestion des coûts. Il est donc crucial de planifier son budget, d’évaluer la demande et de choisir judicieusement son véhicule et son statut.
Quelle est la différence entre VTC et taxi ?
VTC vs taxi
Avant de se lancer dans la formation, il est utile de comprendre la distinction principale : un VTC transporte des clients uniquement sur réservation préalable, tandis qu’un taxi peut être pris sur la voie publique. Le prix d’un VTC est fixé à l’avance, alors que celui d’un taxi dépend du compteur. Cette distinction influence directement la manière dont on exerce la profession.
Une formation proche
Le parcours pour devenir chauffeur de taxi est similaire sur certains points (permis B, casier, aptitude médicale), mais diffère sur certains points :
- Le taxi nécessite l’achat ou la location d’une licence (délivrée par la préfecture de Police), contrairement au VTC.
- Les taxis suivent une formation réglementée, incluant l’usage du compteur et la gestion des courses immédiates, tandis que le VTC se concentre sur la réservation et le service client premium.
- Le VTC privilégie la planification et le confort du client, alors que le taxi est conçu pour répondre à des demandes immédiates.


















