
1,4 million. C’est le nombre de formations débutées grâce au Compte professionnel de formation (CPF) en 2024, selon la dernière publication de la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques publiée ce jeudi 17 juillet. C’est la première fois depuis 2021 que ce chiffre repart à la hausse, avec +4% d’entrées en formation sur un an. Cette remontée s’explique d’une part par l’introduction du permis moto dans le catalogue CPF, qui a séduit en masse : 131 900 entrées, soit 10% de toutes les formations CPF de l’année.
D'autre part, la récente entrée en vigueur de la participation forfaitaire obligatoire (PFO). Depuis le 2 mai 2024, il faut désormais vous acquitter d’un ticket modérateur de 100 euros si vous souhaitez vous former grâce au dispositif (102,23 euros en 2025 avec l’inflation). Résultat, les Français se sont rués sur leur compte CPF entre janvier et avril, avant que la facture n’augmente.
Le permis B est la formation la plus financée grâce au CPF
En tête des formations les plus convoitées en 2024 : le permis B, une fois encore grand favori du CPF. Cette année, près de 309 300 formations ont été financées pour décrocher ce précieux sésame. Autrement dit, 2 Français sur 10 (22,3 %) ayant mobilisé leur CPF l’ont fait pour apprendre à conduire. En y ajoutant les permis moto fraîchement arrivés dans le catalogue ou encore les formations en logistique, les formations liées aux transports ont représenté à elles seules près de la moitié des formations CPF débutées en 2024 (44,6% exactement) !
A l’inverse, les formations en bureautique (-40%) et en informatique (-48%), elles, s’effondrent. La faute à un nettoyage du catalogue CPF, notamment la suppression temporaire des certifications numériques, très utilisées, qui n’ont été réintégrées qu’au printemps. Même baisse pour les bilans de compétences (-5%) ou la validation des acquis de l’expérience (-29%), particulièrement utiles pour les salariés en pleine recherche de job. Cependant, il y a fort à parier que ces deux dernières formations repartent à la hausse dans la prochaine édition de l’enquête : «Nous craignons une nette dégradation de la situation avec d’autres plans de suppressions d’emplois à venir dans les prochains mois», confiait Baptiste Talbot, membre de la direction de la CGT, à Capital il y a quelques semaines.



















