
Près de quatre entrepreneurs sur dix étaient salariés avant de monter leur boîte, selon l’Insee. Qu’il s’agisse d’enfiler la casquette de micro-entrepreneur ou de gérant de société, un certain nombre de précautions s’imposent avant de se lancer dans l'aventure.
Intégrer rapidement la posture de chef d'entreprise
Devenir son propre patron après des années de salariat durant lesquelles vous aviez des tâches précises à faire, des chefs pour donner le cap ou résoudre des problèmes, ce n’est pas donné à tout le monde. Là, vous allez devoir être polyvalent. Et être capable de décider seul, parfois contre vents et marées. Fini le soutien des collègues en cas de coup dur. Cette fois, ce sera vous le patron. Avec des hauts et des bas à gérer.
S’entourer à tout prix
Ancien directeur financier, vous n’êtes sans doute pas un crack en marketing, en réseaux sociaux… Pas de panique. «Au début de mon aventure en solo, j’ai voulu assurer le marketing toute seule. Mais mon diplôme d’école de commerce n’a pas suffi. Alors j’ai délégué», raconte Clémence Partouche-Ceyrac, ancienne responsable RH devenue coach spécialisée en transition professionnelle et artiste (seule en scène). Vous envisagez de bidouiller un site marchand qui au final sera banal malgré des semaines à le peaufiner ? Erreur ! Sollicitez plutôt un pro. Vous économiserez du temps pour faire avancer les autres pans de votre activité pour lesquels vous êtes qualifié et motivé.
Sécuriser la transition financière
Quitter un job de salarié, c’est laisser derrière soi une rémunération qui tombe tous les mois. Et devenir entrepreneur rime souvent avec des premières années sans revenus. «Faites un récapitulatif de vos charges et de vos besoins pour assumer votre train de vie quotidien. Mettez en face vos ressources. Par exemple, votre épargne ou encore vos allocations chômage. Voire d’éventuelles indemnités de licenciement ou de rupture conventionnelle. Comparez les deux colonnes», détaille Clémence Partouche-Ceyrac. Si, dès le départ, ça coince, ce n’est peut-être pas le bon moment pour vous lancer.
S’autodiscipliner dans la gestion de son temps
Du jour au lendemain, vous vous retrouverez seul derrière votre ordinateur pour mener votre business. Plus personne pour vous dire par où commencer, comment vous y prendre, vous donner des échéances… Le risque est grand de vous laisser déborder par votre nouvelle vie professionnelle. Ou au contraire, de profiter à fond de cette flexibilité horaire pour lever le pied trop facilement. Evidemment, la solution est de trouver le bon équilibre entre les deux sphères. Ni workaholic, ni dilettante. «Contrairement à ma vie d’avant dans un grand groupe bancaire, ma journée n’est plus rythmée par des réunions qui s'enchaînent. Il n’empêche que dans mon agenda, je me planifie des séances de travail définies à l’avance afin de ne pas m’éparpiller. Par exemple, trois heures pour répondre à un appel d’offres, deux heures pour peaufiner ma communication sur les réseaux sociaux…», illustre Clémence Partouche-Ceyrac. Elle se fixe également des objectifs quotidiens réalisables afin de visualiser l’avancée de ses projets.
Se faire accompagner par des réseaux
Pour éviter la solitude qui pèse lourd sur les épaules d’un néo-entrepreneur mais aussi pour délimiter les contours de votre projet ou votre besoin en financement, rapprochez-vous de réseaux d’accompagnement en création d’entreprise. Des structures comme Réseau Entreprendre, BGE, l'Adie comptent des dizaines d’antennes locales. Sur place, des experts vous guideront dans votre business plan, vos démarches administratives, vos questions juridiques… Vous y trouverez également une communauté d’entrepreneurs partageant les mêmes problématiques que vous. A défaut d’avoir des collègues, vous aurez des pairs avec qui échanger.
A lire :
Le hors-série Capital Se lancer à son compte (à commander sur beincrypto1.de) fait le tour, sans langue de bois, du quotidien des solopreneurs. A lire également, Le Guide pratique du créateur d'entreprise d’Alexandre Dana (Alisio, 2025), qui retrace le parcours du créateur, de la naissance de l'idée au démarrage de l'entreprise.


















