Cette fois-ci sera-t-elle la bonne? Emmanuel Macron l’a répété à plusieurs reprises durant la campagne électorale: s’il n’a pas réussi à les fondre dans son système universel à points, désormais abandonné, il compte toujours mettre fin aux régimes spéciaux de retraite, dont bénéficient plusieurs catégories de salariés, comme ceux de la RATP, d’EDF ou de la Banque de France. Mais commençons par parier qu’il ne s’attaquera qu’aux plus gros d’entre eux, tandis que les plus petits passeront entre les gouttes. «Les danseurs de l’Opéra, qui cessent leur carrière très jeunes, méritent un traitement particulier», concède ainsi Erwann Tison, directeur des études de l’Institut Sapiens, un cercle de réflexion. Et qu’il ne changera rien, par ailleurs, au financement de la retraite des fonctionnaires.

Et pourtant, selon une estimation récente, et anonyme, parue dans la revue «Commentaire», il coûterait la bagatelle de 30 milliards d’euros par an, car l’Etat surcotise pour en assurer l’équilibre, à hauteur de 74,3% du salaire pour les fonctionnaires civils, et de 30,6% pour ceux des collectivités locales et des hôpitaux, contre un taux de 16,4% pour les employeurs du privé. Un surcoût qui ne pourra qu’augmenter, si, comme promis, le point d’indice est réévalué cet été. Pour le reste, trois scénarios de réforme se dessinent, ici décryptés.

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