
La polémique s'étend. L'action collective menée par les automobilistes touchés par les airbags défectueux Takata ne se limite plus aux Citroën C3 et DS3. Désormais, les groupes Stellantis, BMW, Toyota et Volkswagen sont également visés par les plaintes, rapporte RTL. Depuis le dépôt de cette plainte en juillet 2024, 2 900 personnes ont rejoint la bataille judiciaire. En octobre dernier, le ministre des Transports annonçait qu'il restait encore 1,8 million de véhicules à réparer.
Pour rappel, le scandale des airbags Takata remonte à 2010. C'est à cette date que décèdent les premières victimes de ces airbags défectueux aux États-Unis. Il faudra attendre 2017 pour que l'entreprise japonaise mise en cause reconnaisse le vice caché et soit condamnée pour fraude avant d'être liquidée. Le danger de ces coussins gonflables vient de la présence de nitrate d’ammonium. Il s'agit d'un gaz instable qui peut provoquer une explosion non souhaitée avec le temps.
50 millions de véhicules rappelés dans le monde
La polémique éclate et plus de 50 millions de véhicules sont rappelés à l’échelle mondiale, dont 8,2 millions en Europe. Ces airbags étaient présents dans 20 % des véhicules en circulation et de nombreux, passés sous les radars, continuent de rouler avec ce défaut. Le problème, c'est que même parmi les véhicules identifiés, les choses avancent très lentement. Alors, à partir de janvier 2026, le gouvernement a imposé une contre-visite obligatoire lors du contrôle technique pour tous les véhicules concernés par un airbag Takata non remplacé.
Et pour ce qui est de l'élargissement des plaintes, «l’idée est de rassembler le plus grand nombre de propriétaires concernés», a expliqué Me Christophe Lèguevaques, avocat au Barreau de Paris. Face à l'immensité du problème et à la gravité de la situation, les pouvoirs publics comme privés tentent de mettre en œuvre le plus de dispositifs pour régler la situation et limiter les dégâts. Depuis les années 2000, ce défaut de fabrication a fait 28 morts et plus de 400 blessés aux États-Unis. En France, une vingtaine de personnes sont mortes à cause de ces airbags. La plupart des victimes vivaient dans les territoires ultramarins où les températures plus douces catalyse la décomposition du gaz et le déclenchement des explosions.

















