
Le mouvement des enseignes refusant d’accueillir des véhicules équipés d’airbags Takata a commencé avec Speedy. Pour l’entreprise, il n’est pas question d’intervenir sur une voiture concernée par le rappel de la marque, tant que l’équipement n’a pas été remplacé. Ce mouvement a ensuite été suivi par Point S, puis Norauto, et maintenant Feu Vert, selon Ouest-France. «Si votre véhicule est concerné, nous vous invitons à effectuer le remplacement des airbags en priorité, avant tout déplacement», explique le garage.
Pour ces enseignes, c’est d’abord une question de sécurité. Les airbags en cause, fabriqués par Takata, contiennent en fait une cartouche de nitrate d’ammonium, un gaz qui est instable dans le temps. En cas de choc, l’airbag peut donc exploser et projeter des éclats métalliques. Un défaut dangereux, qui a déjà provoqué plusieurs décès dans le monde, et qui a entraîné le rappel et l’immobilisation de millions de voitures. En tout, ce sont 200 modèles qui sont touchés, produits entre 1998 et 2019, et qui sont donc visés par la directive «Stop drive». Résultat : 2,5 millions de véhicules, dont 800.000 ajoutés fin juin, sont maintenant refusés par ces enseignes, sans preuve de remplacement par le constructeur ou un garage agréé. De son côté, Norauto prévoit une exception. Les 600.000 véhicules rappelés mais non immobilisés peuvent encore y être réparés, à condition que l’intervention n’implique pas l’airbag.
Des garages qui préfèrent continuer à accueillir
Tous les garagistes ne ferment pas leurs portes aux véhicules équipés de ces airbags. Certains, comme ceux du réseau Delko, continuent de les accueillir et estiment qu’il vaut mieux les accepter et informer les clients du danger, plutôt que de les laisser dans l’ignorance. Pour traiter ces véhicules, les garages prennent quand même des précautions supplémentaires, particulièrement à l’intérieur : ils ne travaillent que du siège passager, et évitent les manipulations directes devant l’airbag défectueux, pour limiter l’exposition.
Pour les conducteurs de ces véhicules, le remplacement demeure gratuit pour le moment et doit être fait chez le constructeur. Depuis un arrêté du 29 juillet dernier, si le rendez-vous dépasse 15 jours, une solution de mobilité gratuite doit être proposée jusqu’à la réparation.















