Depuis son installation en octobre dernier, le radar automatique de La Jonquera, en Espagne, s’est rapidement fait une réputation de «serial flasheur». Placé sur une route limitée à 60 km/h, il aurait généré plus de 50 000 contraventions en quatre mois, soit environ 400 flashes par jour. Un chiffre impressionnant qui alimente la colère des habitants et des automobilistes, rapporte Auto-Moto le 13 mars.

Face à cette situation, plusieurs collectifs de citoyens ont demandé son retrait, contestant même sa légalité et avançant qu’il aurait été installé dans des conditions discutables. Une assemblée générale s’est tenue le 12 mars entre les habitants et la municipalité pour débattre de son sort.

La municipalité inflexible : le radar reste en place

Malgré la contestation, la maire de La Jonquera, Míriam Lanero, a annoncé que l’appareil ne serait pas retiré. Elle invoque des raisons de sécurité et rejette toute irrégularité juridique. «Il n’y a aucun défaut de forme», affirme-t-elle, balayant ainsi les accusations d'irrégularités.

Elle insiste également sur le faible taux de contrevenants : «Seuls 2 % des 20 000 véhicules quotidiens sont sanctionnés.» Pourtant, ces 2 % représentent tout de même environ 400 amendes par jour, ce qui explique la grogne des habitants.

Des habitants excédés par des contraventions en série

Certains riverains se plaignent du délai de réception des amendes, expliquant avoir reçu leurs contraventions plusieurs semaines après l’infraction. Pire encore, plusieurs automobilistes affirment avoir reçu entre 5 et 40 amendes le même jour.

«J’ai reçu une liasse de 10 amendes en une seule fois», dénonce Ana Perez, porte-parole du groupe municipal opposé au radar. Cependant, la municipalité a confirmé qu’aucun remboursement ne serait accordé, même pour ceux ayant accumulé plusieurs contraventions sans avoir été prévenus à temps.