Quand le périphérique devient l'autoroute de l'amende ou le piège à PV ! Après la mise à jour des radars automatiques qui doivent flasher les voitures à plus de 50 km/h, d’autres caméras épient les automobilistes qui sont seuls dans leur voiture… Censée désengorger le trafic et verdir les trajets, la voie dite réservée au covoiturage sur le périph' parisien, les matins et soirs de semaine et symbolisée par un losange blanc qui s’allume, tourne vraiment à la farce. Rappelons que depuis le 1er mai (après seulement six mois de sensibilisation), la file de gauche de l’anneau parisien doit être strictement empruntée par les bus, les taxis et VTC, les véhicules d'urgence, ainsi qu'aux voitures transportant au moins deux personnes dans le cadre du dispositif de promotion du covoiturage. Les autres n’ont pas le droit d’y circuler du lundi au vendredi aux heures de pointe, soit de 7 heures à 10h30, puis de 16 heures à 20 heures.

600 000 euros de recettes pour la mairie de Paris, grâce à la voie réservée

Selon les derniers chiffres relayés par Le Parisien, les 10 radars intelligents installés à l’occasion ont très bien fonctionné. Il y aurait eu plus de 4 400 infractions pour non-respect de la voie réservée relevées sur ces plages horaires en seulement trois semaines (entre le 2 et 23 mai). Cela représente environ 210 amendes de 135 euros dressées par jour. Et hop près de 600 000 euros de recettes dans les caisses de la mairie de Paris ! Pourtant, les panneaux lumineux signalent bien l’accès à ce couloir réglementé pour le covoiturage. Mais sont-ils assez visibles ? En tout cas, sur plusieurs forums et sites dédiés aux conducteurs, les emplacements des caméras sont largement partagés, notamment entre la porte de Clignancourt et celle de Saint-Ouen, ou encore entre celle de la Muette et la porte Dauphine. Les automobilistes peuvent aussi compter sur Waze, qui signale en temps réel les zones de contrôle. Ces alertes permettent ainsi de revenir sur la droite avant d’être repéré.

À noter que les contrevenants reçoivent leur PV, ainsi validé par la police municipale après avoir examiné les clichés via la vidéoverbalisation. Cette vérification demeure nécessaire pour éviter toute verbalisation injustifiée. Contactée par Capital, la Mairie de Paris n'a toujours pas répondu à nos sollicitations pour confirmer ces chiffres et avoir davantage de précisions.

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