Valérie Pécresse veut «supprimer cette cicatrice urbaine entre Paris et sa banlieue». Alors que la mairie de Paris veut transformer le périphérique en boulevard urbain, ce qui s’est illustré notamment par l’abaissement de la limitation de vitesse, la vision est différente du point de vue de la région. Interrogée par Le Parisien, Valérie Pécresse assure que «le périphérique est une infrastructure sur laquelle la Ville de Paris ne peut pas décider seule, puisque 80 % des personnes qui roulent sur cet axe ne sont pas des Parisiens et 40 % qui l’empruntent ne vont pas dans Paris. Il s’agit donc d’une infrastructure d’intérêt régional, voire d’intérêt national». Alors, «toute décision concernant cet axe routier devrait être prise par une instance de concertation réunissant l’État, la région et la Ville de Paris.»

La présidente de la région Île-de-France préfère un «plan d’urgence anti-bruit» à la diminution du nombre de voitures sur cet axe. Des panneaux anti-bruit ont déjà été posés par la mairie, «mais ils ont plus de dix ans ! Or un enrobé perd 15 % de sa performance chaque année». Valérie Pécresse explique d’ailleurs que «la région est prête à financer la moitié» d’un nouveau plan, ce qui représenterait «une enveloppe de 20 millions d’euros», selon elle.

Des parkings au-dessus du périphérique

La présidente de la région estime qu’on «ne peut couvrir le périphérique qu’à certains endroits». Elle «partage le souhait» de la mairie de «transformer les portes de Paris pour les rendre plus accueillantes» et «repropose donc de créer des parkings relais là où on couvrirait le périph». Cela permettrait alors de rentabiliser l’opération, selon Valérie Pécresse. «Il faut donc travailler sur l’intermodalité des transports. Les Franciliens viendraient jusqu’aux portes de Paris en voiture, les laisseraient dans un parking — mais à des tarifs raisonnables, pas à 150 euros le mois —, et ils prendraient ensuite le métro pour rejoindre le centre», ajoute l’élue.