Les fraudes au code de la route ont explosé ces dernières années et atteignent aujourd’hui un pic sans précédent. Selon le Syndicat national des inspecteurs, cadres et administratifs Force Ouvrière (Snica FO), 40% des attestations de code délivrées seraient frauduleuses, comme le souligne France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. «40% de fraude, c'est un chiffre que nous tenons du ministère de l'Intérieur. C'est un chiffre énorme mais qui ne nous surprend pas au regard de ce qui se pratique aux examens et de ce que voient les moniteurs», alerte auprès de nos confrères Philippe Destarkeet du syndicat.

Or, si cet examen officiel, qui permet la délivrance du précieux sésame indispensable pour passer son permis de conduire, était autrefois encadré par des inspecteurs du permis de conduire, les règles ont changé en 2016. Il y a 8 ans, les centres d’examen du code de la route ont en effet été privatisés et leur surveillance a été confiée à 8 opérateurs privés. Depuis 2016 et la privatisation, les autorités constatent une hausse continue des fraudes, l’appât du gain ayant fait naître un business très lucratif reposant notamment sur la corruption de surveillants d’examen.

De lourdes sanctions

Les fraudes à l’examen du code de la route sont en recrudescence ces dernières années également grâce à l’essor des réseaux sociaux, qui permettent à des escrocs de publier des annonces faisant miroiter le fameux document moyennant une centaine d’euros.

Mais attention, la tricherie à l'examen du code de la route est lourdement sanctionnée. Le fait de tricher à cet examen constitue en effet un délit, comme le rappelle France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Les fraudeurs s’exposent à trois ans d’emprisonnement, 45 000 euros d’amende, mais aussi à cinq ans d’interdiction de se présenter à un examen. Les organisateurs des fraudes risquent également très gros puisqu’ils s'exposent, quant à eux, à la fermeture du centre d'examen, à cinq ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.