
4 000, c’est le nombre de radars automatiques opérationnels et visibles en France aujourd'hui. Si le nombre de ces boîtes à flash devrait peu augmenter en 2025, en passant à 4 160 au total, le Projet de loi de finance prévoit un budget alloué à la sécurité routière pour moderniser ces contrôles automatisés. Cette enveloppe de 46,3 millions devrait permettre, de façon plutôt banale, d’acquérir de nouveaux véhicules pour les radars mobiles de nouvelle génération, d’entretenir le parc de radars existants, et particulièrement de maintenir en état de marche les plus vandalisés.
Mais, surprise, cet argent sera également investi pour doter plusieurs centaines de ces équipements de fonctionnalités supplémentaires, dans le but de sanctionner les automobilistes d’infractions qui pouvaient jusqu’ici passer… sous les radars. «Selon les capacités technologiques et l’homologation nécessaire», est-il expliqué dans une annexe du PLF. Et il y en a trois. L’année prochaine vous serez donc susceptibles d’être flashé sur l'inter-distance, c’est-à-dire le non-respect de la distance de sécurité entre les véhicules, mais aussi sur le non-respect du port de la ceinture, ainsi que l’utilisation du téléphone en main quand vous conduisez. Si vous êtes pris la main dans le sac par ces nouveaux radars, chacune de ces infractions vous coûtera 135 euros d’amende, ainsi qu’un retrait de trois points sur votre permis de conduire. Comme lors de contrôles routiers par les forces de l’ordre. La vigilance sera de mise car rien n’empêche aussi d’être réprimandé en sus d’un excès de vitesse par exemple… Quelques dispositifs pourraient d’ailleurs déjà les sanctionner, comme les radars tourelles, mais ils ne se limitent pour l’instant qu'aux fautes en matière de vitesse, ou de respect des feux et des passages à niveau.
Quand serez-vous verbalisé par ces nouveaux radars ?
Quand tomberont les premiers PV ? Ce sont les fabricants qui auront les cartes en main et cela dépendra également de l’état d’avancement de l’homologation de ces nouvelles fonctionnalités. Au vu du budget souhaité par Michel Barnier en ce qui concerne les nouveaux radars, un marché public devrait être rapidement lancé afin de tenir les délais. Le repérage de ces nouvelles infractions par radar automatique, comme un véhicule vu trop près de celui qui le précède, sera difficile ou très aléatoire selon qu’on roule sur autoroute ou en agglomération en plein bouchons, le gabarit des voitures ou encore le comportement non approprié d’un automobiliste au moment des faits. Ces radars arriveront-ils vraiment à se déclencher pour l'inter-distance ou en présence de conducteurs sans ceinture ou tenant en main un téléphone ? Dans un mémo publié à Bercy, Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la sécurité routière, a expliqué que cela sera rendu possible grâce à «l’appropriation de technologie ou de techniques innovantes, comme l’extension de l’usage de l’intelligence artificielle pour améliorer les performances du contrôle automatisé». L’IA serait ainsi couplée à la vidéo afin d'assister les équipements déjà existants. De quoi aider aussi peut-être le taux de transformation des flash émis par les radars en avis de contravention effectifs.
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