Nouveau coup dur chez Nissan. Le constructeur automobile japonais, dont Renault est un actionnaire majeur, prévoit d'annoncer de nouvelles suppressions de postes. L'action du groupe a toutefois bondi de plus de 5% ce mardi 13 mai à la Bourse de Tokyo, après que la presse japonaise a rapporté son projet de supprimer 10 000 postes de plus que les 9 000 suppressions déjà annoncées. Vers 00h10 GMT, le titre Nissan a grimpé de 5,5% à 367 yens, avant de modérer ses gains. Il gagnait encore plus de 3,4% vers 2h GMT.

Ce sursaut du titre Nissan intervient alors que le groupe, fortement endetté et confronté à un vif essoufflement des ventes, a engagé une drastique restructuration pour se redresser. Il devrait annoncer plus tard ce mardi une perte annuelle record pour son exercice décalé 2024-25. La chaîne de télévision publique NHK a expliqué que ce total de 19 000 postes supprimés réduirait la main-d'œuvre de Nissan d'environ 15%, sans donner plus de détails. Le groupe a refusé de commenter ces informations également publiées par le quotidien économique Nikkei.

Une perte annuelle record

Nissan devrait annoncer ce mardi une perte annuelle record, qui pourrait s'élever selon ses prévisions jusqu'à 4,6 milliards d'euros sur fond de douloureuse restructuration, fragilisant le constructeur après l'échec du mariage avec Honda et face aux surtaxes américaines. Le groupe avait prévenu dès le 24 avril qu'il anticipait une perte nette inédite «entre 700 et 750 milliards de yens». Une contre-performance s'expliquant selon Nissan «par les coûts liés au plan de redressement» : face à l'essoufflement des ventes sur ses marchés-clés américain et chinois, il a annoncé, outre des suppressions de postes, réduire de 20% ses capacités de production.

Les coûts des mesures de redressement devraient avoir dépassé 60 milliards de yens (370 millions d'euros) tandis qu'une réévaluation des «actifs de production» a entraîné des dépréciations de quelque 3,1 milliards d'euros, précisait le constructeur en avril.