
Visiblement, il faut mettre la main à la poche pour préserver des amitiés. D’après un sondage mené en 2024 aux Etats-Unis et rapporté par La Dépêche, entre les sorties, les bars ou encore les activités sportives, l’amitié représente en moyenne 335 euros de dépenses par mois. Un montant qui peut atteindre 5 000 euros par an si l’on y ajoute les voyages ou les anniversaires. En ce qui concerne les plus jeunes, l’addition dépasse parfois 6 000 euros annuels pour les événements entre amis, d'où la naissance de l'expression «friendflation».
Ainsi, 74 % des jeunes ont choisi de réduire leurs dépenses sociales pour privilégier celles relatives au logement ou au remboursement de leurs dettes. Ils sont même 37 % à avoir diminué leurs contacts avec leurs proches. Presque la moitié des sondés (43 %) avoue avoir des moyens inférieurs à leurs amis et donc avoir des difficultés à suivre le rythme. La pression sociale peut ainsi conduire à un phénomène d’exclusion et d’isolement pouvant entraîner de l’anxiété, une dépression ou des maladies cardio-vasculaires. On dénombre plus de 871 000 décès dans le monde chaque année à cause de la solitude, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Un tiers des ménages modestes français se privent de loisirs
En France, plus de 15 % des ménages les plus pauvres n’effectuent plus de sortie amicale au café ou au restaurant au moins une fois par mois, contre seulement 0,6 % des ménages les plus riches, selon l’Observatoire des inégalités. 33 % des ménages modestes se privent même de loisirs, contre 1,6 % des foyers les plus aisés.
Pour les chercheurs, cette «friendflation» pourrait permettre de repenser l’amitié. En effet, ce qui est déterminant n’est pas la fréquence des moments entre amis partagés mais davantage leur qualité. Des moments simples comme une soirée à la maison, un pique-nique ou une balade représentent des alternatives parfaites car elles ne sont pas coûteuses.


















