
Jogging informe, baskets volumineuses et sweat XXL, cette tenue que vous aviez peut-être l’habitude de porter pour vos journées détente, est en passe de devenir has been ! Aujourd’hui, pour boire un verre entre amis, voyager, faire du shopping ou encore regarder une série télévisée chez soi, on s’habille tout aussi confortablement mais sans renier le style. Le nom de cette nouvelle tendance ? L’athleisure, une contraction des termes anglais athletic (athlétique) et leisure (loisir), qui fait rimer pratique et esthétique. Cette mode, née dans les années 1980 aux États-Unis, a pris d'assaut l'Europe post-Covid, où la frontière entre le sportswear et le streetwear s’est réduite à un fil.
Au risque d’en décevoir plus d’un, le legging galbant et chic a donc volé la vedette au survêt’ ample ! Mais que trouve-t-on précisément dans cette nouvelle garde-robe ? Des caleçons longs qui sculptent la silhouette, des hoodies stylés, des brassières tendance et des t-shirts au design recherché, sans oublier les sneakers. Autant de pièces maîtresses qui se marient aussi bien avec une chemise, qu'avec une jupe ou un blazer.
Les marques de sport dominent le marché de la mode
Alors que l'industrie de la mode traditionnelle doit composer avec des consommateurs qui serrent les cordons de la bourse, et entraînent des fermetures d’enseignes en cascade, ces marques jouant la carte du streetwear et du gymwear cartonnent. La preuve ? Selon une étude Global Data 2024, relayée par Les Échos, il ressort que les consommateurs s'habillent autant et même plus chez Nike et Adidas que chez Zara. Dans ce classement, ces marques de sport dominent le marché du prêt-à-porter. Nike occupe la place de leader, suivi d’Adidas, tandis que les enseignes traditionnelles telles que Zara, H&M et Uniqlo arrivent derrière.
Face à cette tendance ultra porteuse, pas étonnant que des griffes se lancent sur le créneau. La marque Lulu Lemon, connue pour ses tenues de yoga, compte déjà six magasins en France, dont une adresse prestigieuse sur les Champs Elysées, inaugurée fin 2022. Et il y a une dizaine de jours, c’est l’enseigne Oysho (groupe Inditex, également propriétaire des marques Zara, Massimo Dutti ou Bershka), qui a posé ses valises place de La Madeleine à Paris, dans les anciens locaux de l’épicerie fine Fauchon. Celle qui a décidé de faire du sport le cœur de son offre, compte parmi ses pièces phares des sweats cintrés (entre 35 et 50 euros), des brassières élégantes (entre 26 et 30 euros), une panoplie de leggings (entre 39 et 60 euros)… Autant de tenues aux prix accessibles, qui ont vocation à être portées dans les salles de sport ou pour une sortie entre copines. Et ça fonctionne. À l’occasion de la présentation de ses résultats annuels en mars, Inditex a affiché un chiffre d’affaires 2024 en croissance de 11% pour sa marque Oysho (396 magasins dans le monde) à 831 millions d’euros.
Des ventes qui explosent en 10 ans
Et cet engouement des shoppers pour l'athleisure ne semble pas près de s’arrêter ! Déjà passées de 86 à 107 milliards d’euros entre 2015 et 2020, les ventes de ces articles devraient atteindre 169 milliards en 2025. Soit un quasi-doublement en une décennie, avance le cabinet de conseil DNG. Alors, êtes-vous prêt à troquer votre vieux survêtement pour une allure affûtée ?



















