Nous avons mis à jour cette sélection le 10/12/2025 – En décembre, notre comparatif des meilleurs écouteurs Bluetooth du marché n'évolue pas. Les modèles testés et validés par nos experts restent parfaitement d'actualité pour le moment. Notez quand même que les AirPods Pro 3 d'Apple vont bientôt être testés au Labo Capital. Nous verrons s'ils progressent suffisamment pou remplacer les AirPods Pro 2 au classement. En attendant, retrouvez notre avis sur les autres cadors du marché et nos conseils pour bien acheter.

De plus en plus complets, les écouteurs Bluetooth, même abordables, disposent maintenant de fonctions avancées indispensables, comme la réduction de bruit active, tout en affichant des performances adaptées à une utilisation quotidienne : connexion stable, endurance, et bien-sûr un confort adapté aux longues sessions d’écoute.

En dehors de ces prérequis, plusieurs éléments permettent à l’heure actuelle de justifier les différences de prix, parfois très importantes, entre des produits d’entrée de gamme et des produits haut de gamme. Cela peut venir d’une spécificité, comme des dispositions sportives poussées, ou de points clés particulièrement travaillés : qualité sonore, isolation phonique...

Notre sélection s'attache à départager les meilleurs modèles du marché, mais si vous souhaitez acquérir une paire d'écouteurs à prix plus raisonnable, n'hésitez pas à consulter notre guide des meilleurs écouteurs à moins de 100 euros. Notez que nous avons également réalisé un classement des meilleurs écouteurs pour le sport.

Le Top 3 des meilleurs écouteurs Bluetooth

Avant de vous livrer notre sélection complète, voici notre top 3 des meilleurs écouteurs sans fil.

1. Sony WF-1000XM5 : les meilleurs écouteurs Bluetooth

2. Apple Airpods Pro 2 (USB-C) : les meilleurs écouteurs pour iOS et macOS

3. JBL Tour Pro 3 : les écouteurs les plus "high-tech"

Pourquoi nous faire confiance

Guillaume Fourcadier est un passionné du monde de l'audio, ce qui l'a amené à se spécialiser dans ce domaine il y a maintenant quinze ans. Habitué de l'audio grand-public et de la Hifi, il a testé un grand nombre de produits : enceintes, casques, écouteurs, barre de son, microphones, et de nombreux autres appareils.

Indépendant et amoureux de vulgarisation, Guillaume collabore également avec des médias spécialisés dans la Hifi et des sites technophiles tels que ON-Mag, Les Numériques ou Clubic.

Comment testons les écouteurs

Notre sélection a pour socle des dizaines tests de références d'écouteurs Bluetooth. Nous évaluons à chaque fois le confort, la tenue, la qualité sonore, l'autonomie, mais également l'ergonomie et l'isolation. L'utilisation en milieux bruyants étant de la partie, notre sélection ne comporte que des écouteurs avec embouts intra-auriculaires (canule longue) et semi-intra (canule courte), qui offrent un certain degré d'isolation.

Nos tests pratiques, réalisés avec des critères bien précis, sont accompagnés par un ensemble de mesures effectuées sur une tête acoustique dédiée. Nous pouvons ainsi évaluer, en plus de notre expérience subjective, les qualités et propriétés audio intrinsèques de chaque paire d'écouteurs. Ces mesures nous indiquent la réponse en fréquences délivrée, le niveau de distorsion harmonique, la latence du signal ou encore le niveau d'isolation phonique.

La sélection complète des meilleurs écouteurs Bluetooth

Sony WF-1000XM5 : les meilleurs écouteurs Bluetooth

© Capital

S’il fallait retenir les écouteurs les plus proches d’une certaine perfection, ce seraient immanquablement les WF-1000Xm5 de Sony. Cochant toutes les cases, ils parviennent à allier une architecture audio haut de gamme, à un socle technologique de nouvelle génération...

L’une des deux seules limitations des true wireless vient du format, qui est de type intra-auriculaire. Ainsi, contrairement à la grande majorité de leurs concurrents, les WF-1000XM5 disposent d’embouts très pénétrants (dans le conduit auditif). Cette particularité est bénéfique pour l’isolation phonique, mais elle rend le confort moins universel. C’est simple, une partie des utilisateurs est tout simplement allergique à ce format. Ce type de port apporte avec lui un second revers : l’isolation active nécessite un placement parfait des embouts, sous peine de voir son efficacité s’effondrer.

Malgré tout, Sony corrige l'un des problèmes des précédents WF-1000XM4, leur taille. Les nouveaux écouteurs sont sensiblement moins volumineux, d’où une pression bien plus contenue dans le creux de l’oreille.

La conception des écouteurs est sérieuse à défaut d’être premium, portée par un plastique certes brillant mais bien assemblé, et une certification IPX4. La boîte de charge est quant à elle suffisamment compacte pour se placer dans toutes les poches, et compatible avec le principe de charge par induction. Ergonomiquement parlant, la création Sony présente deux visages. Pour ce qui est des réglages, accessibles via l’application dédiée Sony Headphones, c’est un carton plein. La marque propose ce qui se fait de plus complet en la matière, quitte à aller un peu trop loin et rendre la navigation complexe. A l’inverse, bien que les commandes tactiles intégrées soient assez bien pensées, elles ne permettent pas de couvrir facilement l’intégralité des besoins.

D’un point de vue technique, les WF-1000XM5 conservent, voire améliorent, la performance de la génération précédente. Pour être concis, ces true wireless proposent la meilleure isolation phonique du marché, et affichent une autonomie très au-dessus de la moyenne, mesurée à 9 h avec réduction de bruit active, et autour de 13 h sans réduction de bruit. Malheureusement, le constructeur japonais ne parvient toujours pas à corriger le tir avec son kit mains-libres, une fonction qui était déjà très hasardeuse sur les WF-1000XM4. Ce mode affiche une bonne qualité de captation en milieu calme, captation qui s’effondre totalement dès que le bruit extérieur pointe le bout de son nez.

Si nous devions vraiment retenir une "killer feature" ? La partie sonore, ici confiée à un tout nouvel haut-parleur maison. Ce transducteur parvient, malgré une approche faisant la part belle aux basses, à allier sensations et maîtrise sonore. Le niveau de détails et la scène sonore se placent dans le très haut du panier du genre true wireless, et la qualité technique dans le bas du spectre dépasse tout ce qui existe dans ce secteur. Sauf si vous êtes un amoureux inconditionnel de neutralité, il n’y a rien à jeter ici.

Apple Airpods Pro 2 (USB-C) : les meilleurs écouteurs pour iOS et macOS

© Capital

Dans un monde 100% sous environnement Apple, les Airpods Pro 2 avec boitier USB-C seraient des écouteurs parfaits (ou presque). Version évoluée des premiers Airpods Pro, ce modèle offre une expérience totale, avec compatibilité USB-C en bonus.

Si ces écouteurs peuvent encore être améliorés, ils sont parmi les seuls du marché à ne pas avoir de défauts marquants. Assez classiques en apparence, ils affichent une qualité de construction simple mais efficace (IPX4), le tout dans un format compact et léger (écouteurs comme boite). En apparence simple, la boîte de charge USB-C est déjà une belle illustration de cette modernité : charge par induction, puce Ultra Wide Band, et intégration d’un haut-parleur (localisation et sons indicatifs).

C’est justement cette richesse qui fait la force de la création Apple. Ces Airpods Pro 2 sont plus proches d’un objet connecté que de simples écouteurs. En passant par iOS/MacOS (seulement), une véritable débauche de petits plus s’offre à l’utilisateur, que ce soit en matière d’accessibilité ou d’intégration dans l’univers Apple. A ce titre, cette version des Airpods Pro 2 est annoncée par la marque comme compatible avec le Vision Pro, via une transmission sans-fil très basse-latence et sans perte. Pour les utilisateurs Android, les écouteurs ne sont pas mauvais pour autant, mais clairement bridés au niveau de l’expérience utilisateur.

Au-delà de la forme et des fonctions ergonomiques, le perfectionnisme de la marque s’exprime sur l’ensemble du spectre technologique. De la prodigieuse isolation phonique jusqu’à la représentation sonore, technique et équilibrée, en passant par un kit mains-libres au-dessus de la mêlée, rien n’est laissé au hasard. A peine peut-on reprocher au produit une autonomie très moyenne en simple charge (autour de 6 h), mais cela est bien peu de choses.

JBL Tour Pro 3 : les écouteurs au meilleur rapport qualité/prix

© Benoit Campion pour Capital

JBL revient avec la troisième version de ses écouteurs Tour Pro. Une nouvelle mouture qui se distingue par une grande modernité portée par de nombreuses fonctionnalités et une connectivité ultra moderne. C'est d'ailleurs ce qui permet à ces écouteurs de (presque) rivaliser avec les cadors du marché. Si la prestation globale est convaincante, quelques légers défauts viennent un poil noircir le tableau.

Côté design, pas de gros changement à signaler. Les JBL Tour Pro 3 sont toujours en format “tige”, avec des lignes très arrondies et une protubérance au niveau de la partie centrale. Ils auraient gagné à être un petit peu plus compact sur cette dernière partie. La qualité de l'assemblage et les finitions sont cependant très bonnes, que ce soit au niveau des écouteurs ou du boîtier. Ce dernier est assez imposant, contrecoup inévitable de l'élargissement de son écran tactile. Peu discret, il est toutefois infiniment plus complet que d’autres modèles concurrents.

JBL met le paquet sur les fonctionnalités pour tenter de se démarquer. La particularité du géant américain tient dans le boîtier “intelligent” des Tour Pro 3. La proposition reste identique : se substituer à l’application JBL Connect pour accéder à la plupart des fonctionnalités/paramètres dans le creux de la main, sans avoir à sortir le smartphone. C'est original, mais pas révolutionnaire. Sortir le boîtier de sa poche revient à peu de choses près à sortir le smartphone. Le vrai intérêt du boîtier est le rôle de relai filaire/sans-fil qu'il peut tenir, notamment quand vous n'avez pas envie de sortir votre smartphone.

Support du Bluetooth LE Audio, des protocoles de simplification d’appairage Google Fast Pair et Microsoft Swift Pair, connexion multipoint, du codec LDAC… Rien ne manque côté connectivité. Le rendu sonore est une réussite grâce à une gestion impeccable de la distorsion. Sans réglage, les Tour Pro 3 manquent quand même un peu de rondeur au niveau des basses/bas-médiums.

L'isolation est très correcte, mais JBL aurait pu mieux faire en comparaison des meilleurs du marché. Même au réglage le plus élevé, les écouteurs du fabricant américain affichent une certaine faiblesse pour atténuer les médiums (voix humaines). La réduction de bruit active est, en revanche, bien plus convaincante sur les autres types de bruits ambiants. Malgré tous ces petits défauts, les JBL Tour Pro 3 restent une réussite et une bonne alternative aux autres modèles haut de gamme.

Beats Powerbeats Pro 2 : les meilleurs écouteurs pour le sport

© Benoît Campion pour Capital

La première génération des Beats Powerbeats avait rencontré un joli succès auprès des sportifs, il y a fort à parier que ce sera aussi le cas de leurs successeurs. Doté d'un design atypique et particulièrement sécurisant pour les sessions sportives, il font globalement très bonne impression. Le maintien est parfait avec le système de crochet. On leur reprochera juste peut-être de n'avoir "que" la certification IPX4 pour résister aux éclaboussures d'eau. La certification IP68 (étanchéité) n'aurait peut-être pas été de trop pour des écouteurs résolument sportifs. On notera aussi la fonctionnalité de suivi cardiaque, l'un des éléments différentiants de ce modèle. Force est de constater qu'elle se révèle très fiable à l'utilisation. Les Beats Powerbeats Pro 2 peuvent tout à fait se substituer à une montre connectée ou une ceinture pectorale pour cet usage.

Côté son, ils délivrent aussi une performance acoustique de bonne facture. Toute la plage du spectre est reproduite, que ce soit les plus basses ou les plus hautes fréquences. C’est du bon travail. En revanche, le son penche du côté des haut-médiums, ce qui rend le son un peu “sec” et “mordant”. Rien de rédhibitoire toutefois, les Powerbeats Pro 2 font quand même très bonne impression. Notez que l'isolation phonique, avec ou sans réduction de bruit active, de ce modèle est excellente. Enfin, l'autonomie a été noté 5/5 par notre expert audio. Ils tiennent bien 8 à 10 heures avant de s'essouffler, ce qui est très bien. Morale de l'histoire : si vous cherchez des écouteurs pour faire du sport, ces Beats Powerbeats 2 sont une option à considérer.

Apple AirPods 4 RBA : les meilleurs écouteurs pour les allergiques aux intra-auriculaires

© Capital

Les AirPods 4 marquent une avancée significative pour la gamme classique d'Apple en intégrant la Réduction de Bruit Active, jusque-là réservée aux modèles Pro. Cette fonctionnalité, rendue possible sans embouts intra-auriculaires, parvient effectivement à améliorer l’isolation tout en maintenant un design ouvert. Une première sur le marché. Aucun concurrent n'était parvenu à un tel résultat, et pourtant, certains l'ont tenté plusieurs fois.

Repensés avec des oreillettes plus compacts, une tige raccourcie et un boîtier de transport plus discret, la qualité sonore bénéficie elle aussi d'améliorations significatives grâce à un haut-parleur revisité et une puce H2 optimisée, offrant un son riche et équilibré, avec des basses profondes et des aigus bien définis. Toutefois, les extrêmes graves et aigus ne sont pas toujours parfaitement maîtrisés. La Réduction de Bruit Active atténue assez bien les nuisances sonores, bien que certains bruits graves et aigus persistent (il ne faut tout de même pas s'attendre à une efficacité semblable aux modèles haut de gamme intra-auriculaires).

En matière de confort, les écouteurs s’adaptent bien à la majorité des utilisateurs, mais leur maintien peut nécessiter des ajustements fréquents, notamment lors de mouvements ou de longues écoutes. La qualité des appels reste un point fort d'Apple (sur tous ses écouteurs d'ailleurs), avec une voix claire et distincte, même dans des environnements bruyants. L’autonomie est cependant en retrait par rapport aux générations précédentes et à la concurrence, offrant entre 4 et 5 heures avec Réduction de Bruit Active. C'est trop léger à notre goût. La connectivité est quant à elle limitée au codec AAC et reste optimisée pour l’écosystème Apple, mais ne propose ni Bluetooth multipoint, ni compatibilité LE Audio. Enfin, malgré une résistance accrue aux projections d'eau (certification IP54), les AirPods 4 ne sont pas conçus pour un usage sportif. Quoi qu'il en soit, cette nouvelle génération représente une belle avancée dans le segment des écouteurs ouverts, avec une qualité sonore et des fonctionnalités convaincantes pour ceux qui ne supportent pas les intra-auriculaires.

Nothing Ear (a) : les meilleurs écouteurs à moins de 100 euros

© Capital

Les Nothing Ear (a), lancés en même temps que la nouvelle génération des écouteurs Ear, sont la déclinaison moins chère du modèle phare. Ils misent ainsi sur un tarif agressif tout en proposant des fonctionnalités assez avancées pour le tarif demandé. Dotés d'une réduction de bruit active (ANC) efficace, ces écouteurs offrent une isolation solide contre les bruits sourds comme ceux des moteurs, mais se montrent moins bons contre les voix.

Leur profil sonore mise sur l'énergie, avec des basses puissantes et bien définies ainsi que des haut médiums/aigus mis en valeur. Le transducteur de 11 mm délivre un son ample, avec une bonne précision globale, mais les aigus présentent parfois des irrégularités, rendant certaines fréquences moins cohérentes. Les Ear (a) offrent une expérience audio plaisante, bien que moins linéaire que des modèles premium comme les Sony WF-1000XM5.

Outre leurs performances acoustiques, les Ear (a) s'accompagnent d'une excellente connectivité, avec une puce Bluetooth 5.3 supportant le codec LDAC et la connexion multipoint. Malgré leur prix attractif, ces écouteurs proposent de nombreuses fonctions avancées et un appairage rapide avec Android Fast Pair et Windows Swift Pair. Ils se montrent également très stables en utilisation, avec peu de microcoupures.

Le design transparent, signature de Nothing, est toujours au rendez-vous avec une tige dévoilant l’électronique interne. Le boîtier rectangulaire transparent permet de vérifier le bon positionnement des écouteurs, bien qu'il perde la fonctionnalité de charge par induction présente sur les modèles plus haut de gamme.

En matière de confort, les Ear (a) s'inscrivent parmi les bons élèves, avec un format semi-intra agréable et bien équilibré, peu intrusif. Cependant, l'absence d'une quatrième taille d'embouts pourrait limiter leur adaptabilité. Enfin, avec une autonomie allant jusqu'à 5h30 avec ANC activé, et 8h30 sans, ces écouteurs offrent une endurance correcte, mais difficile de trop en demander à ce prix. Pour nous, ils demeurent les meilleurs en termes de rapport qualité/prix.

Comment bien choisir ses écouteurs Bluetooth ? Les points clés

Confort

Le confort reste, si l'on en croit la plupart des sondages couvrant le sujet, le critère le plus déterminant dans le cadre d'un futur achat. Cela est assez logique, pour un accessoire placé dans les oreilles pendant plusieurs heures d'affilée.

Pour un bon confort, aucun secret, de bons écouteurs Bluetooth remplissent certains critères. Faciles à placer dans l'oreille, ils doivent ne pas être trop intrusifs pour le porteur, ne pas être douloureux ou lui donner de sensations claustrophobiques, ce qui peut arriver avec certains produits. A ce titre, la majorité de la population préfère un port dit semi intra-auriculaire (aussi appelé semi-intra), qui utilise une canule courte (tube tenant les embouts) et des embouts ne pénétrant que superficiellement le conduit auditif. Le format intra-auriculaire, plus intrusif, offre en contrepartie une meilleure isolation passive.

Les embouts en eux-mêmes sont assez semblables d'un produit à l'autre, puisque presque exclusivement en silicone, et de forme ronde ou ovale. Cette matière est bien supportée par l'immense majorité de la population, mais certains utilisateurs peuvent être gênés à son contact, voire développer des irritations. Dans ce cas, il existe des embouts en mousse à mémoire de forme, plus "doux" et plus isolants, mais plus intrusifs, un peu plus difficiles à placer, et moins résistants sur le long terme. Ces derniers sont livrés en standard avec quelques rares écouteurs, généralement en complément des embouts en silicone. D’autres constructeurs, comme Sony, ont développé leur propre matériau.

Indépendant du format intra ou semi-intra, le volume qu'occupe l'écouteur dans le creux de l'oreille est tout-aussi déterminant pour le confort. Soit en jouant sur l'équilibre de l'embout dans l'oreille, soit en créant des points de contact répartis sur plusieurs zones de la conque (creux de l'oreille), les bons écouteurs Bluetooth ne doivent pas créer de pressions trop localisées. Après plusieurs dizaines de minutes ou quelques heures, un produit mal adapté devient vite insupportable.

On privilégie généralement des écouteurs dont la partie acoustique (côté creux de l'oreille) n'est pas trop volumineuse, et dont la face interne mime suffisamment une oreille classique. A ce titre, de nombreux constructeurs, comme Jabra, développent la forme de leurs produits à partir de modèles 3D de milliers d'oreilles différentes, afin de se rapprocher au plus d'une morphologie type.

Passées les quelques points à respecter (volume faible, forme pas trop anguleuse et trop intrusive), un constructeur ne peut pas espérer créer un produit totalement universel, car les morphologies humaines sont trop nombreuses. Néanmoins, il peut espérer s'adresser au plus grand nombre, notamment en plaçant suffisamment de tailles d'embouts. 3 tailles constituent le minimum, mais il est préférable de fournir 4 voire 5 tailles différentes.

Qualité sonore

Si le concept de qualité sonore possède une dimension subjective, quelques règles élémentaires sont à respecter. Une bonne qualité sonore commence par un minimum de cohérence dans la "signature", terme qui désigne la personnalité du produit, la mise en avant et le retrait des différentes gammes de fréquences les unes par rapport aux autres. A ce titre, on ne recherche pas forcément une signature neutre ou même équilibrée. L'important, peu importe les choix d'un constructeur, est de n'avoir ni sensation de manque, ni véritable excès. Des basses trop en avant imprimeront un son gonflé voire mou, quand une trop grande mise en avant des aigus risque de rendre l'écoute très agressive.

Passé ce concept de signature sonore, la qualité pure d'un haut-parleur se traduit par sa capacité à reproduire les détails d'un morceau, mais également à donner une ampleur à l'écoute. Les instruments doivent pouvoir respirer et se détacher les uns des autres. De même, une bonne maîtrise des différentes gammes de fréquences participe à reproduire un son plus naturel. De mauvaises basses paraîtront pataudes, avec des effets de débordement sur les voix. Des aigus mal reproduits font quant à eux planer une sonorité artificielle.

Les écouteurs Bluetooth intègrent quasi-exclusivement des haut-parleurs dits électrodynamiques, qui se déclinent en différentes tailles, avec différents matériaux de membranes. Ici, contrairement à ce que nous pourrions penser, une plus grande taille n'est pas synonyme de meilleure qualité sonore.

Isolation phonique

L'isolation phonique des écouteurs Bluetooth se présente sous deux formes : passive, et active. L'isolation passive est créée par l'obstruction physique du conduit auditif par les embouts. Ce type d'isolation est surtout efficace dans les hautes fréquences (sons aigus), mais peut également être effectif avec les médiums (voix), voire sur les basses. Bien que moins confortables que des modèles semi-intra, les écouteurs intra-auriculaires bénéficient d'une meilleure (voire bien meilleure) isolation passive.

L'isolation active applique un autre principe, puisque repose sur l'annulation d'un son extérieur via l'envoi d'un son en opposition de phase (sorte d’inverse du premier son). Ce procédé complexe est complémentaire de l'isolation passive, puisque fonctionne très bien avec les basses et les médiums, mais pas avec les aigus.

Il y a encore deux ou trois ans, les écouteurs Bluetooth disposant d’une bonne réduction de bruit active étaient rares. À présent, une telle performance est la norme. Pourtant, quelques gammes de fréquences, en particulier dans le domaine vocal, nécessite un vrai savoir-faire. Ainsi les écouteurs isolants sur l’ensemble du spectre ne sont-ils pas si répandus.

Ergonomie et fonctions

Que ce soit à travers des touches physiques ou des commandes tactiles, on demande à de bons écouteurs Bluetooth de pouvoir se substituer au smartphone pour les actions simples, afin de ne pas avoir à sortir celui-ci de sa poche. Lecture/pause, piste suivante/précédente, réglage du volume, sélection de la réduction de bruit, un produit idéal offre toutes ces commandes, tout en restant intuitif.

A la fois un complément des commandes et une expérience à part entière, une application sur smartphone permet de placer des fonctions et réglages plus avancés. Là encore, l'application doit amener un réel avantage pour justifier son existence, le tout sans tomber dans une interface trop complexe, où la moindre option est noyée dans les arborescences.

Autonomie

L'autonomie n'est pratiquement plus un problème sur les écouteurs Bluetooth récents, mais de grandes disparités existent. L'idée est assez simple, un bon produit doit offrir une endurance suffisante pour les longues sessions d'écoute, tout en affichant une certaine réserve pour des appels téléphoniques ou visioconférences. La moyenne actuelle, avec réduction de bruit, se situe autour des 6 h. En-dessous de 5 h, nous pouvons parler d'écouteurs très peu endurants. Au-delà de 7 h - 8 h, la performance est excellente.

Tout aussi important dans l’équation, le boîtier de rangement ajoute plusieurs cycles supplémentaires. Pouvoir charger deux ou trois fois ses écouteurs est déjà plus qu’acceptable. Il existe deux types de charges liées au boîtier : filaire, et sans-fil (induction). Tous les boîtiers de rangement intègrent un port de charge, alors que l’induction est un peu moins répandue, car reste réservée à des modèles haut de gamme ou milieu de gamme. Un peu plus pratique, ce procédé est également un peu plus lent.

Connectivité Bluetooth

Aussi confortables et audiophiles soient-ils, des écouteurs Bluetooth qui n'offrent pas une certaine stabilité de connexion ne sont pas de bons écouteurs. Au-delà de la stabilité de connexion, la connectivité Bluetooth regroupe un ensemble de petites fonctions. Certains écouteurs disposent notamment d'une technologie d'appairage rapide, afin de simplifier la première connexion. Celui-ci apparaît sous la forme d'un pop-up, dès l'ouverture de la boîte de charge. Il existe des systèmes Fast Pair pour appareil Apple (uniquement avec la gamme Airpods), Android (Google Fast Pair), et même pour PC sous Windows (Swift Pair).

Apanage des écouteurs Bluetooth haut de gamme il y a encore quelques années, le concept de multipoint, à savoir une connexion sur deux appareils à la fois, se démocratise largement. Enfin, la présence de plusieurs codecs Bluetooth permet, en théorie, de choisir entre plusieurs qualités audio. Les codecs les plus haut de gamme, comme le LDAC de Sony, offrent un son proche du CD, mais au prix d'une consommation en hausse et d'une moins bonne stabilité de connexion. Les codecs simples, comme le AAC, sont moins performants techniquement, mais ils optimisent l'autonomie et la stabilité des écouteurs Bluetooth.

Plus récemment, une nouvelle norme, le Bluetooth LE Audio, est amenée à révolutionner le standard. Celle-ci, bien qu’extrêmement prometteuse, n’en est encore qu’à ses balbutiements.

Qualité des microphones

Utilisés pour les appels téléphoniques ou la visioconférence, les écouteurs Bluetooth présentent des qualités de captations extrêmement variables. Deux points sont à prendre en compte : la qualité de la captation, c’est-à-dire la capacité à reproduire le naturel de la voix, et l'intelligibilité, qui désigne simplement la compréhension, peu importe le bruit extérieur.

La plupart des écouteurs sont utilisables en milieu calme, bien qu'une captation naturelle ne soit pas si courante sur les écouteurs abordables. Mais les modèles capables de rester parfaitement utilisables en milieu très bruyant sont très rares.

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