
A l’heure où la France recommande la mobilité douce, en plébiscitant le train plutôt que l’avion sur les liaisons courtes, l’avenir des lignes de train de nuit reliant Paris à Vienne et à Berlin semblait de plus en plus incertain. Mais c’est officiel, ces dernières ne circuleront plus. «Les deux liaisons de trains de nuit ne pourront plus être proposées à partir du 14 décembre 2025», a annoncé ÖBB, ce lundi 29 septembre, dans un communiqué. «La SNCF a été informée par le ministère (français, NDLR) des Transports que les commandes publiques pour l'exploitation des trains de nuit Vienne-Paris et Berlin-Paris seraient arrêtées pour l'année 2026», a ajouté la compagnie autrichienne, rapporte BFM TV.
Trois allers-retours hebdomadaires étaient proposés : les dimanches, mardis et jeudis pour les Vienne/Berlin - Paris et tous les lundis, mercredis et vendredis pour les Paris - Vienne/Berlin. Des trains opérés par ÖBB en Autriche, avec SNCF Voyageurs et DB (France et Allemagne). Selon nos confrères, les taux de remplissage sont tout à fait satisfaisants, en moyenne 70%, et jusqu’à 90% l’été.
Vers la fin de la subvention de l’Etat ?
La semaine dernière, le collectif «Oui au train de nuit» affirmait que l’Etat pouvait supprimer sa subvention. Raison invoquée ? Des économies budgétaires, et ce malgré son succès. Le problème, c’est que sans subvention, les deux autres opérateurs, autrichien et allemand, ne souhaiteraient pas assumer les déficits.
Résultat, à peine un an après leur remise en circulation, ces trains de nuit vont déjà s’arrêter. Toutefois, ÖBB a précisé qu'elle maintenait la liaison Vienne-Bruxelles et continuerait d'investir dans les trains de nuit avec «davantage de capacité et de confort sur les lignes existantes». L’argument des économies budgétaires est-il le seul ? Selon BFMTV, l’Etat reprocherait à la SNCF de ne pas avoir tenu ses engagements, à savoir créer une desserte économique quotidienne. S’il y avait davantage de trains en circulation, les coûts fixes seraient réduits. Or, il n’y a que trois allers-retours par semaine.



















