
Sommaire
- Qualité de fabrication : une conception robuste et astucieuse (5/5)
- Prise en mains & fonctionnalités : la Flip se bonifie… à pas de souris (4/5)
- Connectivité : Bluetooth dernier cri et connexion USB audio (5/5)
- Performances sonores : de légères améliorations (4/5)
- Autonomie : correcte mais décevante (3/5)
- Réparabilité : une disponibilité des pièces presque inexistante (2,5/5)
- Les deux meilleures alternatives à la JBL Flip 7
- Conclusion
Peu de produits audio nomades peuvent se targuer d’une longévité comme celle de la Flip. Treize ans après, l’enceinte Bluetooth phare de JBL perpétue son héritage avec un septième modèle toujours plus tourné vers la performance et l’avenir. Si son enceinte truste les meilleures ventes depuis des générations, il n’était pas question pour le géant américain de se reposer sur ses lauriers.
La Flip 7 revient avec son lot de nouveautés pour rester dans la course : passage en IP68, système de fixation intégré, Bluetooth 5.4 avec Auracast, connexion audio via USB, autonomie annoncée de 14 à 16h, rendu sonore amélioré grâce à un nouveau tweeter et une gestion optimisée de la distorsion … Cette fois, les changements paraissent plus marquants que lors du passage entre Flip 5 et 6. Cela lui permettra-t-il d'entrer dans notre classement des meilleures enceintes portables ? Découvrons ce qu’il en est.
La Flip 7 est disponible depuis le mois d’avril 2025 au prix de 150 euros, soit 10 euros de plus que la Flip 6 à son lancement. Elle est déclinée dans de multiples coloris. Nous l’avons testé en version 0.5.6.0, avec une application JBL Connect en version 6.6.15.
Qualité de fabrication : une conception robuste et astucieuse (5/5)
Difficile de sublimer une recette qui fait déjà mouche, et pourtant, JBL a ajouté le petit plus qui manquait à la Flip : le système d’accroche PushLock. Ce petit rien, astucieusement intégré au châssis de l’enceinte, ouvre ses possibilités d’usage, notamment grâce au mousqueton. Les deux accessoires sont directement fournis avec l’enceinte (ce qui n’est pas le cas du câble USB-C). On peut enfin accrocher facilement son enceinte à un sac, une boucle, une ceinture, une étagère de douche… Un ajout très appréciable.

Pour ce qui est de la conception en elle-même, rien ne change fondamentalement sur cette Flip 7. Cette nouvelle cuvée 2025 reprend l’essentiel du design déjà réussi du modèle précédent, son format tubulaire “trousse d’écolier”, son revêtement tressé très robuste et les renforts caoutchouteux circulaires placés aux extrémités. L’enceinte est allongée de quelques millimètres, le poids reste inchangé (558 grammes).

Il y a tout de même un petit changement à noter sur la robustesse de l’enceinte, plutôt de sa résistance aux éléments : la Flip 7 bénéficie désormais d’une certification IP68 contre IP67, gage d’une résistance encore plus grande contre l’infiltration d’eau. L’enceinte est parée contre l’immersion à 1,5 m de profondeur pendant 30 min, pas de crainte pour l’utiliser près ou dans la piscine… pour peu qu’on souhaite écouter ses morceaux préférés la tête dans l’eau car la Flip 7 est incapable de flotter.
Prise en mains & fonctionnalités : la Flip se bonifie… à pas de souris (4/5)
La Flip a toujours proposé une expérience d’utilisation sans défaut rédhibitoire, pour autant, il y avait encore de quoi la perfectionner, même sur des points rudimentaires. JBL a remis un peu d’ordre puisqu’il est désormais possible de passer au morceau suivant via la Flip 7. Tous les contrôles essentiels sont donc enfin à portée de doigts. Les boutons ont d’ailleurs été regroupés au même endroit, certainement dans un second effort de simplification, ce qui ne change pas fondamentalement les choses. On aurait apprécié l’intégration d’aides vocales en plus des aides sonores et lumineuses ou des contrôles un peu plus réactifs par exemple. La prise en main reste simple et intuitive, comme celle de la Flip 6.

Le constat est le même pour les fonctionnalités, la Flip 7 ne multiplie pas drastiquement les possibilités d’utilisation par rapport à la Flip 6. Pas de kit mains libres, de recharge d’un appareil externe, ou autres fioritures. Le couplage sans-fil entre plusieurs enceintes est encore d’actualité, avec un changement majeur cela dit : il nous a été impossible de lier un ancien modèle JBL supportant exclusivement le protocole PartyBoost (Charge 5 par ex.) avec la Flip 7, on suppose donc que seules les enceintes sous Auracast peuvent être reliées entre elles.

Les changements apportés sur l’application JBL Portable sont aussi discrets. La seule nouveauté à se mettre sur la dent est l’égaliseur 7 bandes (au lieu de 3). Quelques informations et options supplémentaires pour enrichir l’expérience (paramétrage de la mise en veille, gestion des appareils connectés…) n’auraient pas fait de mal. On s’en servira surtout pour connaître l’autonomie à tout moment, faciliter le couplage de plusieurs enceintes entre elles, et accéder aux futures mises à jour.
Connectivité : Bluetooth dernier cri et connexion USB audio (5/5)
La Flip 7 fait un bond en avant sur les possibilités de connexion. La petite enceinte de JBL se dote non seulement d’une puce Bluetooth 5.4, donc totalement parée pour les années à venir (support du codec LE Audio, Auracast), mais aussi d’un connecteur USB-C capable de diffuser un contenu audio : un apport extrêmement plaisant pour compenser l’absence (très certainement définitive) d’entrée mini-jack.

Cette solution nécessite une petite manipulation (bouton “play” maintenu lors de la connexion) et cela coupe la connexion Bluetooth. Certaines commandes ne sont pas toujours toutes disponibles, mais au moins on peut utiliser l’enceinte avec un large panel d’appareils, sans latence perceptible : ordinateur fixe/portable, smartphone, Nintendo Switch, PS5 … Pour être exhaustif, la Flip 7 prend à nouveau en charge la connexion multipoint (deux appareils en simultané avec reconnexion auto à l’allumage) et supporte le protocole d’appairage simplifié Google Fast Pair.
Performances sonores : de légères améliorations (4/5)
La Flip 7 reprend les bases de son aîné (conception deux voies, woofer “racetrack”, tweeter de 16 mm, deux radiateurs passifs) avec quelques ajustements acoustiques portant avant tout sur le rendu des aigus. Le constructeur met aussi en avant son “AI Sound Boost”, un traitement du signal en temps réel promettant une meilleure gestion de la distorsion.

Qu’en est-il dans les faits ? Premièrement, on constate comme promis du mieux dans les aigus, plus de tenue et de régularité, ce qui faisait bien défaut à la Flip 6. Il y a encore une marge de progression sur le niveau de détail et sur l’extension des plus hautes fréquences pour obtenir une vraie finesse et une scène plus ample, mais cela reste un comportement largement acceptable pour une enceinte de cette taille.

En considérant la restitution sonore dans sa globalité, la Flip 7 ne change pas énormément la donne par rapport au modèle précédent. Moins clivante, elle garde un certain caractère en forçant le contraste entre bas-médiums/haut-médiums. L’identité sonore, le timbre des instruments n’est pas maltraité, toutefois l’enceinte de JBL n’assure pas une reproduction parfaitement définie et naturelle. L’accent est mis sur la partie tranchante, la clarté, la sensation de présence sonore (l’intelligibilité des voix est d’ailleurs impeccable) au détriment de la rondeur, du corps, de l’aspect chaleureux. Que les amateurs de basses se rassurent, malgré cet aspect “creusé”, les basses gardent de l’impact et de la profondeur.

Malgré une technologie AI Sound Boost pleine de promesses, le comportement de la Flip 7 vis-à-vis de la distorsion n’a rien de surprenant. À l’instar des dernières références JBL, la nouvelle venue maîtrise son sujet tant qu’on se cantonne à un niveau sonore modéré, ce qui est déjà un très bon point. Auquel cas, les basses s’affaissent inévitablement, le son se “durcit”, un effet de “pompage” (phénomènes de compression/décompression erratique de la dynamique) fait son apparition dans les derniers retranchements. Virtuellement, la Flip 7 est effectivement capable de monter très haut, mais la réserve exploitable avec un rendu propre et équilibré ne correspond grossièrement qu’à 50 % de ce total. Cette réserve offre suffisamment de puissance pour une pièce type salon, chambre, cuisine, ou en extérieur, à quelques mètres de l’enceinte.
Autonomie : correcte mais décevante (3/5)
La Flip 6 ne brillait pas spécialement en matière d’autonomie, l’enceinte ne parvenait en effet à atteindre les 12 h promises qu’en se maintenant à un niveau sonore assez faible. Cette fois, JBL nous assure 14 h d’autonomie avec une batterie de capacité équivalente, et promet même une extension de 2h environ avec l’option “Playtime Boost”, qui sacrifie nettement le rendu des basses.

Placée à environ 50/60 % du volume, qui correspond à un niveau sonore modérément soutenu (70-79 dB SPL A à 1 m), la Flip 7 n’a pas tenu sa promesse et s’est essoufflée après 9h d’utilisation environ : c’est moins de la moitié de l’Emberton III de Marshall dans les mêmes conditions. Pour parvenir à la promesse initiale (15h10 dans notre seconde mesure), il faut descendre l’intensité d’un bon cran, environ 40 %. Cela suffit pour un “fond sonore”, guère plus.
Réparabilité : une disponibilité des pièces presque inexistante (2,5/5)
La Flip 7 n’est hélas pas le modèle qui simplifie la réparabilité. Basée sur le même squelette que la Flip 6, l’enceinte est théoriquement démontable pour accéder à certaines pièces clés… mais la manipulation nécessite à la fois des outils adaptés, des connaissances et beaucoup de patience (comme le montre ce tutoriel de iFixit). Qui plus est, la finalité est la même : le fabricant ne permet pas un accès facilité aux pièces détachées. Le constructeur dispose en revanche d’un site dédié pour acheter séparément certains accessoires. Pour le moment, la dragonne et le mousqueton “Pushlock” ne sont pas encore listés.
Les deux meilleures alternatives à la JBL Flip 7
JBL Charge 5
Lancée à 150 euros, la Flip 7 se trouve naturellement confrontée à la Charge 5, qu’on lui préfère pour l’expérience globale, autonomie et qualité sonore avant tout. Elle accuse évidemment de son âge sur plusieurs points d’utilisation et de connexion (absence d’Auracast, de connexion audio via USB, de poignée/système d’accroche… tout cela est corrigé avec la nouvelle Charge 6). Mais si vous cherchez une enceinte Bluetooth simple, endurante pour profiter pleinement de votre musique dans un format compact, elle est selon nous un choix plus raisonnable.
Marshall Emberton III
L’enceinte portable phare de Marshall est certainement celle qui se rapproche le plus de la Flip 7 dans sa proposition. À un tarif proche, l’Emberton III offre une expérience d’utilisation un petit peu plus simpliste mais tout de même de belles performances sonores, avec un rendu un peu plus tranchant et porté sur les aigus que sa rivale, mais un poil plus cohérent. L’élément qui fera certainement le plus de différence est l’autonomie : l’Emberton III offre grossièrement deux fois plus de temps d’utilisation que la Flip 7.
Conclusion
Techniquement, la Flip 7 n’écrase pas simplement l’existence de la Flip 6, et encore moins la concurrence, malgré des améliorations notables. Au moins, elle sécurise son statut en comblant plusieurs défauts assez visibles pour une expérience plus complète, moderne, efficace. On s’attendait à une claque plus franche sur le volet sonore pour se rapprocher des prouesses de la Charge, mais elle offre tout de même des conditions d’écoute très correctes. Finalement, c’est surtout son autonomie qui la limite : un point à prendre en considération avant de passer à la caisse.
- Qualité de fabrication : 5/5
- Prise en main & fonctionnalités : 4/5
- Connectivité : 5/5
- Performances sonores : 4/5
- Autonomie : 3/5
- Réparabilité : 2,5/5
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