Présenté lors du salon IFA à Berlin, le Mobius 60 de Mova joue la carte de l’originalité avec une ambition claire : prendre soin des sols durs pendant le lavage, en appliquant un traitement spécial selon la surface. Comme nombre de ses concurrents, le robot se pare de patins rotatifs pour laver le sol. La différence ? Sa station héberge trois paires de patins différents. Les premiers se destinent aux surfaces généralement encrassées, comme la cuisine par exemple, qui nécessitent un lavage intensif. Les seconds, plus doux, visent les carrelages et autres linoléums. Enfin, la dernière paire de patins à la texture encore moins agressive, est adaptée au lavage des parquets. Le robot choisit automatiquement le type de serpillière dont il doit s’équiper selon la surface à nettoyer. Un concept original, que l’on ne rencontre nulle part ailleurs… ou presque. Comme souvent, un modèle équivalent incarné par le Matrix10 figure au catalogue de Dreame, l’ancienne maison mère de Mova avec qui les liens ne semblent pas totalement rompus. Les deux appareils se ressemblent en effet comme deux gouttes d’eau.

Côté aspiration, le Mobius 60 revendique une puissance de 30 000 Pa. Il présente ainsi toutes les caractéristiques d’un aspirateur robot laveur moderne, bardé de technologies et de robotique, mais est-ce bien nécessaire pour entretenir correctement les sols ? Ne vaut-il mieux pas s’orienter vers l’un des modèles de notre guide des meilleurs aspirateurs robots plus traditionnels ? C’est ce que nous avons souhaité vérifier durant une quinzaine de jours de tests.

Navigation : précis, sauf pour regagner sa station (3,5/5)

Le Mobius 60 entre dans la catégorie des robots haut de gamme. À ce titre, pas question de se contenter du strict nécessaire pour la navigation. À bord, on trouve ainsi un LiDAR niché dans une tourelle rétractable. Cette astuce permet au robot d’abaisser sa hauteur à 8,95 cm pour passer sous les meubles bas.

© Fabrice Brochain pour Capital

À l’avant, une caméra assistée d’un capteur de lumière structurée et épaulée par l’IA maison SmartSight, se charge de détecter les obstacles qui peuvent se présenter à lui et de les reconnaître. Selon la marque, plus de 240 objets peuvent ainsi être identifiés.

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Durant nos tests, le Mobius 60 a correctement identifié le câble USB serpentant au sol, les chaussures et autres mouchoirs (reconnus comme des morceaux de tissu). Il a en revanche poussé l’étui d’écouteurs avant de se raviser. Sort différent pour la figurine de 2 cm de haut qu’il a ignorée et traînée sous son châssis sur 2 mètres. Nous avons également remarqué qu’il pouvait parfois faire preuve d’un peu trop d’enthousiasme. En l’envoyant dans une pièce, il a foncé droit devant lui en se prenant de plein fouet un grattoir pour chat posé au sol, comme s’il ne l’avait pas vu. À d’autres moments, il fait preuve d’une prudence excessive en faisant de grands détours et en réduisant fortement sa vitesse de déplacement.

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Quant au franchissement d’obstacles, le Mobius 60 s’en sort aisément. Selon la marque, il peut passer par-dessus les petites marches de 5 cm, et même 8 cm en deux fois grâce à deux pieds qui se déploient sous le châssis. Il n’a éprouvé aucune peine à franchir le pied de notre fauteuil traîneau rehaussé à 4 cm pour l’occasion.

Enfin, un capteur de proximité placé sur le flanc droit ainsi que des capteurs de vide sous le robot complètent l’arsenal. Le Mobius 60 semble donc plutôt bien équipé pour naviguer sereinement dans la maison. Et, dans l’ensemble, ça fonctionne. Durant son tour de reconnaissance, il a bien identifié et nommé chaque pièce. Il a également reconnu la nature du sol, point crucial pour mener à bien le lavage des pièces par la suite. Tout au plus a-t-il manqué de précision sur la délimitation entre un couloir moquetté et la salle de bains carrelée avec un écart d’une trentaine de centimètres. Rien de grave, puisque l’appli permet de rétablir les mesures justes.

Le seul vrai point noir du Mobius 60 surgit lorsqu’il doit regagner sa station. Surtout lorsque des patins sont présents dans la planche de lavage. Il éprouve les plus grandes peines à se garer. Il n’y parvient que très rarement du premier coup. Nous avons parfois compté jusqu'à une quinzaine de tentatives. L'engin part de travers en marche arrière, grimpe sur sa rampe d’accès, ressort, force et se démène en se tortillant avant de recommencer encore et encore… ou de jeter l’éponge. Il attend alors patiemment que l’on vienne l’aider. Un manque de technique amusant au premier abord, mais qui devient très vite lassant. D’abord, ses manœuvres sont bruyantes. Les roues semblent patiner et le robot se cogne sur les parois internes de la station. Ensuite, ces difficultés se répètent très souvent. En effet, lors d’un changement de patins, le robot doit sortir de la station le temps que cette dernière dépose les modèles adéquats dans leurs socles. Le robot retourne ensuite se garer pour s’en équiper. Et le manège des créneaux ratés reprend. Si bien que le temps s’allonge également. Et nous n’avons pas réussi à interrompre l’action depuis l’appli ou à pousser le robot dans sa station. Ce n’est pas très rassurant et l’on hésite à laisser le Mobius 60 se lancer dans des tâches de lavage en notre absence.

Aspiration : il ne laisse rien derrière lui (5/5)

30 000 Pa. C’est la puissance d’aspiration que peut atteindre le Mobius 60 (en mode boost pour tapis). Un moteur qui le classe donc parmi les plus performants du moment. Pas de surprise sur sols durs, le Mobius 60 engloutit tout sur son passage. Miettes, poils d’animaux, cheveux, etc. Rien ne lui résiste.

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Une option en version bêta dans les réglages lui fait adopter un comportement particulier en présence de grosses particules. Sitôt détecté, l’appareil augmente sa puissance d’aspiration, ralenti la vitesse de rotation de sa brossette latérale et passe plusieurs fois sur la zone. La technique est efficace avec les grains de litière, de semoule ou de riz, mais le robot fait preuve d’un léger excès de zèle tant il insiste. On note aussi la bonne gestion de la brossette latérale. Sa vitesse est modulée et le bras articulé sur lequel elle est fixée permet de longer efficacement les murs et d’atteindre les angles. Cependant, le robot prend des virages un peu trop larges lorsqu’il tourne autour des meubles. De fait, les poussières et autres débris qui se trouvent à cet endroit ne sont pas systématiquement aspirés.

Sur tapis et moquette, le résultat est tout aussi efficace. Sur ce type de surface, un petit clapet s’abaisse automatiquement devant la brosse principale pour augmenter l’efficacité et limiter la déperdition de pression. De son côté, la brossette latérale demeure active également pour ne rien laisser traîner dans les angles et le long des murs. L’aspiration est de haut niveau. L’appareil a réussi à extirper des fibres des cheveux que bien d’autres robots laissent sur place. C’est un sans-faute.

Enfin, côté bruit, c’est également réussi. Nous avons mesuré 55 dB en mode Standard, 60 dB en mode Intense, 63 dB en mode Max et 68 dB avec le boost pour tapis. C’est très raisonnable.

Lavage des sols : long à démarrer mais efficace (4/5)

Il faut le reconnaître : la proposition du Mobius 60 se montre assez alléchante pour ceux dont le logis comprend plusieurs types de surface. Et le concept proposé ici détonne. Commençons par la station, technologiquement assez bluffante. Trois séries de patins sont disposées dans la porte opaque.

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Une plaque motorisée et équipée d’un dispositif magnétique vient saisir les patins adéquats et les placer dans leurs socles sur la planche de lavage. Le robot, qui attend sagement devant sa rampe d’accès pendant cette opération d'une vingtaine de secondes, revient ensuite se garer pour s’en équiper.

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Il en profite pour faire le plein d’eau et laver les serpillières. Il se charge aussi de détergent pioché dans l’un des deux bacs selon la nature du sol à laver : parquet ou classique. Mova fournit un flacon de 200 ml de chaque.

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Après quoi, il peut se lancer dans le lavage des sols. Une opération un peu longue surtout lorsque le robot doit jongler avec les trois types de sol (fréquemment sale, classique et parquet). Sans compter ses difficultés à se garer. De plus, comme le détergent employé n’est pas le même selon la nature du sol, le robot doit purger son réservoir et rincer ses serpillières à chaque fois. Il en résulte une forte consommation d’eau. Notre conseil : envoyez-le d’abord laver les surfaces classiques (carrelage de salle de bains, linoléum, etc.) puis, les surfaces très sales comme la cuisine qui exploitent le même détergent et terminez par les pièces recouvertes de parquet.

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Reste la question essentielle : varier les types de patins selon les surfaces à nettoyer apporte-t-il une efficacité supplémentaire ? La réponse est oui, mais on attendait mieux.

Avec les patins dédiés au frottement intensif, notre cuisine a subi un nettoyage en profondeur réussi. Les taches incrustées au sol ont disparu après deux passages. Le dispositif se montre presque aussi efficace que le lavage au rouleau. Avec une petite différence : le patin droit pouvant se déporter pour longer les murs, il se révèle plus précis pour les angles, les plinthes et les contours des pieds de meubles. À noter qu’il est possible de paramétrer un trempage des serpillières à haute température (100°C). Le robot part alors avec un bac d’eau rempli d’eau chaude (mais pas à 100°C) pour laver le sol plus efficacement.

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Sur un autre carrelage, les patins adaptés ont également fait très convenablement leur office. Le robot a laissé derrière lui un sol propre et sans traces. Lors de l’épreuve de la tache fraîche (de la sauce soja répandue au sol), le robot a gardé son sang-froid. À la découverte du liquide renversé, il a relevé sa brossette latérale, puis effectué un premier lavage concentré uniquement sur ces traces. Il est retourné laver sa serpillière avant de revenir terminer son office. Malheureusement, c’est loin d’être suffisant. Le sol était collant… sur toute la surface. Deux passages successifs par la suite n'ont pas permis de remédier au problème. Nous avons dû sortir le bon vieux duo balais-serpillère pour récupérer un sol propre. Avec ses patins, le Mobius 60 ne peut rivaliser avec le lavage au rouleau (où la serpillière est rincée en permanence) dans ce type de situation.

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Enfin, sur parquet, les patins doux associés au détergent idoine, se sont montrés convaincants. Un passage a permis d’effacer les traces de pas (sèches) et quelques autres taches légères. Et si le robot a laissé de petites gouttes d’eau après son premier passage (là où il effectue ses virages), la seconde session a permis de les éliminer. Un résultat propre et sans trace.

Dans l’ensemble, nous avons apprécié l’efficacité du trio de patins. Mais affirmer que la méthode change radicalement la donne vis-à-vis de modèles concurrents dotés de patins multi-surfaces serait très exagéré. Le résultat le plus probant s’est présenté dans la cuisine où l’opiniâtreté du Mobius 60, associée à des patins performants, a permis de retrouver un sol vraiment propre. Sur les autres surfaces, la pertinence de patins différents est moins flagrante.

Ergonomie de l’application : complète et riche (4/5)

Si le Mobius 60 embarque des technologies avancées, notamment sa station, l’appli qui permet de le contrôler ne témoigne pas de cette sophistication. Et c’est tant mieux. La carte s’avère très lisible et facile à manipuler. Il est possible d’y placer des meubles, notamment des accessoires pour animaux (paniers pour le chien, bac à litière, gamelle, etc.). Le robot en tiendra compte pour se montrer plus soigneux encore lors du nettoyage de ces zones. La carte mentionne également quel type de patin sera utilisé pour les nettoyer. Il est possible de modifier ce paramètre depuis l’appli en définissant vous-même quels patins utiliser.

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De multiples réglages pour la gestion des tapis, les méthodes de lavage, la façon de franchir les seuils, le fonctionnement de la station, etc. sont aussi proposés. Ils demandent de se pencher plus en profondeur pour affiner encore un peu la bonne marche de l’appareil, ce qui peut rebuter les plus néophytes.

Entretien : Mova a pensé à tout (4,5/5)

Pour cet aspirateur robot peu banal, Mova a mis le paquet. Difficile de ne pas s’arrêter quelques instants sur sa station d’accueil. Imposante, c’est le mot qui vient à l’esprit au premier regard. Voyez plutôt : 41,6 cm de large, 46,7 cm de profondeur et 58,9 cm de haut pour un poids de 17,5 kg. Pas évident de lui trouver une place ou de la trimballer. Heureusement, Mova a prévu des encoches sur les côtés pour servir de poignées.

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Elle ressemble à un minibar d’hôtel, mais en version élégante. Toute en lignes droites, façade noir brillant, liseré doré, tout est soigné. La porte en façade héberge les trois jeux de patins, bien alignés. Derrière une trappe, se dissimule le sac à poussière d’une capacité de 3,2 L. Il est rangé à côté du réservoir qui accueille les deux détergents (le Matrix10 de Dreame dispose d’un réservoir plus grand composé de trois bacs pour autant de type de détergents).

Le capot sur le dessus cache un immense bac d’eau propre de 5,5 L et un bac d’eau sale de 4 L. Des capacités au-dessus de la moyenne, mais étant donné le principe de fonctionnement du Mobius 60, on en comprend la raison.

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Lorsque le robot rentre à sa station, il procède à la vidange de son collecteur de poussière. L’opération est assez discrète avec 69 dB mesurés à 1,5 m de distance. Il nettoie ensuite ses serpillières à l’eau chaude ou même très chaude, chauffée à 100°C. Elles sont ensuite séchées à l’air chaud à 60°C. Et pas d’inquiétude si un ou deux autres jeux de serpillières ont été utilisés et rangés mouillés dans la porte. Un système de convection fait circuler l’air à l’intérieur, le long de la paroi. Bien vu. Et pour les serpillières restées dans leurs socles, sous le robot, un traitement UV est prévu pour les débarrasser des bactéries. Quant au sac à poussière qui peut subir un séchage à air ventilé si jamais des débris humides ont été collectés.

La planche de lavage est restée plutôt propre durant la quinzaine de jours d’usage intensif. Son filtre est amovible et l’on peut aisément le nettoyer au besoin. Depuis l’appli, il est également possible d’ordonner le lavage automatiquement de la planche.

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Quant au robot, il se montre très facile à vivre. Sa brosse principale, comme la brosse latérale et la roue de direction, embarque un dispositif anti-enchevêtrement. Nous n’avons noté la présence d’aucun cheveu enroulé.

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Enfin, Mova ne se montre pas avare en accessoires. Dans le carton, sont livrés trois jeux de patins supplémentaires (un pour chaque type de surface), un sac à poussière de remplacement et deux petits flacons de détergent. C’est bien plus que ce que proposent d’autres grandes marques.

Réparabilité : toujours ce problème de pièces détachées

Le Mobius 60 présente un indice de réparabilité de 8,2/10. Un bon élève donc, mais dans les détails de la note, on remarque quelques manquements. Comme c’est souvent le cas pour les aspirateurs robots, c’est l’indisponibilité des pièces détachées qui plombe la note. Pour ce Mobius 60, c’est un zéro pointé pour les pièces de la liste 2 soit, les « 3 à 5 pièces (…) dont la casse ou les pannes sont les plus fréquentes », et une note de seulement 0,5 pour les pièces de la liste 1 qui comprend les « 10 autres pièces détachées (…) dont le bon état est nécessaire au fonctionnement de l’équipement ». Heureusement Mova se rattrape sur leurs délais de livraison, les prix pratiqués et le niveau de fixation des pièces pour leur démontage. La marque doit donc encore faire quelques efforts pour garantir la pérennité de cet appareil bardé de technologie. On termine sur un bon point : le Mobius 60 profite de 3 ans de garantie, soit un an de plus que la durée légale.

Les deux meilleures alternatives au Mova Mobius 60

Dreame Matrix10 Ultra : la copie presque conforme

Sans surprise, le Matrix10 Ultra de Dreame, frère jumeau du Mobius 60, se présente comme son principal adversaire. Moyennant 100 euros de plus, il embarque un réservoir capable d’accueillir trois détergents. Les mêmes que le Mobius auxquels vient s’ajouter un produit spécial animaux domestiques. Ses caractéristiques techniques demeurent quant à elles identiques.

Ecovacs X11 OmniCyclone : la force du lavage au rouleau

Si le lavage des sols reste votre priorité, le X11 OmniCyclone d’Ecovacs se pare d’un rouleau serpillière redoutablement efficace. C’est à ce jour la technique la plus performante pour nettoyer les taches fraîches ou sèches. Sa capacité d’aspiration n’est pas en reste et la station dispose d’un bac à poussière sans sac.

Conclusion

Avec le Mobius 60, Mova signe un robot performant, élégant et puissant. À n’en pas douter, l’appareil en met techniquement plein la vue. Ce n’est pas aussi spectaculaire que le Saros Z70 de Roborock et son bras articulé pour saisir les petits objets. Un dispositif qui impressionne et épate d’emblée la galerie mais qui, au quotidien, se révèle plus gadget qu’autre chose. Mais tout de même. Le Mobius 60 reste un bijou d’ingénierie. Une vraie démonstration, mais dont nous jugeons là aussi, l’intérêt assez limité. L’idée de départ, affecter un type de patin particulier selon la nature du sol, est plutôt bonne mais finalement pas aboutie. Les différences de résultats avec les autres robots équipés de patins standards ne sont pas aussi flagrantes que nous l’aurions souhaité. Par ailleurs, le Mobius 60 souffre de gros soucis de navigation, essentiellement lorsqu’il s’agit de rejoindre sa base. Il perd beaucoup de temps et d’énergie pour venir se garer. Gênant puisqu’il doit souvent effectuer cette manœuvre pour changer ses patins. Une mise à jour s’impose pour que la confiance s’instaure.

Note de la rédaction : 4,2/5

  • Navigation : 3,5/5
  • Qualité d’aspiration : 5/5
  • Qualité de lavage : 4/5
  • Ergonomie de l’application : 4/5
  • Entretien : 4,5/5

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