
Sommaire
- Navigation : une reconnaissance d’obstacle encore perfectible (4/5)
- Aspiration : une puissance sans faille quelle que soit la surface (4,5/5)
- Lavage des sols : un mode intelligent peu convaincant (3,5/5)
- Ergonomie de l’application : complète, riche et intuitive (5/5)
- Entretien : hygiénique mais pas encore optimal (5/5)
- Réparabilité : une disponibilité des pièces détachées à revoir
- Deux alternatives au Roborock Qrevo Curv 2 Pro
- Conclusion
Un an après la première édition du Qrevo Curv qui nous a laissé un souvenir mitigé, Roborock revoit sa copie avec ce Qrevo Curv 2 Pro. On note l’apparition de la mention « Pro » qui nous paraît un peu surfaite, mais laisse augurer une future version Curv 2 tout court, au prix plus doux.
Pour cette mise à jour, le Chinois reprend et améliore le concept du Qrevo Curv. Sa fiche technique témoigne d’une volonté de ne pas se laisser distancer par la concurrence toujours plus féroce, avec une puissance d’aspiration revue à la hausse, une taille de guêpe, un LiDAR rétractable, une navigation améliorée et une station d’accueil encore plus hygiénique, le tout enrobé d’un design tout en rondeur.
Voyons si toutes ces promesses sont tenues et si l’on peut faire confiance au Qrevo Curv 2 Pro pour maintenir une maison propre sans se soucier de rien, ou presque. Et si le Roborock Curv 2 Pro ne correspond pas à vos attentes, n’hésitez pas à consulter notre guide des meilleurs aspirateurs robots.
Navigation : une reconnaissance d’obstacle encore perfectible (4/5)
L’an dernier, le premier Qrevo Curv nous avait inquiété par quelques impairs de son système de navigation. Pour cette version 2 Pro, Roborock a repris les techniques embarquées dans ses modèles haut de gamme Saros. Pour fureter dans la maison, l’appareil se repose sur un LiDAR rétractable pour scanner son environnement.

Il embarque également une caméra RVB dans son pare-chocs avant, épaulée par son IA "Reactive AI". Celle-ci est maintenant capable de reconnaître 200 obstacles, contre une soixantaine auparavant.

Son tour de reconnaissance pour se familiariser avec le logis et la disposition des pièces ne lui a pas posé de souci. L’appareil a convenablement identifié les différents espaces traversés et la nature des sols rencontrés durant son périple. Nous n’avons dû procéder à un petit ajustement qu’une seule fois pour diviser correctement une pièce. Il a par ailleurs reconnu plusieurs meubles dont le canapé, les lits, le meuble TV et même l’arbre à chats. Par la suite, il s’est déplacé sans difficulté dans la maison.
Avec notre traditionnel test de la détection d’obstacles, la manœuvre s’est avérée plus complexe. Il a reconnu certains obstacles, mais s’est visiblement trompé dans les proportions. Il a par exemple détecté la présence d’un bouchon de bouteille (sans pouvoir l’identifier), mais cela ne l’a pas empêché de rouler dessus et d’effectuer quelques cascades pour s’en dépêtrer. Idem avec l’étui d’écouteurs jeté au sol ou la petite figurine. Après l’avoir confondue avec un excrément, il est revenu sur sa décision et l’a chevauchée sans vergogne.

Quant au câble USB, il en a fait le tour à bonne distance. Nous avons également rencontré un souci avec un porte-manteaux. Le Curv 2 Pro s’est littéralement encastré entre ses pieds, en marche arrière, comme pour se garer. Il a ensuite appelé à l’aide pour se sortir de là. De tous les tests que nous avons menés, c’est la première fois que cette situation se produit. Conclusion : mieux vaut faire un brin de rangement avant de le mettre au travail.

Quant au franchissement de seuil, le système AdaptiLift permet au robot aspirateur d’élever son châssis pour passer par-dessus les obstacles de 4 cm (deux marches successives de 2 cm de haut). Lors de nos tests, le Curv 2 Pro a éprouvé quelques difficultés à franchir le pied de notre fauteuil traîneau (2 cm), mais il y est finalement parvenu après quelques acrobaties.
Enfin, son LiDAR rétractable reste convaincant. Pour en profiter, il faut activer une option dans les paramètres. Ensuite, lorsque le robot doit passer sous un meuble, la tourelle se rétracte pour abaisser la hauteur du robot à 7,98 cm seulement (comme avec les modèles Saros, dont le Z70). De quoi étendre un peu la surface de nettoyage.
Aspiration : une puissance sans faille quelle que soit la surface (4,5/5)
Face au Qrevo Curv de l’an dernier, son successeur montre ses muscles. L’appareil présente une puissance d’aspiration de 25 000 Pa, contre 18 500 pour le premier Curv. De quoi ne rien laisser traîner après son passage sur sols durs, et s’attaquer aux moquettes et tapis un peu épais.

Et ça fonctionne plutôt bien. Sur parquet et carrelage, le Curv 2 Pro s’en sort haut la main. Durant nos tests, il a englouti cheveux longs, poils d’animaux, croquettes, coquillettes et autres grains de riz. Sa brossette latérale extensible permet un nettoyage efficace dans les coins… mais pas forcément dans les angles des meubles. En effet, le robot prend des virages un peu larges lorsqu’il longe un meuble à angle droit. Si bien que la brossette rate systématiquement le coin lorsqu’il rétablit sa trajectoire.
Sur tapis et moquettes, le Curv 2 Pro propose aussi de belles prestations. Il peut, à la demande, laisser ses patins de lavage à la station afin d’éviter de répandre de l’eau ou de mouiller les tapis. Après un, mais le plus souvent deux passages en mode croisé, le sol se montre impeccable. Il a réussi à déloger des fibres des cheveux et poils pourtant bien arrimés. Seul notre tapis coco lui a posé quelques soucis. Néanmoins, le résultat se révèle très propre. On note au passage qu'il est enfin possible de mettre en action la brossette latérale sur ce type de surface également, ce qui n’est pas le cas avec d’autres modèles de la marque, comme les Saros par exemple.
Enfin, on apprécie aussi l’entretien en profondeur autour des zones pour animaux domestiques (bac à litière, gamelles, coussins, etc.). Après avoir indiqué leur emplacement sur la carte, le robot augmente par exemple sa puissance d’aspiration pour ne rien laisser traîner.
Côté nuisance sonore, le Qrevo Curv 2 pro n’est pas le plus discret des robots que nous avons croisés. En mode d'aspiration Normal, le bruit s’élève à 55 dB à 1,5 m de distance. Il grimpe à 58 dB en mode Turbo, 62 dB en mode Maximum et jusqu’à 67 dB avec le mode Max+.
Lavage des sols : un mode intelligent peu convaincant (3,5/5)
Pas de rouleau de lavage sur ce nouveau Curv 2 Pro. La marque n’a pas encore adopté cette technique pourtant très tendance depuis quelques mois chez la concurrence. Le robot s’en remet donc à deux patins traditionnels, dont l’un est extensible pour venir longer les murs et nettoyer les coins. Comme l’an dernier avec le Curv premier du nom, cette méthode n’est pas toujours couronnée de succès. Le robot rechigne parfois à déployer son patin et rate assez fréquemment quelques angles.

On préfère, ici encore, délaisser le mode SmartPlan dans la plupart des situations. Le robot ne détecte pas très bien le niveau de saleté du sol. Il peut ainsi insister alors que la surface est déjà propre ou, au contraire, passer rapidement sur des taches sans chercher à les éliminer (notamment sur un carrelage sombre). Le mieux consiste à recourir au mode manuel qui permet de prendre le contrôle plus finement. On peut ainsi régler le niveau d’humidité des serpillières, la méticulosité du robot et le nombre de passages (deux au maximum par session). De fait, dans ces conditions, le Curv 2 Pro se montre plutôt à l’aise. Ses patins tournent à 200 trs/mn et le robot se cabre légèrement pour exercer une pression de 12 newtons au sol… à condition d’activer l’option idoine (encore en bêta) depuis les paramètres. Sur le parquet, après un premier passage, il a laissé derrière lui un sol déjà bien propre. Nous avons un peu surestimé le débit d’eau nécessaire, si bien que le sol a mis un peu de temps à sécher. Il longe également parfaitement les murs.

On remarque cependant que la brossette latérale demeure active, même avec une session de lavage sans aspiration. Sur d’autres modèles, elle se rétracte pour ne pas être mouillée pendant l’opération.

Petite particularité : la station peut remplir le réservoir du robot avec de l’eau chaude lorsqu’elle le juge utile. C’est là qu’entre en jeu l’intérêt du mode intelligent SmartPlan. Lorsque le robot parvient à détecter une tache tenace, il peut retourner faire le plein d’eau chaude pour en venir à bout. Et la manœuvre a plutôt bien fonctionné avec notre trace de ketchup séchée sur le carrelage. En revanche, il ne faut pas se montrer pressé puisque l’opération demande quelques allers-retours à la station.
Enfin, avec les taches fraîches, la technique exécutée par le Curv 2 Pro reste en retrait de celle des robots munis d'un rouleau. D’abord, l’appareil continue à faire tourner sa brossette latérale, même à l’approche d’une flaque de sauce qu’il a pourtant bien identifiée. Il prend donc le temps de bien éparpiller le liquide et de salir sa brossette. Dommage qu’il ne puisse pas simplement la rétracter. Il faut donc veiller, lors de la prochaine utilisation, à la nettoyer. Ensuite les patins s’encrassent plus rapidement puisqu’ils ne sont pas rincés en permanence comme sur un rouleau. Et après deux passages et un aller-retour à la station pour se rincer, le résultat final n’était pas très convaincant. Il restait des traces et le sol était collant sous les pieds. Nous l’avons envoyé une troisième fois effectuer son travail, en mode manuel cette fois-ci, pour obtenir finalement un carrelage propre.
Ergonomie de l’application : complète, riche et intuitive (5/5)
L’application de Roborock demeure un exemple à suivre. Elle se veut toujours aussi claire et simple à manipuler, sans pour autant négliger les petits détails pour affiner les réglages. À chaque pièce, il est possible d’attribuer un mode de nettoyage, puis de créer un raccourci accessible depuis la page d’accueil de l’appli. On constate aussi avec bonheur que le mode Aspirer puis laver a rejoint la liste des différentes possibilités offertes. Et on le préfère aussi au mode SmartPlan, la fonction intelligente grâce à laquelle le robot est censé appliquer seul la meilleure stratégie de nettoyage. Nous en avons une fois de plus fait l’expérience : avec SmartPlan, le robot continue de laver la serpillière et de faire le plein d’eau avant d’aller aspirer une pièce moquettée, bien qu’il connaisse la nature du sol. Il serait temps que Roborock se penche sur ce problème.
L’appli demeure toutefois agréable et simple à utiliser. La carte se révèle claire et sa modification pour diviser ou fusionner des pièces, poser des meubles s’effectue en quelques clics. Avec sa caméra embarquée, le Curv 2 Pro permet, comme son prédécesseur, de prendre des photos des animaux de compagnie ou des obstacles qu’il rencontre sur son chemin.

Le robot est utilisable quelques minutes après avoir été déballé. Mais les plus tatillons pourront vadrouiller dans les multiples détails nichés dans les paramètres pour configurer avec plus de précision son comportement à l’égard des tapis, indiquer le sens des lattes de parquet, activer le nettoyage des fissures grâce à la brossette extensible, etc. Autant de temps et d’efficacité de nettoyage gagnés par la suite.
Entretien : hygiénique mais pas encore optimal (5/5)
La station du Curv 2 Pro conserve le même design tout en rondeurs du modèle de 2024. Elle semble inspirée, selon les différents témoins qui ont pu l’observer, du robot E.V.E du film d’animation Wall.E. Un look un peu futuriste qui lui permet aussi de faire abstraction de la traditionnelle rampe d’accès. Le robot s’y loge presque entièrement à l’intérieur, comme dans une niche.
Sous le capot, en revanche, Roborock a procédé à quelques modifications. Dans cette station baptisée 3.0 Hygiene+, le lavage des serpillières peut maintenant s’opérer à l’eau froide, tiède ou chauffée à 100°C. L’objectif étant d’éliminer un maximum de bactéries et, du même coup, les mauvaises odeurs. En fonction du degré de salissure des patins, la station gère la température de l’eau. Une bonne idée qui fonctionne bien.
Le sac à poussière, d’une capacité de 2,5 L, profite lui aussi d’une attention particulière. S’il n’est pas "désinfecté" comme chez Narwal, il bénéficie d’un flux d’air à température ambiante pour sécher les débris humides qui peuvent s’y trouver.

Ainsi équipée, la station du Curv 2 Pro, comme le robot qu’elle héberge, se montrent très simples à entretenir. On retient aussi la possibilité de lancer depuis l’appli un nettoyage de la planche de lavage, dorénavant amovible. Mais comme nous avons pu le constater après deux semaines d’utilisation intensive, elle reste très propre sans se plier à cette toilette forcée.

Ce que l’on regrette, c’est l’absence d’un réservoir pour détergent. Seuls un bac d’eau propre de 4 L et un bac d’eau sale de 3 L se dévoilent une fois le capot relevé. Étonnant pour un modèle de ce niveau de prix. Il faudra donc ajouter le détergent à la main dans le bac d’eau.

Côté robot, Roborock semble avoir bien repris les choses en mains. Si le premier Curv nous avait un peu déçu par son laisser-aller sur sa toilette, le Curv 2 Pro est exemplaire. La brosse principale DuoDivide (en réalité deux brosses juxtaposées) ne s’est jamais trouvée entortillée dans des cheveux longs.

Idem avec la brossette latérale courbée à deux brins, qui ne semble pourtant pas avoir changé. Tout est resté propre. Autrement dit, vous n’avez pas à vous soucier de l’entretien du robot. Sauf à passer de temps en temps ses patins serpillière à la machine à laver.

Réparabilité : une disponibilité des pièces détachées à revoir
Le Qrevo Curv 2 Pro récolte une note de 8,5/10 sur l’évaluation de sa réparabilité. Il s’affiche comme un bon élève sur les critères de démontage avec un 10/10. C’est avec la durée de disponibilité des pièces détachées qu’il perd des points. En particulier celles de la liste 1 qui comprend les éléments « dont le bon état est nécessaire au fonctionnement de l’appareil ». Sur ce point il ne récolte que 2/10. Néanmoins, Roborock se rattrape en ne forçant pas sur les prix de ces pièces par rapport à celui de l’appareil neuf, et obtient 10/10 sur ce critère.
Deux alternatives au Roborock Qrevo Curv 2 Pro
Narwal Flow
Si l’on souhaite conserver un design tout en rondeur, le Narwal Flow représente une bonne alternative. Il a pour lui une technique de lavage des sols au rouleau assez efficace et une belle puissance d’aspiration. On peut lui reprocher, comme pour le Qrevo Curv 2 Pro, une détection d’obstacle toujours optimale.
- Lire notre test complet du Narwal Flow
Dreame X50 Ultra Complete
S’il arbore un design moins tranché que le Curv 2 Pro, ce modèle de Dreame présente néanmoins des finitions exemplaires. Son moteur, un peu moins puissant avec 20 000 Pa au compteur, n’en demeure pas moins efficace sur sols durs et tapis. Le lavage s’opère avec deux patins pour un résultat impeccable.
- Lire notre test complet du Dreame X50 Ultra Complete
Conclusion
Avec le Qrevo Curv 2 Pro, Roborock apporte quelques améliorations à la première version de son robot sorti voici un an. Une puissance d’aspiration accrue et une station d’accueil toujours aussi design, mais qui mise davantage sur l’hygiène. Le nettoyage des serpillières à l’eau chauffée à 100°C se révèle très efficace pour éliminer les saletés qui peuvent s’y loger et maintenir le robot propre pendant de longues semaines.
Ce que l’on regrette, c’est le peu d’efforts apportés à la navigation. Le Qrevo Curv 2 Pro commet toujours quelques erreurs d’appréciation lorsqu’il rencontre des obstacles. Par ailleurs, l’absence de bac de détergent, ou l'impossibilité de rétracter la brossette latérale pendant le lavage, représentent aussi deux faux pas sur un robot aspirateur de cette gamme de prix. Heureusement, le Curv 2 Pro se rattrape avec une très bonne efficacité tant pour l’aspiration que pour le lavage. Et le look un peu futuriste de la station lui permet de squatter le salon sans honte.
Note de la rédaction : 4,4/5
- Navigation : 4/5
- Qualité d’aspiration : 4,5/5
- Qualité de lavage : 3,5/5
- Ergonomie de l’application : 5/5
- Entretien : 5/5
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