Que ce soit l’impressionnant bras motorisé du Saros Z70 ou le système de lavage au rouleau de l’Ecovacs X11, ces deux modèles cherchent à se distinguer sur un marché des aspirateurs robots de plus en plus concurrentiel. Dans ce comparatif, nous passons en revue leurs qualités et défauts, à travers les principaux critères de choix (navigation, performances d'aspiration, efficacité de lavage, application, etc.) afin de déterminer lequel de ces deux modèles mérite une place dans votre foyer.

Navigation : l’Ecovacs X11 OmniCyclone prend le premier point

Le Roborock Saros Z70 s’appuie sur la navigation Starsight 2.0 pour cartographier efficacement les pièces, reconnaître certains objets et aborder les obstacles avec intelligence. Il parvient à contourner chaises, pieds de table et à se faufiler sous des meubles relativement bas grâce à sa silhouette fine (7,98 cm d'épaisseur seulement). Cependant, il lui arrive de se tromper dans la reconnaissance d’objets et de mal gérer les câbles, mieux vaut donc les écarter. Son bras robotisé OmniGrip, censé récupérer de petits objets, dépend énormément de la fiabilité de cette reconnaissance : si l’objet est mal détecté, le bras ne l’attrapera pas. Cela reste pour l’instant plus démonstratif qu’infaillible.

Roborock Saros Z70
Roborock Saros Z70 © Capital

De son côté, le Deebot X11 OmniCyclone mise sur un double système : un LiDAR placé à l’avant et une caméra pour analyser la scène. Sur sols durs (carrelage, parquet), il contourne soigneusement les obstacles et n’hésite pas à refluer s’il identifie un câble, quitte à garder ses distances et peut-être à éviter plus de surface que nécessaire. Sur tapis, le X11 se montre un peu moins précis, se trompant parfois sur de petits objets : il peut alors les pousser ou se coincer. Il reste néanmoins fluide dans ses déplacements, qu'il s'agisse d'escalader les barres de seuil ou de contourner des pieds de meubles.

Ecovacs Deebot X11 OmniCyclone
Ecovacs Deebot X11 OmniCyclone © Capital

Avec ses déplacements prudents et sa caméra couplée à un LiDAR, le Deebot X11 se montre globalement plus constant.
Roborock Saros Z70 (0 - 1) Ecovacs X11 OmniCyclone

Aspiration : de très bonnes performances pour les deux robots

Le Roborock Saros Z70 déploie une impressionnante puissance de 22 000 Pa, et sur le terrain, cela se ressent. Il aspire sans difficulté les saletés courantes sur les sols durs, élimine poils d’animaux et débris de croquettes. Grâce à son mode SmartPlan, il peut renforcer sa puissance à l’approche d’une zone très sale – peu importe s’il s’agit de poussière fine ou de déchets plus épais. Seul bémol : la brosse latérale, pourtant extensible, projette parfois des débris à droite à gauche si l’utilisateur ne l’a pas configurée correctement.

Roborock Saros Z70
Roborock Saros Z70 © Capital

De son côté, l’Ecovacs Deebot X11 tire profit de ses 19 500 Pa ce qui, en pratique, lui permet de récupérer la majorité des déchets du quotidien, y compris les cheveux et poils d'animaux. Cependant, son unique brossette latérale à deux brins n’est pas extensible, ce qui complique un peu la capture des petites saletés dans les recoins. Concernant les tapis, le X11 élève sa puissance pour en extraire les poussières, mais il a tendance à multiplier les allers-retours à sa station puisque son collecteur, un peu (trop) petit, se remplit vite.

Ecovacs Deebot X11 OmniCyclone
Ecovacs Deebot X11 OmniCyclone © Capital

Le Saros Z70 jouit d’une puissance d’aspiration plus élevée et d’une brossette extensible plus efficace dans l’ensemble.
Roborock Saros Z70 (1 - 1) Ecovacs X11 OmniCyclone

Efficacité de lavage : deux bons élèves

Pour laver, le Roborock Saros Z70 s’appuie sur deux patins rotatifs. Ils sont efficaces au quotidien pour éliminer les traces peu incrustées, du moment que l’utilisateur paramètre un mode de lavage adéquat (parcours plus serré ou lavage intensif). Sur des taches très sèches, il faut parfois deux à trois passages et jouer des réglages (niveau d’eau élevé ou ajout d’un détergent Roborock). Il peut laisser quelques légères traces de cercles à contre-jour, surtout si le sol est gras.

Roborock Saros Z70
Roborock Saros Z70 © Capital

Chez Ecovacs, on a adopté le lavage à rouleau depuis longtemps. Sur le X11, ce segment rotatif prend la forme d’un rouleau en nylon haute densité, capable de nettoyer en profondeur les taches récentes. Le robot s’arrête même parfois d’aspirer pour insister avec le rouleau serpillière quand il détecte des zones vraiment sales.

Ecovacs Deebot X11 OmniCyclone
Ecovacs Deebot X11 OmniCyclone © Capital

Sur un sol fort sale, il multiplie les allers-retours à sa base pour rincer le rouleau à l’eau chaude avant de venir à bout de la tache. Les résultats sont très corrects, à l’exception des coins – le rouleau n’arrive pas à épouser parfaitement les angles.

Les deux robots affichent un lavage convaincant, avec plus d’insistance du côté du X11, mais tous deux ratent un peu les recoins. Égalité sur ce critère.
Roborock Saros Z70 (1 - 1) Ecovacs X11 OmniCyclone

Application : le Roborock Saros Z70 s’impose

Chez Roborock, l’application est archi-complète, à tel point qu’elle peut paraître imposante pour les novices. Elle autorise une personnalisation très poussée : certains préfèrent activer le mode aspiration et/ou lavage séparé, la gestion pièce par pièce et la multi-cartographie. On peut paramétrer la fréquence de lavage des patins, régler la température de l’eau, et même utiliser la caméra pour piloter manuellement le bras d’assistance. Les rares reproches portent sur la nécessité de s’y plonger longtemps pour l’exploiter pleinement.

L’application Ecovacs propose un fonctionnement plus classique. Elle fournit les options clés : segmentation des pièces, création de barrières virtuelles, ajustement du débit d’eau pour le rouleau, etc. Le mode intelligent « Agent Hosting » identifie en théorie la nature des taches pour les traiter avec la bonne intensité, même s'il n'est pas toujours parfaitement ajusté. Par ailleurs, l’interface mériterait d’être mieux traduite.

Le Saros Z70 remporte cette manche, grâce à une application plus poussée et bien organisée.
Roborock Saros Z70 (2 - 1) Ecovacs X11 OmniCyclone

Entretien : place à la simplicité

Le Saros Z70 profite d’une station tout-en-un qui vidange la poussière du robot dans un sac, lave ses patins à l’eau chaude et s’auto-nettoie, évitant plusieurs manipulations fréquentes. Le robot ne s’emmêle pas trop dans les cheveux ou poils, grâce à sa brosse anti-enchevêtrement. Le seul point de vigilance concerne la durée de vie du bras robotisé, dont la complexité mécanique pourrait constituer un facteur de fragilité à long terme.

Roborock Saros Z70
Roborock Saros Z70 © Capital

Le Deebot X11 OmniCyclone d’Ecovacs propose un système de station sans sac, avec un bac à poussière de 1,6 L. C’est plus écologique et économique (pas de sac à acheter), toutefois la vidange manuelle peut projeter des particules dans l’air. Le robot lui-même se nettoie bien : la brosse principale n’accumule pas de cheveux, et le rouleau serpillière reste propre grâce à son système d'autonettoyage efficace. Les résidus de poussière, eux, peuvent parfois se coincer près de la turbine d’aspiration de la station, ce qui impose un léger passage à la main. Dans l’ensemble, l’entretien est simple, sans être totalement sans effort.

Roborock facilite davantage la vie à l’utilisateur avec sa station complète et très autonome. Roborock Saros Z70 (3 - 1) Ecovacs X11 OmniCyclone

Réparabilité : match nul

Le Saros Z70 obtient un indice de réparabilité de 8,5/10. La marque propose certaines pièces détachées majeures comme le filtre, les serpillières, la brosse principale, le sac à poussière ou le détergent. Cependant, le bras mécanisé peut questionner quant à sa durée de vie, surtout si l’on envisage une réparation hors garantie à long terme.

Ecovacs Deebot X11 OmniCyclone
Ecovacs Deebot X11 OmniCyclone © Capital

L’Ecovacs Deebot X11 annonce quant à lui un indice de réparabilité de 8,6/10. Les pièces courantes comme le rouleau, la brosse centrale et les filtres sont faciles à trouver. Cependant, la disponibilité dans le temps de certaines pièces critiques demeure incertaine, ce qui pourrait engendrer des difficultés si l’appareil a besoin d’une réparation ponctuelle sur un composant stratégique.

Les deux écopent de notes très proches et présentent chacun une petite ombre au tableau. Pas de point supplémentaire.
Roborock Saros Z70 (3 - 1) Ecovacs X11 OmniCyclone

Rapport qualité/prix : l’Ecovacs X11 OmniCyclone reprend la main

En cette période de Black Friday, le Roborock Saros Z70 est proposé à environ 1 199 euros, tandis que l’Ecovacs Deebot X11 OmniCyclone passe sous la barre des 1 000 euros. Le Saros Z70 se justifie par son bras robotisé unique, sa forte aspiration et sa station qui limite les corvées d’entretien. Néanmoins, ce bras d’assistance s’avère très dépendant d’une reconnaissance hasardeuse. En termes d’aspiration pure et de lavage, les deux robots jouent presque dans la même cour.
Le X11 OmniCyclone convaincra aisément ceux qui recherchent un robot fiable pour de grandes surfaces, tout en évitant d’acheter des sacs de rechange. Il a certes quelques petits défauts – gestion perfectible de certains objets sur la moquette, brossette insuffisante dans les angles – mais dans l’ensemble, il en offre beaucoup pour un coût plus un peu plus accessible désormais.

Au final, l’Ecovacs X11 se montre un peu plus compétitif sur le rapport qualité/prix.
Roborock Saros Z70 (3 - 2) Ecovacs X11 OmniCyclone

Verdict : Roborock Saros Z70 gagne le match

Les deux aspirateurs robots affichent des prestations de haut vol, tant pour l’aspiration que pour le lavage, même si chacun présente de petites faiblesses : le bras contingenté du Saros Z70 ou la difficulté du X11 à nettoyer parfaitement les recoins. Au terme de notre duel, le Roborock Saros Z70 l’emporte d’une courte tête, grâce à une application plus aboutie, un entretien remarquablement optimisé et une aspiration très puissante. À vous de voir si l’innovation du bras robotisé du Z70 justifie vraiment l’écart de prix, ou si l’Ecovacs X11, un peu moins onéreux, correspond mieux à vos attentes en matière de budget et de surface à couvrir.

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