
Sommaire
- Design : pas de folie chez TCL (4/5)
- Connectique : moderne et (presque) complète (4/5)
- Système d'exploitation : toujours excellent (4,5/5)
- Télécommande : moderne et rétro-éclairée (4/5)
- Image : un excellent LCD pour le prix (4/5)
- Audio : la bonne surprise (3,5/5)
- Consommation : peu énergivore pour un Mini-LED (4/5)
- Durabilité/réparabilité : satisfaisante, sauf le prix des pièces (4/5)
- Les deux meilleures alternatives au C8K / C89K
- Conclusion
Successeur de l'excellent TCL C89B, le téléviseur TCL C8K, avec son système de rétro-éclairage Mini-LED, offre sur le papier l’un des meilleurs rapports qualité/prix du marché. Pour le modèle 2025, qu'on trouve aussi parfois sous la référence C89K, le fabricant chinois entend conserver son avance en intégrant un système de rétro-éclairage de nouvelle génération utilisant des diodes d'à peine 100 microns placées à seulement 5 ou 7 mm de la dalle LCD. Le but est de limiter le blooming (effet de halo lumineux autour des objets clairs sur un fond sombre, le plus grand défaut des TV LCD) tout en améliorant les angles de vision. Le téléviseur peut ainsi contrôler son rétro-éclairage sur 1680 zones de l'écran, contre 1344 pour le C89B de l’an dernier.
Pour ce test, nous avons eu en main le TCL 65C8K, doté d'une dalle de 65 pouces (165 cm). Le TV est disponible en version 65 (165 cm), 75 (189 cm), 85 (214 cm) et 95 pouces (247 cm) aux tarifs respectifs de 1500, 1700, 2000 et 3500 €. Les très grandes diagonales bénéficient d’un tarif particulièrement intéressant. Attention, le modèle 55 pouces ne bénéficie pas de la même dalle et du même système audio que les autres diagonales. Le TCL C8K vient directement concurrencer les Samsung QN90F et Hisense U8Q, tous les deux équipés d’un système de rétro-éclairage Mini-LED. Peut-il les surpasser et intégrer notre classement des meilleurs TV du marché ?
Design : pas de folie chez TCL (4/5)
Le design du TCL 65C8K est très classique. Pas de folie chez le fabricant chinois, mais les finitions sont soignées. Par rapport au modèle de l’an dernier (TCL C89B), les bords d’écran sont légèrement plus fins, ce qui réduit l’encombrement total du téléviseur.

De face, le pied central reste large avec 39 cm et il est surtout assez profond avec 37 cm à l’avant depuis le mur. Il faut donc prévoir un meuble TV assez large. Le pied peut s’installer de deux manières : en position haute pour laisser la place à une barre de son, ou en position basse avec la dalle qui rase le pied. Nous l’avons installé en position haute.
De profil, le téléviseur n’est pas aussi fin qu’un téléviseur Oled ou QD-Oled, mais il se contente d’une épaisseur de 5,6 cm identique pour toute la surface du téléviseur.

L’arrière du téléviseur est réussi avec un plastique noir mat quadrillé. Le téléviseur dispose des trous compatibles avec les fixations VESA 300 x 300. On retrouve la connectique à gauche et l’alimentation à droite. Le pied intègre un système de gestion des câbles très correct qui permet de rassembler toute la connectique à l'arrière du pied.
Connectique : moderne et (presque) complète (4/5)
L’ensemble de la connectique est regroupée du côté gauche du téléviseur. Elle compte quatre ports HDMI, dont deux compatibles avec la norme 2.1 pour obtenir un signal 4K 120 Hz avec les consoles PlayStation 5 et Xbox Series X. Ces ports supportent aussi l’Auto Low Latency Mode (ALLM) et le Variable Refresh Rate (VRR) qui permettent respectivement de réduire automatiquement la latence et le déchirement de l’image quand on joue aux jeux vidéo. Avec un PC, ces entrées peuvent gérer une fréquence de 144 Hz toujours avec une prise en charge du VRR entre 48 et 144 Hz.

Pour le reste, on retrouve un unique port USB 3.0, une sortie audio numérique optique (SPDIF), un port Ethernet (toujours limité à 100 Mbps) et les connecteurs d’antenne TNT, câble et Satellite. Le port HDMI 1 est compatible eARC (Enhanced Audio Return Channel) autorisant la connexion d’une barre de son ou un système audio externe avec une qualité audio (DD 5.1, DD 7.1 ou Dolby Atmos) bien meilleure qu’avec la sortie optique.

Mauvaise nouvelle, ce téléviseur TCL est désormais dépourvu d’une sortie casque, ce qui n’était pas le cas sur les modèles des générations précédentes. TCL suit ainsi le mouvement instauré par Samsung et LG, les deux leaders du marché qui ont déjà supprimé la sortie casque depuis plusieurs années. Heureusement, il est possible d’utiliser un casque ou des écouteurs sans-fil grâce au Bluetooth intégré. Le téléviseur TCL embarque également le Wi-Fi 6E et des micros intégrés pour le contrôle vocal main-libre sans avoir à utiliser la télécommande. Le micro peut être désactivé via un interrupteur. C'est un package global plutôt complet et assez moderne, à l'exception des deux ports HDMI qui ne supportent pas la dernière norme 2.1, mais ce n'est franchement pas dramatique.
Système d'exploitation : toujours excellent (4,5/5)
Le fabricant TCL fait toujours confiance à Google TV pour animer son téléviseur. Pas de révolution pour cette version 12.0 d’Android TV, elle conserve dans les grandes lignes la même interface qui met en avant les contenus des différentes plateformes de streaming et va proposer au fil du temps des contenus adaptés à vos goûts ou les séries promues par les différentes plateformes contre rémunération (c’est une partie des revenus des fabricants de téléviseurs).
Le système est fluide et réactif. Surtout, Google TV propose l’un des plus gros catalogues d’applications du marché. On y retrouve les services américains (Netflix, YouTube, Amazon Prime Video, Disney+, Apple TV), mais aussi les services français (Canal+, RMC Sport, Molotov, OCS) ainsi que les services TV des opérateurs. Bonne nouvelle, il n’est pas obligatoire d’avoir un compte TCL pour se servir du téléviseur et des applications pré-installées. En revanche, pour installer de nouvelles applications, il faut un compte Google.

Le bouton de réglage de la télécommande ouvre un menu situé en haut à droite. Celui-ci permet d’ajouter un compte Google, d’accéder aux paramètres, de consulter l’heure, d’activer le mode économie d’énergie, de changer de source ou encore de régler rapidement les modes d’image. Ces derniers sont ainsi accessibles sans avoir à parcourir de longs sous-menus.
Les paramètres, nombreux mais bien organisés, offrent un réglage précis du téléviseur sans complexité excessive. Le menu « Affichage et son » intègre notamment des options intelligentes, comme la luminosité adaptative ou le volume adaptatif, capables d’ajuster automatiquement les réglages en fonction des conditions d’éclairage ambiant et du contenu.
La touche « Source » sur la télécommande affiche un bandeau en bas de l’écran pour sélectionner une entrée (AirPlay, TV, HDMI (1, 2, 3 ,4), lecteur médias, Arte et Google Play Films). Quelques applications, comme TCL Channel (le bouquet de chaînes offert par le constructeur), un navigateur Internet, MyCanal, PlutoTV, Plex et d'autres, sont également accessibles, ainsi que les paramètres et un module de recherche. L’interface TCL Home, accessible via ce bandeau, ouvre un menu pour accéder à la galerie d’images, au lecteur de médias, à l'utilitaire de protection Safety Guard et à l’interface de contrôle des objets connectés enregistrés dans l’application TCL Home.
L’extinction du téléviseur est instantanée alors qu’il faut environ 4 secondes pour afficher une image en sortie de veille, ce qui est relativement long.
Télécommande : moderne et rétro-éclairée (4/5)
Déjà aperçue sur le TCL 89B de l’an dernier, la télécommande en aluminium anodisé argenté bénéficie d’un design soigné et premium. Compacte, ergonomique et agréable en main, elle intègre un microphone pour les commandes vocales. L’agencement des boutons est réussi.
La télécommande embarque des touches dédiées d'accès rapide à Netflix, Prime Video et YouTube, ou encore les TCL Channels. La touche Menu (trois traits horizontaux) ouvre la barre des paramètres rapides, tandis qu’un appui long en mode Jeu permet d’accéder directement à la Game Bar.

Petit bémol notable : contrairement à certains modèles concurrents de 2024 (Samsung, Sony, Hisense) qui misent sur des batteries rechargeables, celle de TCL fonctionne avec deux piles. En revanche, elle bénéficie d’un rétro-éclairage, une fonction encore rare qui améliore le confort d’utilisation dans l’obscurité et habituellement réservée aux téléviseurs bien plus chers.
Image : un excellent LCD pour le prix (4/5)
Le téléviseur TCL C8K exploite une dalle LCD de type VA dotée d’un filtre à boîte quantique (quantom dots ou Qled) et associée à un système de rétro-éclairage Mini-LED. Elle se distingue du modèle de l’an dernier par un nombre bien supérieur de zones de rétro-éclairage : 1680 zones pour la version 65 pouces contre 1344 auparavant pour le modèle de l’an dernier (C89B), 2160 pour le modèle 75 pouces, 2880 pour le 85 pouces et 3000 zones pour le 98 pouces. Cette densité accrue permet de maîtriser plus finement les zones de l'écran à éclairer ou non, ce qui limite davantage les effets de halo lumineux (blooming) autour des éléments clairs affichés sur un fond sombre. Ce défaut inhérent aux LCD à rétro-éclairage par zones (local dimming) était ainsi peu perceptible durant notre test, lorsqu’on est en face du téléviseur, mais sensiblement plus lorsque le spectateur n’est plus dans l’axe.

Côté affichage, le téléviseur propose une définition Ultra HD de 3840 x 2160 pixels et embarque le processeur AiPQ 3.0 Pro, chargé d’optimiser le contraste, la colorimétrie, la mise à l’échelle, la fluidité et la gestion HDR. Le contraste natif atteint 5430:1, un excellent résultat pour une dalle VA (supérieur à la moyenne de 4000–5000:1). Bien évidemment, ce contraste reste inférieur au contraste quasi infini des téléviseurs Oled et QD-Oled, mais dans les faits, la profondeur du noir est très bonne, même dans le noir complet. La mise à l’échelle des contenus non-4K est convaincante, les mouvements sont fluides, sans artefacts ni rémanence, et la gestion HDR se révèle particulièrement efficace (pour rappel, le HDR récupère des détails auparavant invisibles dans les zones sombres et claires de l'image).

Ce téléviseur est compatible avec tous les formats HDR du marché le HLG utilisé par la télévision, le classique HDR10 et les formats dynamiques HDR10+ et Dolby Vision. Le téléviseur prend également en charge la technologie Dolby Vision IQ qui adapte l’image affichée à l’écran selon la luminosité ambiante grâce à un capteur de luminosité intégré. Cela permet par exemple de mieux déboucher les zones sombres lorsque l’on regarde un film ou une série en plein jour. La luminosité figure parmi ses points forts : nous avons mesuré le pic de luminosité à 3200 cd/m² en mode Film et même 4000 cd/m² sur une fenêtre de 10 % en mode Standard. En comparaison, nous avions mesuré un pic de 2620 cd/m² sur le Samsung 65QN90F (Mini-Led) en mode Filmmaker (4400 cd/m² en mode dynamique) et 1990 cd/m² en mode Filmmaker sur le Samsung 65S95F (QD-Oled). Les deux concurrents cités, moins lumineux, sont pourtant plus chers. Notez que le pic de luminosité est important pour l'efficacité du HDR.

La fidélité des couleurs est également au rendez-vous. En mode Film, le Delta E moyen descend à 1,29. Rappelons qu’en dessous d’un Delta E de 3, l’œil humain ne fait plus la différence entre les nuances de couleurs et les couleurs affichées par le téléviseur peuvent ainsi être considérées comme parfaitement fidèles à celles envoyées par la source. Concernant le nombre de couleurs reproductibles par le TV, l'appareil atteint 97 % de l'indice DCI-P3 ce qui est excellent, même si certains OLED arrivent à couvrir entièrement cet espace colorimétrique. Le téléviseur est tout de même en retrait sur un point par rapport au concurrent QD-OLED de chez Samsung : son filtre antireflet est moins performant que celui du S95F.

Pour le jeu vidéo, le C8K se montre tout aussi performant. Il supporte un taux de rafraîchissement jusqu’à 144 Hz en 4K et peut grimper à 280 Hz en Full HD grâce à la technologie DLG (Dual Line Gate). Nous avons mesuré le retard à l’affiche (input lag) à 13,2 ms en 4K. Le décalage entre l’action à la manette et sa répercussion à l’écran est donc quasi nul. Le téléviseur prend en charge le VRR (Variable Refresh Rate) qui évite les déchirures de l’image et les micro-saccades. Le menu Game Bar modernisé, désormais personnalisable (opaque, semi-transparente ou minimisée), est accessible depuis le mode jeu. Enfin, le mode Jeu est plutôt bien calibré avec un Delta E moyen mesuré à 4,22, la dérive colorimétrique reste largement maîtrisée bien qu'un tout petit peu perceptible.
Audio : la bonne surprise (3,5/5)
Le TCL C8K intègre un système audio 4.2.2 d’une puissance totale de 70 W, comprenant quatre haut-parleurs frontaux, deux transducteurs orientés vers le plafond pour les effets verticaux, ainsi que deux caissons de basses intégrés. Signé Bang & Olufsen, ce système est compatible Dolby Atmos et DTS-Virtual:X, mais la qualité des effets spatiaux reste logiquement limitée, surtout concernant les rendus verticaux.
Le téléviseur délivre toutefois un son satisfaisant et surprend par sa capacité à descendre dans les basses fréquences avec des bas-médium bien présents. Le son reste équilibré et maîtrisé. Toutefois, sur notre modèle de test, les caissons de basses avaient tendance à faire vibrer le châssis arrière en plastique créant des bruits parasites assez désagréables.
Comme presque toujours, le système audio intégré est suffisant pour un usage quotidien (émissions TV, journal ou des séries), mais il ne fait pas justice à la qualité d’affichage du téléviseur. Pour profiter d’un son à la hauteur de l’image, l’ajout d’une barre de son, même milieu de gamme, est judicieux. Elle offrira une scène sonore plus ample, des basses renforcées et une meilleure immersion avec les effets Dolby Atmos.
Consommation : peu énergivore pour un Mini-LED (4/5)
Avec ses Mini-Led, le téléviseur TCL C8K affiche une consommation électrique plutôt maîtrisée. Nous avons ainsi mesuré une consommation de 239 W en mode HDR Standard. Comme souvent, le mode Filmmarker – en plus d’offrir l’image la plus fidèle – permet de réduire la consommation du téléviseur par rapport au mode standard, puisque la consommation descend à 192 W contre 244 W en mode Dynamique. En mode Eco HDR, la consommation tombe à seulement 67 W, mais avec un pic de luminosité largement bridé. En mode SDR, nous avons mesuré des consommations de 67 W en mode standard, 119 W en mode Filmmaker, 235 W en mode Dynamique et seulement 40 W en mode Eco.
Les téléviseurs LCD les moins gourmands restent les téléviseurs équipés d’un système de rétro-éclairage Edge-Led qui se contentent d’une seule barre de LED à la base de la dalle, mais ces téléviseurs ne sont pas très performants en HDR (luminosité moins élevée et moins ciblée). Notons que le TCL est tout de même très économe en mode Eco, ce qui lui permet de rivaliser sur ce point avec les OLED. En veille, la consommation est inférieure à 1 W.
Durabilité/réparabilité : satisfaisante, sauf le prix des pièces (4/5)
Plus exigeant que l’ancien indice de réparabilité, le score de durabilité attribue un très bon 8/10 au téléviseur TCL 65C8K. Ce résultat place le téléviseur parmi les meilleurs de sa catégorie sur ce critère. TCL obtient les notes maximales sur les critères d'entretien, de mise en place d’un processus de qualité, de l'engagement, l’accompagnement du consommateur pour le diagnostic et la réparation, le délai des pièces de rechange, les outils nécessaires pour le démontage (standards) et les caractéristiques de fixation des pièces.

En revanche, le prix des pièces détachées se contente d’un score de 5/10 ce qui signifie bien souvent que le remplacement de la dalle ne sera pas forcément intéressant par rapport à l’achat d’un nouveau téléviseur (surtout s’il est en promotion).
Les deux meilleures alternatives au C8K / C89K
Samsung QN90F : le concurrent direct
Le Samsung QN90F propose des performances équivalentes, voire même un peu moins bonnes que celles du TCL, pour un prix supérieur à taille égale, mais bénéficie de l'excellent écosystème Tizen de Samsung, ainsi que d'un design un peu plus premium (avec une télécommande plus moderne, à batterie et panneau solaire). Mais ces quelques atouts ne valent pas la différence de prix selon nous.
Samsung S95F : le concurrent QD-OLED
Le S95F, encore plus cher que le QN90F, profite cependant d'une dalle QD-OLED qui fait cette fois la différence en termes de qualité d'image, tout en conservant les avantages du QN90F. Pour le coup, si vous en avez le budget, il s'agira du meilleur choix selon nous.
Conclusion
Le TCL 65C8K s’impose comme une excellente évolution du C89B, consolidant la position de TCL sur le segment des téléviseurs Mini-LED haut de gamme à prix compétitif. Son rétro-éclairage Mini-Led de 7ᵉ génération, associé à une dalle VA performante, lui permet d’offrir une qualité visuelle de premier plan, tant pour les films et séries que pour le jeu vidéo. Si son design reste sobre et son système audio en retrait face à la qualité d’image délivrée, l’ensemble conserve un rapport qualité/prix particulièrement agressif face aux concurrents directs, comme Samsung et Hisense. Pour qui cherche un téléviseur très lumineux, polyvalent et durable sans franchir le cap de l’OLED, le TCL C8K constitue l’un des choix les plus pertinents du marché en 2025.
- Design : 4/5
- Connectique : 4/5
- Système d'exploitation : 4,5/5
- Télécommande : 4/5
- Image : 4/5
- Audio : 3,5/5
- Consommation : 4/5
- Durabilité/réparabilité : 4/5
Certains liens sont affiliés et peuvent générer une commission pour Capital. Les prix sont mentionnés à titre indicatif et sont susceptibles d'évoluer. Le contenu présenté a été rédigé en toute indépendance par un journaliste professionnel.


















