Test - Samsung QD-OLED S95F : encore le meilleur téléviseur du marché ?

Le téléviseur Samsung S95F est le modèle 4K Ultra HD le plus haut de gamme du fabricant coréen pour 2025. Remplaçant du Samsung S95D, il embarque une dalle QD-OLED de dernière génération annoncée comme 30 % plus lumineuse que la précédente tout en bénéficiant d’un traitement anti-reflet mat encore plus performant que celui du modèle de l’an dernier, que nous considérions comme le meilleur TV du marché. Ce téléviseur Samsung S95F est animé par un processeur Samsung NQ4 AI Gen 3 et par la dernière version du système d’exploitation Tizen OS dont l’interface a entièrement été revue pour plus de clarté et de fluidité. Ce modèle se démarque également par son boîtier Slim One Connect qui embarque l’ensemble de la connectique ce qui facilite l'accès aux différents ports et l’installation du téléviseur au mur.

Le Samsung S95F est disponible en version 55 (TQ55S95F), 65 (TQ65S95F), 77 (TQ77S95F) et 83 pouces de diagonale (TQ83S95F), aux tarifs conseillés respectifs de 2400, 3600, 4600 et 6600 €. Attention, le modèle 83 pouces exploite une dalle WOLED fournie par LG Display et non la dalle QD-OLED de Samsung, plus performante.

Design : pas de révolution (4,5/5)

Pas de révolution pour ce téléviseur Samsung S95F, qui reprend dans l’ensemble le design du S95D. De face, le pied central est fin tout comme les bords d’écran (0,7 cm). Le design est très épuré et passe partout.

De profil, le téléviseur montre sa finesse avec sa dalle QD-OLED de seulement 1,1 cm d'épaisseur sur tout l’arrière du téléviseur. Accroché au mur, le téléviseur semblera donc complètement plaqué à la cloison.

L’arrière du téléviseur est particulièrement soigné avec un plastique noir mat strillé. Le téléviseur dispose de trous compatibles avec les fixations VESA 400 x 300. Il supporte bien évidemment le support ultra-fin Slim Fit de Samsung qui permet de coller complètement le téléviseur au mur, mais aussi le “Full Motion Slim Wall Mount Support” qui autorise plusieurs ajustements (inclinaison et rotation).

Le pied central en métal mesure 36 cm de large pour 26,8 cm de profondeur; des dimensions contenues pour un téléviseur de 65 pouces. Le pied surélève le téléviseur de 8,4 cm, ce qui devrait permettre de placer la plupart des barres de son devant le téléviseur sans masquer l’image.

Connectivité : Slim One connect et ports modernes (4,5/5)

La connectique est déportée dans la Samsung Slim One Connect Box, connectée au téléviseur via un câble court de 41 cm lorsque le boitier est placé à l’arrière du pied ou bien à l’aide du câble de 250 cm lorsque le téléviseur est accroché au mur. Dans ce dernier cas, il n’y a qu’un seul câble One Connect à brancher ce qui simplifie l’installation. En revanche, ce câble est très épais (environ 1 cm) et il n'y a pas de tranchée pour la gestion du câble.

La connectique du boîtier est plutôt complète. Elle compte quatre ports HDMI 2.1, supportant un signal 4K 120 Hz issu des consoles PlayStation 5 et Xbox Series X, ainsi que de l’Auto Low Latency Mode (ALLM) et le Variable Refresh Rate (VRR) qui permettent respectivement de réduire automatiquement la latence et le déchirement de l’image. Avec un PC, ces entrées peuvent gérer une fréquence de 165 Hz toujours compatibles avec le VRR entre 48 et 165 Hz. Pour le reste, on retrouve trois ports USB 2.0, une sortie audio numérique optique (SPDIF), un port Ethernet (toujours limité à 100 Mbps) et les connecteurs d’antenne TNT, câble et Satellite. Le port HDMI 3 est compatible eARC (Enhanced Audio Return Channel) autorisant la connexion d’une barre de son ou un système audio externe avec une qualité audio (DD 5.1, DD 7.1 ou Dolby Atmos) bien meilleure qu’avec la sortie optique.

Ce téléviseur est dépourvu d’une sortie casque, mais cette limitation se contourne avec l'application SmartThings (iOS, Android) en branchant un casque sur son smartphone (s'il a encore un port jack) et de récupérer le son du TV. Il est également possible d’utiliser un casque ou des écouteurs sans-fil grâce au Bluetooth intégré. Le téléviseur embarque également le Wi-Fi 6E et des micros intégrés pour le contrôle vocal main-libre sans avoir à utiliser la télécommande. Le micro peut être désactivé via un interrupteur présent sous le logo.

Système d'exploitation : une nouvelle interface (4,5/5)

Avec sa version 9.0, le système Tizen de Samsung connaît une refonte en profondeur. Il adopte la nouvelle interface One UI 2025, inspirée des smartphones Galaxy. Résultat : des menus plus lisibles, un accès simplifié aux paramètres récents, et des réglages qui n’occupent plus tout l’écran, ce qui permet d’en voir les effets en direct.

L’accueil reste centré sur les contenus des principales plateformes de streaming. Comme chez la plupart des fabricants désormais, un compte Samsung est requis pour accéder à toutes les applications. L’interface reste cependant fluide, agréable, et les applications s’ouvrent rapidement. Le catalogue est dense, avec notamment le retour de MyCanal et les applications TV des principaux FAI français (Oqee, B.TV, Orange TV, SFR TV).

L’intelligence artificielle est l’un des grands axes de cette mise à jour. La fonction Live Translate traduit à la volée les sous-titres des chaînes classiques (TNT, câble, satellite) dans six langues, sans connexion Internet une fois les packs de langue téléchargés. Peu utile pour les plateformes de streaming déjà sous-titrées, son usage reste limité mais la fonction a le mérite d'exister.

Autre nouveauté IA : Click To Search, qui permet d’identifier un acteur ou un contenu à l’écran pour proposer des recommandations similaires. Le téléviseur reconnaît aussi automatiquement le type de programme (film, sport, émission) et ajuste l’image en conséquence, selon des profils que l’on peut personnaliser.

Côté IA générative, Samsung introduit une fonction de création d’images dans l’Art Store : jusqu’à 10 paysages générés par jour, à côté de l’accès élargi aux collections du téléviseur The Frame.

Enfin, les options d’accessibilité progressent : Relumino améliore les contours pour les malvoyants, SeeColors ajuste les teintes selon le type de daltonisme, et un mode combiné affiche simultanément l’image classique et l’image optimisée. Enfin, un guide vocal vient faciliter la navigation.

Télécommande : presque parfaite (4,5/5)

La One Remote de Samsung mise sur la simplicité : design épuré, format compact, poids plume. Sa particularité ? Un petit panneau solaire intégré au dos permet de recharger la batterie dès qu’on la pose face vers le bas, à la lumière. Un port USB-C reste disponible en secours si la recharge solaire ne suffit pas.

Elle intègre des raccourcis vers Netflix, Prime Video, Disney+ et Samsung TV Plus, ainsi qu’un micro pour les commandes vocales. L’absence de rétroéclairage ne gêne pas, grâce à un nombre de touches limité et une interface Tizen optimisée pour ce type de télécommande.

Détail astucieux : un accéléromètre détecte si la télécommande est à l’envers et affiche une alerte à l’écran. Une petite attention qui témoigne du soin apporté à l’ergonomie par le fabricant coréen. Notre seul regret concerne sa finition plastique. Pour un TV premium, c'est un peu cheap.

Image : toujours plus de couleurs et de lumière (5/5)

Le téléviseur Samsung 65S95F embarque une dalle QD-OLED de 65 pouces affichant une définition 4K Ultra HD de 3840 x 2160 px et supportant une fréquence maximale de 165 Hz. La technologie QD-OLED, comme l’OLED et contrairement aux LCD, n’utilise pas de système de rétroéclairage. Avec la technologie QD-OLED, chaque pixel émet sa propre lumière et peut donc s’éteindre complètement ce qui se traduit à l’image par des noirs parfaits.

Avec cette nouvelle génération de dalle QD-OLED, Samsung pousse la luminosité maximale encore plus loin puisque nous avons mesuré un pic lumineux de 1990 d/m² en mode Filmmaker, soit un peu moins que le téléviseur LCD Mini-Led Samsung 65QN90F, flashé à 2620 cd/m² en mode Filmmaker également. En mode Dynamique, la luminosité passe à 2210 cd/m², mais les couleurs ne sont plus du tout fidèles.

En parlant de la colorimétrie, le téléviseur Samsung S95F s’en sort très bien avec un Delta E moyen mesuré à 2 en mode Filmmaker. Sachant que l'œil humain ne distingue plus les différences de nuance lorsque le Delta E est inférieur à 3, on peut considérer les couleurs affichées à l’écran fidèles à celles envoyées par la source. En mode Cinéma, le Delta E passe à 4,5 et beaucoup plus en standard. Ce dernier n’est clairement pas recommandé si vous voulez respecter l'intention des créateurs du contenu visionné.

Le téléviseur prend en charge les principales normes HDR : HLG, HDR10 et HDR10+. En revanche, le Dolby Vision reste absent, conformément à la politique habituelle de Samsung, ce qui peut limiter le rendu sur certaines plateformes de streaming qui exploitent ce format propriétaire (comme Netflix).

La technologie QD-OLED permet d’obtenir une excellente homogénéité de la dalle. C’est-à-dire que la luminosité est quasiment identique sur l’ensemble de l’écran avec une variation de luminosité de seulement 3,5 % sur l’ensemble de la dalle de 65 pouces (celle que nous avons eu entre les mains).

La technologie QD-OLED offre tout simplement la meilleure couverture colorimétrique du marché, c'est-à-dire le plus grand nombre de nuances de couleurs. Ce téléviseur Samsung S95F affiche tout simplement 100% de l’espace colorimétrique DCI-P3, référence pour les contenus cinématographiques et les séries, et 80% des couleurs de l’espace Rec.2020 de la norme Ultra HD 4K.

Le filtre antireflet de Samsung a encore été amélioré sur ce téléviseur. Déjà une référence sur le téléviseur QD-OLED de l’an dernier, cette surcouche filtre efficacement les lumières parasites et les réflexions, offrant une expérience visuelle confortable même en environnement fortement éclairé. Samsung a surtout amélioré la profondeur des noirs en plein jour, car ce filtre occasionne quelques fuites lumineuses. Associé à la très forte luminance de la dalle, ce traitement assure toutefois une lisibilité optimale de l’image en plein jour, sans trop de perte de contraste ni gêne visuelle due aux reflets.

Le processeur NQ4 AI Gen3 assure la mise à l’échelle des contenus SD, HD, Full HD pour l’affichage en 4K. La mise à l’échelle est très propre sans être agressive et sans dénaturer le contenu original. Ce processeur gère également très bien les mouvements en permettant d’améliorer la fluidité des objets en mouvement sans créer d’artefact.

En matière de jeu vidéo, le téléviseur Samsung est très bon avec un retard à l’affichage de 13,5 ms en 4K Ultra HD à 60 Hz. Il y a moins d’une image de retard par rapport à la source ce qui se traduit par quasiment aucun décalage entre l’action effectuée à la manette et sa répercussion à l’écran. La technologie OLED bénéficie d’un temps de rémanence imbattable avec moins de 0,1 ms contre plusieurs millisecondes pour les téléviseurs LCD. Il y a donc très peu de flou derrière les objets en mouvement (ghosting). Le téléviseur Samsung est compatible avec le VRR (Variable Refresh Rate) et le FreeSync Premium Pro d’AMD, des technologies qui évitent le déchirement de l’image et les micro-saccades quand on joue.

Audio : correct mais trop juste pour le cinéma (3,5/5)

Le Samsung 65S95F intègre un système audio 4.2.2 d’une puissance totale de 70 W, comprenant quatre haut-parleurs frontaux, deux transducteurs orientés vers le plafond pour les effets verticaux, ainsi que deux caissons de basses intégrés. Ce système est compatible Dolby Atmos, mais sa qualité reste limitée sur certains aspects et Samsung fait toujours l’impasse sur le support du DTS pour l’audio.

Compte tenu de la finesse du téléviseur, le rendu global est correct pour une utilisation TV classique. Le son souffre d’un manque de profondeur dans les graves et les bas médiums, ce qui affecte la dynamique sonore, en particulier lors des scènes d’action ou des bandes-son riches. Pour autant, le son reste neutre et assez maitrisé. L’effet de spatialisation Dolby Atmos, bien que présent, reste évidemment peu immersif, avec une scène sonore trop étroite pour ce type d’installation.

Le système audio intégré suffit pour un usage quotidien — journaux, émissions ou séries — mais reste en deçà du potentiel d’affichage du téléviseur. Pour profiter d’un rendu sonore à la hauteur de l’image, l’ajout d’une barre de son, même milieu de gamme, s’avère judicieux. Elle apportera une scène sonore plus ample, des basses renforcées et une meilleure immersion avec les effets Dolby Atmos.

Consommation : au niveau des meilleurs OLED (4/5)

La consommation du téléviseur Samsung S95F en 65 pouces (elle varie selon la taille de l'écran) est maitrisée et équivalente à celle d’un bon téléviseur OLED comme le Samsung S95D ou le LG G4, deux modèles que nous avons testés.

Nous avons ainsi mesuré une consommation de 254 W en mode HDR Standard. Comme souvent, le mode Filmmarker – en plus d’offrir l’image la plus fidèle – permet de réduire la consommation du téléviseur par rapport au mode standard par défaut. En mode Filmmaker HDR, le Samsung 65S95F voit sa consommation descendre à 81 W. Ce mode est d’ailleurs plus économe que le mode Eco HDR où la consommation s’élève à 150 W. En mode SDR, nous avons mesuré des consommations de 153 W en standard, 84 W en Filmmaker et 78 W en Eco.

Les téléviseurs les moins gourmands restent les téléviseurs équipés d’un système de rétroéclairage Edge-Led qui se contentent d’une seule barre de Led à la base de la dalle, mais ces téléviseurs ne sont pas très performants en HDR (luminosité moins élevée et moins ciblée). En veille, la consommation du Samsung S95F est inférieure à 1 W.

Durabilité : des efforts appréciables (4/5)

Plus exigeant que l’indice de réparabilité, le nouveau score de durabilité attribue un excellent 8,1/10 au S95F, contre 7,6/10 pour le modèle S95D de 2024.

Ce résultat place le téléviseur parmi les meilleurs de sa catégorie sur ce critère. Samsung obtient les notes maximales sur les critères d'entretien, de mise en place d’un processus de qualité, de l'engagement de mise à disposition de la documentation technique sans frais, le l’accompagnement du consommateur pour le diagnostic et la réparation ainsi que sur le délais des pièces de rechange. À noter que la marque vend quelques pièces et accessoires sur son site, principalement des vis et des câbles mais c'est déjà mieux que certains concurrents.

Comme tous les modèles OLED, le S95F demande toutefois quelques précautions pour éviter le marquage permanent, notamment en cas d’affichage prolongé d’éléments fixes (logos, interfaces de jeux). Samsung intègre plusieurs fonctions de prévention : balayage des pixels, atténuation automatique des logos, ou encore nettoyage manuel via les réglages. En pratique, le risque devient négligeable à condition de varier les contenus visionnés.

Les meilleures alternatives au Samsung S95F

Sony Bravia 8 II : le concurrent direct

Le téléviseur Samsung S95F vient directement concurrencer le téléviseur Sony Bravia 8 II OLED qui utilise la même dalle QD-OLED.

LG G5 : le rival de toujours

L'autre concurrent direct est le LG G5 qui exploite la dernière dalle WOLED de LG Display, également plus lumineuse que les précédentes.

Conclusion

Le Samsung TQ-65S95F délivre une image bien calibrée tout en étant très lumineuse ce qui garantit un rendu HDR de très haut niveau. Si l’on ajoute à cela le meilleur filtre anti-reflet du marché, des performances de haut vol dans les jeux vidéo ou encore le boîtier déporté qui facilite notamment l’installation au mur, le téléviseur QD-OLED haut de gamme de Samsung est tout simplement l’un des meilleurs téléviseurs du marché, si ce n'est le meilleur. Un modèle qui convient aussi bien aux cinéphiles et amateurs de séries TV qu’aux joueurs les plus chevronnés, une véritable référence.

• Design : 4,5/5
• Connectivité : 4,5/5
• Système : 4,5/5
• Télécommande : 4,5/5
• Image : 5/5
• Audio : 3,5/5
• Consommation : 4/5
• Durabilité : 4/5

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