La France pourrait-elle lutter plus efficacement contre le narcotrafic?

Pour répondre à cette question, il faudrait encore qu’il existe, dans notre pays, une évaluation rigoureuse des dispositifs de lutte… Prenez le marché de la cocaïne. Depuis trente ans, le prix du gramme a été divisé par 4,5 alors que la qualité n’a jamais été aussi bonne. Si les opérations policières et les saisies de produit réussissaient à déstabiliser le trafic, on n’aurait pas un produit à la fois bon marché et de très bonne qualité. Elles n’y arrivent pas, parce que les organisations criminelles ne sont pas intégrées verticalement – ce sont de petits groupes d’autoentrepreneurs qui louent leurs services. Parce qu’il est très facile de remplacer les petites mains du trafic. Et parce que la lutte contre le marché de la drogue coûte très cher… Les trafiquants, eux, gagnent tellement d’argent qu’ils peuvent facilement modifier leurs modes de production et de distribution.

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