
Vols annulés et retards en cascade : les départs en vacances de milliers de voyageurs risquent bien d’être compromis. A l’appel des syndicats Unsa-ICNA et Usac-CGT, les contrôleurs aériens français sont à nouveau en grève ce jeudi 3 et vendredi 4 juillet. Ils dénoncent un manque d’effectifs, des outils obsolètes, un «management toxique» mais aussi un «non-rattrapage de l’inflation». Mais derrière ces revendications, c’est un métier à part entière qui interroge, tant ses conditions de travail paraissent éloignées des standards de la fonction publique.
Les contrôleurs aériens, ou ICNA (Ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne), relèvent de la catégorie A de la fonction publique, rappelle La Dépêche. Une fois leur formation et qualification terminées – ce qui peut prendre environ quatre ans – leur salaire de départ dépasse les 5 500 euros brut mensuels, selon Le Figaro. Le revenu moyen s’élève à plus de 8 000 euros brut, d’après un rapport du Sénat, et peut grimper à 9 000 euros net en fin de carrière, notamment grâce à un empilement de primes.
Des revendications «inacceptables» pour le ministre des Transports
Particularité notable : les primes les plus avantageuses acquises au cours des 16 premières années dans un grand centre sont conservées même en cas de mutation vers un aéroport secondaire. Par ailleurs, les contrôleurs aériens travaillent officiellement 32 heures par semaine, avec 8 heures de pauses obligatoires. Toutefois, la charge de travail réelle varie : elle peut être très faible en heures creuses, ou au contraire intense en cas de trafic chargé ou de météo difficile. Cette flexibilité se traduit aussi par des ajustements internes aux plannings.
Tous les trois ans, des négociations sociales permettent de rediscuter les conditions de travail et de rémunération. En principe, ces accords incluent une suspension du droit de grève. En réalité, les mouvements sociaux persistent.
Face à ces perturbations, le ministre des Transports Philippe Tabarot a qualifié les revendications actuelles d’«inacceptables» et refuse toute nouvelle concession. Pendant ce temps, les compagnies aériennes doivent une fois encore revoir leurs plans de vol.
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