Deux ans, cinq mois et vingt-quatre jours. De juin 1944 à décembre 1946, le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) entreprend la plus grande vague de réformes que le pays ait jamais connue. Un pays humilié et ravagé par cinq années de guerre, dont quatre d’occupation nazie. Pleurant ses 570.000 morts, la population survit, contrainte au rationnement : la production agricole s’est effondrée , les cheptels sont décimés. Les usines sont à l’arrêt, les infrastructures exsangues. Aucun train ne peut relier Paris à Marseille, Bordeaux, Lille ou Nancy. Plus de 3.000 ponts ont sauté, 300.000 véhicules à peine sont en état de rouler. Certaines villes comme Le Havre (photo) ont été entièrement rasées.

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