Visiblement, lui aussi fait sa rentrée. Non, le Covid-19 n’a pas disparu, loin de là. Depuis le début du mois de septembre, les cas se multiplient dans les données de Santé publique France. En effet, sur une semaine, le nombre de passages aux urgences était déjà en hausse de 20 % la dernière semaine du mois d’août chez les moins de 15 ans. Quant au taux d’incidence, il était en hausse lors de la semaine du 8 au 14 septembre 2025, selon le bulletin de surveillance épidémiologique du réseau Sentinelles.

Contacté par Actu.fr, Antoine Flahault, professeur de santé publique à l’université de Genève, estime que cette progression devrait se poursuivre «à un rythme exponentiel» dans les prochaines semaines. La Normandie, par exemple, connaît un «début de nouvelle vague épidémique», même si «les niveaux de circulation du Covid restent à ce jour inférieurs à ceux des pics recensés l'an dernier et sont sans commune mesure avec ceux des premières vagues de la pandémie».

Cette vague épidémique pourrait se poursuivre durant tout l’automne

Néanmoins, restez sur vos gardes car les risques de complications sont toujours présents, notamment avec l’apparition du variant XFG, très contagieux. «Les complications sévères […] peuvent survenir chez les personnes dont l’immunité est défaillante», assure Antoine Flahault. La rentrée scolaire reste d’ailleurs une période propice à la propagation du virus, et plus particulièrement dans les écoles où les enfants sont confinés.

Si cette vague «pourrait se poursuivre durant tout l’automne jusqu’au début de l’hiver», le professeur de santé publique promet qu’elle «s’éteindra d’elle-même». Certains spécialistes militent ainsi pour que les dates de la campagne vaccinale, qui débutera le 14 octobre, soient avancées. Antoine Flahault rappelle que les vaccins restent «efficaces grâce à l’immunité acquise par la population».