Une mesure nécessaire. Alors que la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse s’accentue, notamment dans le sud-ouest de la France, la ministre de l’Agriculture a révélé que 750 000 bovins allaient être vaccinés très rapidement. Le gouvernement veut «accélérer la vaccination et renforcer les mesures pour la rendre plus rapidement efficace», affirme Annie Genevard. Ainsi, un «préfet coordonnateur sera chargé de mettre en œuvre le déploiement de la vaccination dans chacun des départements, à la fois dans les zones réglementées et dans le cordon sanitaire».
Par exemple, la ministre a avoué que «les 1 000 exploitations» de l’Ariège «seront intégralement vaccinées au 31 décembre». Si le stock de l’Etat est actuellement de 500 000 doses, il est «déjà en cours d’acheminement» dans le sud-ouest du territoire. Le gouvernement a énoncé, dans un communiqué, que la campagne de vaccination accélérée et exceptionnelle impliquera «les départements concernés par des foyers (Ariège, Aude, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales) et ceux intégrés au cordon sanitaire (Gers, Hérault, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Tarn)».
Un plan de soutien de plus de 10 millions d’euros
En revanche, lors de sa prise de parole, Annie Genevard n’est pas revenue sur la règle de l’abattage systématique des troupeaux, qui est en partie à l’origine de la colère des agriculteurs. Elle a toutefois annoncé «un plan de soutien et de reconstitution pour assurer l’avenir de l’élevage du Sud-Ouest de plus de 10 millions d’euros», destiné aux «petits éleveurs». Le fonds sera également accompagné d'un mécanisme d’exonération des charges fiscales et sociales.
Depuis plusieurs jours, des blocages sont en cours sur plusieurs autoroutes de la moitié sud de la France. Les agriculteurs protestent surtout contre l’abattage systématique de troupeaux atteints de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).
