Une grande victoire pour Sébastien Lecornu. L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) en lecture définitive, ce mardi 16 décembre, à 11 voix près, avec 247 voix pour et 232 contre. Une semaine plus tôt, un premier vote favorable dans l’hémicycle s’était déjà joué à quelques voix près. Il s’agit ainsi du premier texte budgétaire validé sans 49.3 depuis l’absence de majorité absolue dans l’hémicycle en 2022.

Ce budget 2026 de la Sécu contient notamment la suspension de la réforme des retraites de 2023, portant progressivement l’âge de départ à 64 ans. Jusqu’au mois de janvier 2028, plus aucun décalage ne sera effectué puisque l'âge légal reste fixé à 62 ans et 9 mois. Le texte contient aussi des mesures visant à mieux valoriser les carrières des femmes ayant eu des enfants au moment de la retraite. Le PLFSS touche dans le même temps aux arrêts de travail. A partir du 1er janvier 2026, ils ne pourront plus dépasser un mois pour une première prescription, et deux mois pour chaque renouvellement.

Le texte ne prévoit pas le gel des pensions de retraite

Quant à la contribution sociale généralisée (CSG) sur le capital, elle sera rehaussée, tout en limitant le périmètre de cette augmentation. Le gouvernement est aussi parvenu à faire adopter une taxation exceptionnelle des complémentaires santé, à hauteur d'un milliard d’euros. Toutefois, certains élus, notamment à gauche de l’échiquier politique, s’inquiètent d’une éventuelle répercussion sur les assurés.

Si la droite n’était pas vraiment en faveur de ce texte, elle peut se réjouir qu’il prévoit d’étendre aux entreprises de plus de 250 salariés une déduction de cotisations patronales sur les heures supplémentaires. Enfin, le PLFSS ne prévoit pas le gel des minima sociaux, ni celui des pensions de retraite.