Un texte qui «fixe une orientation financière sincère». Après l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, ce mardi 16 décembre (PLFSS), le Premier ministre Sébastien Lecornu a salué sur son compte X «un texte de compromis» qui «freine la dérive budgétaire». «Il faudra néanmoins, dès janvier, travailler en concertation avec les différents acteurs à des mesures d’application et de pilotage pour tenir nos comptes sociaux», rappelle-t-il.

Le locataire de Matignon énonce ensuite que le gouvernement, qui «fera tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter un accord», va devoir maintenant s’atteler à l’adoption du budget de l’Etat. «Ce sera plus difficile encore : le vote d’un budget est plus politique, et les positions de l’Assemblée nationale et du Sénat sont - à ce stade - très éloignées», confie Sébastien Lecornu. Ce dernier mise sur la commission mixte paritaire «pour donner à la France un budget en faisant converger les positions de chacun, tant sur la partie recettes que sur la partie dépenses».

Une victoire pour Sébastien Lecornu

Le chef du gouvernement a évoqué «l’objectif d’un déficit maintenu en dessous de 5 %, c’est-à-dire avec de réelles économies et donc des baisses de dépenses». «Cela est possible, mais la copie doit évoluer», a martelé le Premier ministre. Toutefois, le vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale est une victoire pour Sébastien Lecornu, qui couronne sa méthode faite de consultations et concessions successives.

Les députés ont ainsi voté en faveur du PLFSS, avec 247 voix pour et 232 voix contre. Il s’agit du premier texte budgétaire validé sans 49.3 depuis l'absence de majorité absolue dans l'hémicycle en 2022. Pour rappel, la Sécurité sociale, qui englobe les dépenses de santé, les retraites et les prestations sociales, représente plus de 40 % du budget de l'Etat français.