
Une mesure forte. Alors que depuis ce lundi 5 mai, le trafic du réseau de transport parisien est perturbé par le mouvement social de la SNCF, Valérie Pécresse a fait part de son exaspération sur le plateau de France 2. La présidente d’Île-de-France Mobilités appelle ainsi à réformer le droit de grève des cheminots pour lutter contre «ce qui peut pourrir la vie des Franciliens». L’ex-candidate à l’élection présidentielle propose un «service plein» aux heures de pointes «pour les Français qui travaillent».
«Aller travailler un jour de grève c’est un parcours du combattant », déplore-t-elle. « Je n’arrive pas à comprendre comment une belle entreprise de ce service public peut bloquer les Franciliens, leur pourrir la vie en bloquant les transports», martèle l’actuelle présidente de la région Île-de-France. C’est pourquoi sa volonté est d’interdire la grève durant les heures où les transports sont les plus utilisés. Si une loi encadre les grèves des cheminots, Valérie Pécresse invoque «la fatigue, la lassitude et l’exaspération des Français» qui ne peuvent plus circuler librement, alors que certains ont souscrit à des abonnements au mois, voire même à l’année. «C’est un droit, une liberté fondamentale», a-t-elle ajouté.
De nombreuses propositions de lois
Des lois ont déjà été adoptées en ce sens, comme celle visant à suspendre l’exercice du droit de grève des personnels et agents «entre 6 h 30 et 9 h 30» et entre «17 heures et 20 heures pendant des périodes continues pouvant aller jusqu’à sept jours et dont la durée annuelle cumulée ne peut être supérieure à 30 jours». Cette disposition, adoptée en première lecture en avril dernier, a été portée par le sénateur Hervé Marseille. Mais elle n’a pas encore été votée par l’Assemblée nationale. En effet, ces propositions de lois pourraient se heurter au risque de censures constitutionnelles…


















